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Covid-19

Coronavirus : paradoxalement, certains animaux sauvages mis en danger par l'absence de touristes

Poussés par la faim, les cerfs Sika s'approchent de la station de métro de Nara, au Japon. ©Twitter /@takamoriWebtube

Dans les régions touristiques désertées en raison de l’épidémie de Covid-19, des populations d’animaux sauvages sont sévèrement affectées. Tandis qu’en Asie les macaques et les cerfs Sika font face à une pénurie alimentaire, la préservation des espèces menacées d’Afrique se trouve, quant à elle, privée d’une source importante de financement. 30millionsdamis.fr dresse un premier bilan.

Une scène ahurissante ! A Lopburi, au centre de la Thaïlande, plusieurs centaines de macaques – habituellement nourris par les touristes et les habitants – ont été filmés en train de se battre... pour une simple banane. « Ils ressemblaient plus à des chiens sauvages qu’à des singes, s’étonne Sasaluk Rattanachai, témoin direct de l’affrontement. Je ne les ai jamais vus aussi agressifs ». L’épidémie de Covid-19 qui sévit à l’échelle mondiale serait à l’origine de ce triste spectacle. « La chute du nombre de touristes à cause du Covid-19 a certainement provoqué une pénurie alimentaire pour eux », explique l’écologue indienne Asmita Sengupta, citée par le New York Times. Selon la spécialiste du comportement des singes, la situation actuelle prouve – s’il le fallait – que toute intervention humaine dans l’alimentation des animaux sauvages peut s’avérer, in fine, délétère. « Une fois qu’ils prennent l’habitude d’être nourris par les humains, ils n’en ont plus peur et manifestent même une hyper-agressivité si l’on cesse de les nourrir », avertit la chercheuse.

Les cerfs Sika s’aventurent en ville

A plusieurs milliers de kilomètres de là, une autre espèce animale va elle aussi devoir s’adapter au contexte épidémique. Dans le parc de Nara au Japon, les touristes venaient par milliers dans le but de côtoyer plus de 1000 cerfs Sika vivant en liberté, offrant à chacun une galette de riz. Mais depuis que les étrangers ont délaissé ce lieu, freinés par les mesures de confinement et de limitation des transports mises en place par le gouvernement japonais, les doux ruminants n’ont d’autre choix que de s’aventurer en pleine ville, où ils broutent les plantes des jardinières... se hasardant même à fréquenter les abords des stations de métro ! Déjà menacés par l’ingestion de sacs plastiques abandonnés par les visiteurs, les cerfs Sika risquent à présent d’être heurtés par les véhicules en traversant les routes.

Au Japon comme en Thaïlande, les riverains ont néanmoins tenté de venir en aide aux animaux en leur offrant de la nourriture. Une intention louable, qui ne serait pourtant pas le meilleur des comportements à adopter. « Le mieux que l’on puisse faire pour ces animaux, c’est de les laisser tranquilles, affirme Christopher Schell, chercheur en écologie urbaine à l’Université de Washington. La plupart des animaux vivant dans les environnements urbains ont déjà des régimes alimentaires flexibles ; il y a donc de fortes chances pour qu’ils s’en sortent très bien ». Les inquiétudes portent aujourd’hui davantage sur la faune sauvage dont la préservation – notamment face au braconnage – repose sur les bénéfices générés par l’activité touristique.

