Les éléphants zambiens et deux espèces de requins devraient faire leur retour jeudi en session plénière de clôture de la conférence de la CITES pour tenter de renverser les décisions les concernant adoptées dans la semaine.

DOHA, 24 mars 2010 (AFP) - Les éléphants zambiens et deux espèces de requins devraient faire leur retour jeudi en session plénière de clôture de la conférence de la CITES pour tenter de renverser les décisions les concernant adoptées dans la semaine.

Durant la séance plénière, chargée de valider les décisions adoptées depuis le début de la conférence, tout pays peut demander la réouverture d'un débat - et d'un vote - s'il est soutenu par un tiers des présents. Les Etats-Unis ont annoncé leur intention de demander un nouveau vote sur le requin-marteau halicorne (Sphyrna lemini), décimé par le commerce lucratif de ses ailerons, en vue de son inscription à l'Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces sauvages menacées d'extinction (CITES)- qui autorise un commerce contrôlé.

Le requin-marteau n'avait pas obtenu mardi la majorité des deux tiers nécessaire pour décrocher la protection de la Convention: 75 pays s'étaient exprimés pour, 45 contre. A l'inverse, selon le secrétariat de la CITES et le Pew Environment Group, ONG américaine spécialiste des espèces marines, les pays hostiles à l'entrée de requins commerciaux à la CITES (notamment en Asie, dont le Japon et la Chine), pourraient tenter de renverser le vote en faveur du requin-taupe (Lamna nasus). Ce requin des eaux tempérées est le seul, sur quatre espèces de requins proposées, à avoir franchi la barre mardi, avec 86 voix pour et 42 contre son inscription à l'Annexe II.

Par ailleurs, la Zambie qui s'est vu lundi refuser le déclassement de sa population d'éléphants de l'Annexe I, qui interdit tout commerce, à l'Annexe II, devrait aussi demander un nouveau vote. Sa requête avait obtenu 55 voix pour et 36 contre. La réouverture des débats est jouable quand les scrutins ont été serrés, ce qui est le cas pour ces trois espèces, surtout quand un nombre important de pays s'étaient abstenus (trente abstentions sur la demande zambienne).

En 2007 lors de la précédente conférence de la CITES, les coraux rouges précieux, inscrits dans la semaine à l'Annexe II, avaient été désinscrits par un nouveau vote juste avant la clôture en plénière.La conférence de la CITES, réunie à Doha depuis le 13 mars, clôt ses travaux jeudi soir.