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Des Pygargues à queue blanche survolent l’Angleterre pour la première fois en 240 ans

Quatre des six rapaces réintroduits en Angleterre en 2019 ont récemment été aperçus survolant le ciel anglais. Un bon espoir pour la restauration de cette espèce vulnérable. ©Roy Dennis Wildlife Foundation

Disparues du Royaume-Uni en 1780 par la faute de l’Homme, des Pygargues à queue blanche ont été aperçus dans le ciel anglais neuf mois après leur réintroduction (04/05/2020). 30millionsdamis.fr se réjouit d’une telle nouvelle, encourageante pour la restauration de cette espèce protégée par la Convention internationale de Washington de 1973 et par la Directive européenne « Oiseaux » de 1979.

Une première depuis deux siècles et demi ! D’immenses Pygargues à queue blanche – à ne pas confondre avec les Pygargues à tête blanche, emblème des Etats-Unis – survolent à nouveau l’Angleterre. Un retour du géant des airs (dont l’envergure peut atteindre 2,5 mètres !) rendu possible grâce à la mise en place d’un programme de réintroduction. 

6 rapaces introduits chaque année pendant 5 ans

Les 4 aigles barbus aperçus en Angleterre en ce mois de mai 2020 ont été réintroduits dans l’île de Wight (au sud du pays) il y a un an, dans le cadre du programme mis en place par l’organisation « Roy Dennis Wildlife Foundation », en partenariat avec l’Agence publique « Forestry England » (08/2019). Six rapaces élevés à l’état sauvage en Ecosse devraient ainsi être relâchés chaque année pendant cinq ans. Par ses nombreux sites de nidification - bois et falaises - et ses diverses sources d’alimentation - poissons et gibier d’eau - l’île de Wight constitue un habitat idéal pour cette espèce. « Cette région constitue un havre de paix pour la faune et nous espérons qu’elle deviendra le refuge de ces incroyables oiseaux, se réjouit Bruce Rothnie, responsable de la gestion des forêts du sud pour Forestry England. Ce projet à long terme est une excellente occasion de contribuer à la restauration de cette espèce si rare ».

Si les Anglais du sud du pays semblent privilégiés aujourd’hui pour l’observation de ces aigles au bec jaune et crochu, ceux du nord ne seront pas en reste : ces rapaces sont d’excellents voyageurs ! « Les données satellitaires nous fournissent un aperçu fascinant des mouvements des quatre jeunes pygargues que nous avons libérés sur l’île de Wight », se réjouit Roy Dennis. L’un d’eux a volé 427 kilomètres en 265 jours pour explorer le sud-ouest de l’Angleterre avant de retourner sur l’île, où il a rejoint un congénère. Les deux autres se sont envolés vers des destinations bien plus lointaines : le Peak District (à l’est de Liverpool) et les North York Moors (à l’extrême nord-est du pays) ! 

Malheureusement, les deux autres Pygargues réintroduits n’ont pas connu un destin aussi heureux : l’un est décédé en octobre 2019, l’autre est portée disparu. Nonobstant, à l’instar des programmes de réintroduction mis en place en Ecosse et Irlande à partir des années 1970, celui engagé en Angleterre devrait contribuer à l’essor de cette espèce protégée.

Une espèce en danger d'extinction en France

En France, l’« Aigle de mer » a été chassé au fusil par l'Homme au point de décliner à compter des années 1820, avant de s'éteindre en 1959. Depuis son retour spontané en 2011 dans le Grand Est - qui regroupe la plupart des effectifs - et quelques années plus tard dans l’Indre, l’espèce est classée en danger critique d’extinction. Seuls trois couples peuvent y être observés chaque année. 

 

Le chemin sera long avant de pouvoir parler de noyau de population.

Ligue pour la Protection des Oiseaux

En cause ? L’abattage volontaire contre la prédation envers le petit gibier, le prélèvement illégal d'oeufs et de poussins, les collisions avec les éoliennes, mais aussi, l'intoxication par pesticides et métaux lourds, l'électrocution due aux lignes électriques, ou encore la dégradation de leurs habitats naturels (elle-même liée aux drainages, à la déforestation, à l'urbanisation et au tourisme).

Pour y remédier, le projet de plan national d’action 2020-2029 entend favoriser l’implantation durable de l’espèce à travers l’amélioration des connaissances, la préservation de son habitat et la réduction des causes de mortalité. Mais « le chemin sera long avant de pouvoir parler de noyau de population », déplore la Ligue pour la Protection des Oiseaux. La poursuite des actions de conservation (…) reste nécessaire pour accompagner ce retour. » A cette fin, la Fondation Eagle Wings a engagé un long programme pour la réintroduction des aigles. « La première étape consiste à apprendre aux oiseaux nés en captivité à intégrer leur milieu naturel. Pour ce faire, nous les aidons à voler (d'abord dans des immenses volières, ensuite en montagne), à se nourrir (dans des bassins de pêche, puis dans les lacs et rivières) et à se reproduire, explique sur 30millionsdamis.fr le fauconnier Jacques-Olivier Travers. La seconde étape vise à sensibiliser la population pour préserver la nature, préalable indispensable à la sauvegarde de l'espèce ». Reste à espérer que l'ensemble de ces mesures, largement soutenues par le grand public, parviendra à atteindre l’objectif escompté : pérenniser le retour du Pygargue à queue blanche sur le territoire national.

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  1. AnneV 19/05/2020 à 18:18:00

    "Reste à espérer que les mesures gouvernementales parviendront à atteindre l’objectif escompté : pérenniser le retour du Pygargue à queue blanche sur le territoire national."

    Notre Ministre de l'écologie étant nulle, je n'y crois pas trop !!!!