Des réserves africaines délaissées

En Afrique du Sud, le secteur touristique représente 10 % du produit intérieur brut, soit plusieurs milliards de dollars. Alors que des centaines de milliers de visiteurs s’y rendent chaque année, fréquentant les réserves naturelles, le pays ferme ses portes en raison du Covid-19. « Tous les ressortissants étrangers ayant visité des pays à haut risque [Italie, Allemagne, Chine et Etats-Unis, entre autres, NDLR] au cours des 20 derniers jours se verra refuser un visa », a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa (16/03/2020). Or, les sommes dépensées dans ces lieux contribuant largement à la conservation d’espèces menacées telles que l’éléphant d’Afrique, le rhinocéros blanc ou encore la hyène tachetée, les animaux risquent donc de pâtir de la baisse de fréquentation. « L’industrie touristique locale a déjà subi de lourdes pertes, affirme la ministre du Tourisme Mmamoloko Kubayi-Ngubane. Quoi qu’il arrive, le virus aura un impact négatif sur notre secteur. »

 

Cette pandémie a bien sûr des répercussions majeures sur notre sanctuaire.
Françoise Malby-Anthony, Thula Thula

Françoise Malby-Anthony, responsable du sanctuaire sud-africain Thula Thula, partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis, s'inquiète des conséquences de cette crise sanitaire à court et moyen terme : « Cette pandémie a bien sûr des répercussions majeures [sur nous]. En pleine guerre [pour la protection] de la vie sauvage, nous dépendons des revenus du tourisme en plus des dons et des financements pour continuer à régler les factures de sécurité contre les braconniers, de soins vétérinaires, de maintenance et d’autres dépenses. » Alors qu’un bébé rhinocéros vient tout juste de naître dans la réserve, les équipes se préparent déjà à affronter cette période d’incertitude inédite, qui devrait durer plusieurs mois.

Protéger les grands singes d’une possible contagion

En revanche, de son côté, le Gabon tente de protéger les gorilles et les chimpanzés qui peuplent ses forêts de la menace du coronavirus... en éloignant précisément les touristes ! « Nous avons décidé de fermer les activités de tourisme de vision des grands singes dans nos parcs, afin d'éviter tout risque de transmission de l'Homme à l'animal, a annoncé le secrétaire exécutif par intérim de l'Agence nationale des parcs nationaux, Christian Tchemambela (AFP, 16/03/2020). Les virus respiratoires qui affectent l'Homme se transmettent facilement aux grands singes en raison de la proximité entre ces espèces ». Si aucune contagion inter-espèces – autre que celle ayant abouti à la transmission du virus vers l’être humain – n’a été observée jusqu’à présent, les autorités préfèrent ne prendre aucun risque. En 1995, une épidémie du virus Ebola avait provoqué la mort de plus de 90 % des gorilles dans le nord du pays.

Commenter

  1. Emilia324 21/03/2020 à 22:37:32

    Il faudrait les mettre dans des zoos ou quelque chose on peut les sauver on na la possibilité!
  2. Bandy86 19/03/2020 à 19:31:18

    Malgré tout ça restons concentré sur le bien être animal. Ils subissent eux aussi  la bétise humaine...

  3. pouguy 19/03/2020 à 11:02:00

    il y a toujours des gens en chine il me semble, donc ils devraient etre solidaires entre eux et ne pas abandonner les animaux, on sait bien que ces gens ne les aiment pas quand on voit les massacres qu'ils font, meme en taillande tous les gens ne sont pas morts que je sache alors qu'ils leur jettent de la nourriture par la fenettre, vraiment ils n'ont pas d'idées, c'est bien de que je dis l'homme ne pense qu'à sa personne

  4. camisha 19/03/2020 à 08:58:56

    Une catastrophe pour les Animaux..

  5. Chaton69400 18/03/2020 à 20:11:43

    Moi qui pensais que le confinement était une aubaine pour la faune..qui allait reprendre le temps de quelques semaines ses espaces cédés a l homme...  Quelle douche froide !!

    Qu importe la situation et le contexte, toujours ces pauvres bêtes qui souffrent de la présence humaine !!

  6. PATNO 18/03/2020 à 13:40:55

    Les dégâts collatéraux de cette épidémie sont vraiment épouvantables pour les animaux sauvages ou domestiques  continuons à  donner à cette cause n'aggravons pas les difficultés financières des associations de défense animale déjà mises à mal par le prélèvement à la source et la suppression de l'ISF..