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Covid-19

D'un enfer à un autre... Double peine pour les éléphants victimes du tourisme en Thaïlande

Plusieurs centaines d'éléphants domestiqués sont enchaînés et pourraient mourir de faim en Thaïlande alors que les touristes ont déserté le pays./©Pixaybay-joeclub_ake

Déjà prisonniers de l'industrie touristique, des milliers d'éléphants de Thaïlande font les frais d'un abandon massif depuis que les visiteurs ont déserté le pays en raison de l'épidémie de Covid-19. Mal nourris, blessés, enchaînés dans des camps, leur situation alarme les associations de protection animale. Emily McWilliam, co-fondatrice du Burm and Emily's Elephant Sanctuary, a confié ses craintes à 30millionsdamis.fr.

On les appelle cyniquement les « éléphants à touristes ». Balades éprouvantes avec des personnes sur le dos, spectacles insupportables les mettant en scène en train de danser ou peindre... Les quelques 3700 pachydermes domestiqués en Thaïlande n'ont certes pas attendu la crise du Covid-19 pour souffrir en silence, mais depuis janvier 2020 et les prémices de la pandémie, la situation de 2000 d'entre eux est devenue alarmante. Immobilisés et enchaînés dans des camps déserts, la plupart pourraient mourir de faim si rien n'est entrepris pour les aider. Avec la crise du coronavirus, les autorités thaïlandaises ont décidé la fermeture temporaire de tous les parcs à éléphants... Sans alternative. S'ils connaissent déjà la vie en confinement, certains en souffrent encore davantage. C'est notamment le cas d'Ekasit, un éléphant de 43 ans enchaîné « plus de 18 heures par jour dans un camp à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Chiang Mai (ndlr : au nord du pays), rapporte l'AFP sur place. » Seul salut pour l'animal : quémander des bananes au temple voisin et tenter d'attraper quelques herbes hautes, rares au cœur de la saison sèche particulièrement sévère cette année.

« La situation est extrêmement préoccupante »

 

Plus d'un millier d'éléphants coincés dans les villes sans aucun endroit où aller.

E. McWilliam - Burm and Emily's Elephant Sanctuary

Le coronavirus privant des milliers de personnes de leur emploi, notamment dans le secteur touristique, les animaux en captivité en pâtissent. Et les refuges ne peuvent souvent pas en accueillir davantage. Ils ne peuvent que constater l'étendue des dégâts, impuissants : « Il y a encore plus d'un millier d'éléphants coincés dans les villes sans aucun endroit où aller et sans soin, s'attriste Emily McWilliam, co-fondatrice du sanctuaire pour éléphants âgés ou blessés Burm and Emily's Elephant Sanctuary, non loin de Chiang Mai, contactée par 30millionsdamis.fr. Cela va entraîner de la détresse émotionnelle et une multitude de problèmes physiques. Sans parler du manque de nourriture. Un éléphant nécessite 250 à 300 kilos de nourriture chaque jour. La plupart d'entre eux n'ont pas accès aux forêts et ne sont plus suffisamment nourris par leurs propriétaires, eux-mêmes frappés par la crise. La situation est extrêmement préoccupante. » Un constat partagé par le Wildlife Friends Foundation Thailand (WFFT), dans la province de Phetchaburi, qui n'attend rien du pouvoir en place. « Dans notre centre, nous pouvons toujours les nourrir et prendre soin d'eux mais la trésorerie fond, note Edwin Wiek, directeur du refuge. Nous n'attendons pas vraiment d'aide de la part du gouvernement. Actuellement, nous avons 25 éléphants et si nous le pouvions financièrement, nous en aiderions d'autres...»

Paradoxe : des animaux mis en danger par les touristes... et leur absence !

Par ailleurs, une remise en liberté de ces animaux les exposerait à des conflits probables avec leurs quelques 3000 congénères évoluant à l'état sauvage... « S'il y a une chose que peut nous apprendre cette crise du Covid-19, c'est que le tourisme joue un rôle trop important sur les éléphants qui se retrouvent en captivité, pointe Emily McWilliam. C'est cette conception du tourisme qui a un impact sur le bien-être des pachydermes. On l'oublie trop souvent, prendre soin des éléphants est une tâche gigantesque. » 

Paradoxalement, l'empreinte néfaste du tourisme sur les animaux se ressent particulièrement en ces temps de crise sanitaire... où précisément ce tourisme n'existe plus ! A Lopburi, au centre de la Thaïlande, des macaques habituellement nourris par des touristes se sont écharpés pour une banane.

Au Japon, ce sont des cerfs Sika qui investissent les villes à la recherche de nourriture. De tristes exemples qui montrent à quel point l'activité touristique a fait des dégâts irréparables sur la faune sauvage. La Fondation 30 Millions d'Amis, qui condamne régulièrement le tourisme néfaste aux animaux sauvages, a récemment interpellé les guides touristiques qui se sont engagés à ne plus promouvoir ce type d'attractions et à accentuer le tourisme éthique. Elle appelle chacun à refuser les attractions employant des animaux. 

Commenter

  1. pharrow 09/04/2020 à 19:15:03

    l aitre humain est horrible quand les gens disent ho jaime pas les caniches ben moi je dis on regarde pas la beauté mais il la dedans il y a un cœur ❤
  2. PecheMelba09 08/04/2020 à 05:25:19

    le tourisme , le divertissement... encore et toujours de la souffrance.. tous cela peut se faire sans souffrance animale !! l'être humain est le pire des monstres sur terre !
  3. kenzoamour 07/04/2020 à 20:24:36

    Je suis révoltée !!! la bêtise humaine n'a pas de limite !!!! et là dans ce contexte actuel ils subissent aussi !! mais les premiers a incriminer c'est ces touristes qui cautionnent cette maltraitance et cruauté !!!
  4. Sophaye974 07/04/2020 à 06:49:00

    Marre de la connerie humaine !!! laissez ces pauvres animaux tranquilles!!!
  5. AnneV 06/04/2020 à 17:53:32

    Quoiqu'il en soit, les animaux ont toujours été victimes de la cupidité humaine. Il faudrait transférer ces pauvres animaux dans des sanctuaires mais bien sûr, c'est impossible !! Il y aura un retour de bâton (il a d'ailleurs déjà lieu en ce moment) et si les humains n'ont toujours pas compris ce premier avertissement, il y en aura d'autres, plus costauds ceux là !!!