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Biodiversité

En France, le confinement n’a pas empêché le braconnage !

Comme beaucoup d'autres rapaces, cette femelle Faucon Pèlerin a été retrouvée criblée de plombs. Après 3 semaines de soins, elle a pu être relâchée dans son habitat naturel. ©Goupil Connexion

Alors que le confinement était de rigueur depuis plus d’un mois, des animaux d’espèces protégées ont malgré tout été la cible de braconniers. En témoignent les tirs illégaux contre une buse variable en Charente ou contre un faucon pèlerin dans l’Hérault. 30millionsdamis.fr revient sur ces actes de braconnage perpétrés contre des oiseaux déjà fragilisés par les activités humaines.

Un comble : Faucon Pèlerin, Buse Variable, Milan Royal… autant d’animaux victimes du braconnage en plein confinement ! Un constat d’autant plus déplorable que ces espèces bénéficient d’un statut protecteur en France depuis l’adoption de la loi du 10 juillet 1979 sur la protection de la nature - confirmée à l’échelle européenne par la directive « Oiseaux » de 1979 - et codifiée dans le code de l’environnement qui interdit, notamment, la destruction, la mutilation intentionnelle et la capture de ces oiseaux dans leur milieu naturel. 

Piégeage et destruction…

 

Pendant le confinement, nous avons eu connaissance d’actes de braconnage et de tirs de nuit.

Pascal Orabi - LPO

« En pleine crise sanitaire, certains profitent de leur temps libre, non pas pour écouter et découvrir les oiseaux mais pour leur tirer dessus », fustige la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de Provence-Alpes-Côte-d’Azur. « Nous avons connaissance d’actes de braconnage et de tirs de nuit, ajoute pour 30millionsdamis.fr Pascal Orabi, chef de missions LPO France. « Dans l’Hérault, nous avons pris en charge une femelle reproductrice Faucon Pèlerin criblée de plombs, déplore Marie-Pierre Puech, vétérinaire et fondatrice de l’Hôpital Faune Sauvage. D’après l’analyse des blessures, les tirs ont eu lieu pendant le confinement. » Si l’espèce est sauvée de l’extinction, la population reste fragile - la France ne compterait que 250 couples - voire en déclin dans certaines régions. En Charente, près de Maine-de-Boix, c’est une Buse variable qui a été retrouvée blessée par plombs. « L’oiseau est vivant, sa fracture a été immobilisée mais son avenir reste très incertain, explique l’Association Charente Nature. Il est aberrant que ce genre d’actes se produise encore aujourd’hui, d’autant plus dans le contexte de confinement généralisé. »

Grâce au travail des soigneurs, certains rapaces pourront être sauvés et relâchés dans leur milieu naturel. « Après trois semaines de soins, notre jeune Faucon Pélerin a finalement pu reprendre une allure d’oiseau en forme, ne demandant qu’une chose : repartir ! rassure M-P. Puech. Malheureusement, un plomb restera en elle. Et même si cela ne devrait pas être son cas - le plomb étant enkysté - de nombreux oiseaux sont victimes de saturnisme (intoxication par le plomb, NDLR) ».  Le relâcher n’est pas systématique et l’issue est parfois plus dramatique. Début avril, une Buse Variable a dû être euthanasiée à l’Hôpital Faune Sauvage, tandis qu’un Epervier d’Europe y est décédé des suites de ses blessures. Ils avaient été blessés par des plombs de chasse quelques jours auparavant. Et ces cas sont loin d’être isolés : la LPO déplore, entre autres, « un épervier tué dans le Gard », mais aussi « un jeune Milan royal vraisemblablement empoisonné dans l’Aisne ». 

… Altération des habitats, pesticides, électrocution 

Le braconnage vient s’ajouter aux diverses causes de mortalité chez les rapaces. Mort par électrocution et empoisonnement par pesticide viennent tristement compléter la liste des menaces directes auxquelles ces espèces font face. Dernier exemple en date : un jeune aigle de Bonelli retrouvé mort sous une ligne électrique dans le Val-d’Oise (21/04/2020). 

Ces atteintes mortelles directes sont renforcées par les activités de pleine nature (escalade ou randonnée). « Sources de dérangements en période de nidification (absence de reproduction, abandon de couvées ou de nichées), elles contribuent à réduire le nombre de sites naturels favorables », alerte la Ligue pour la Protection des Oiseaux.  « Cette problématique affecte tous les rapaces rupestres et nécessite des actions d’information et de sensibilisation du grand public et des acteurs concernés ». Même les espèces les moins menacées comme les buses variables - entre 125 000 et 163 000 couples en France - sont fragilisées par les activités humaines. « L’intensification des pratiques agricoles et la modification de l’utilisation des terres dans certaines régions pourraient, à terme, nuire à cette espèce, regrette la LPO. Les zones bocagères notamment, milieu de prédilection pour la buse (…) sont en constant déclin »Cet appauvrissement a corrélativement entraîné des baisses d’effectifs, malgré leur potentiel d’adaptation. « Arrachage des haies, emploi de phytocides, (…) sont autant de facteurs qui privent ces rapaces et leurs proies de leurs habitats de prédilection », ajoute le Muséum national d’histoire naturelle. 

En cas de braconnage - suspecté ou avéré - il revient aux pouvoirs publics de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour renforcer la surveillance et pour accélérer les enquêtes. Les braconniers encourent quant à eux une peine pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. 

Commenter

  1. AnneV 23/05/2020 à 17:41:46

    J'ai regardé une émission passée il y a quelques jours sur la 5 "manger mieux pour sauver la planète" Des initiatives sont prises dans le monde pour promouvoir les cantines scolaires bio et en partie végétariennes, l'éducation des enfants, l'agriculture respectueuse de l'environnement et des animaux, l'équilibre afin de ne rien jeter et de recycler la nourriture non consommée en compost, bref, il en ressort, une fois de plus que la France, non pas dans les décisions locales mais gouvernementales, est .........nulle ! OK ! ce n'est pas un scoop mais il faut avouer qu'il faudrait reconsidérer notre façon de voter (quoique l'abstention devient le 1er parti de France) A. Bougrain Dubourg a dit hier (furieux) que notre pays était le seul en Europe a autoriser la chasse à la glue et je me demande si nous ne sommes pas les seuls à avoir chassé en pleine période de confinement et à continuer maintenant pendant la nidification des oiseaux !!!!!!!!!! Ce président, nous ne l'avons pas mérité et si c'est le cas, nous le payons très cher !!!  

     

     

  2. frimousse 22/05/2020 à 11:25:12

    Encore des chasseurs ne sachant quoi faire avec leurs mains....Des assassins tout simplement ! C'est vraiment écoeurant ! Ils n'ont aucun respect pour quoi que ce soit ni pour qui que ce soit. ... A vomir cette espèce qui n'est pas en voie de disparition, bien au contraire avec notre gouvernement qui leur fait plein de cadeau ! !!

  3. AnneV 20/05/2020 à 18:22:47

    Braconnage va avec chasse ! Ces derniers, paternés par notre président-flingueur n'ont pas été embêtés par les mesures restrictives du confinement. Faut pas les empêcher de tuer les bijoux ! Nounou Macron veillait au grain !!!!!!!!!!