Marc Alyn est le lauréat du 27ème Prix Littéraire 30 Millions d'Amis pour son livre, Monsieur le chat, paru en avril 2009 aux Editions Ecriture. Poète récompensé de nombreuses fois pour son oeuvre, il livre à la Fondation 30 Millions d'Amis ses premières émotions quelques minutes après avoir reçu ce prix.

Marc Alyn est le lauréat du 27ème Prix Littéraire 30 Millions d'Amis pour son livre, Monsieur le chat, paru en avril 2009 aux Editions Ecriture. Poète récompensé de nombreuses fois pour son oeuvre, il livre à la Fondation 30 Millions d'Amis ses premières émotions quelques minutes après avoir reçu ce prix. Fondation 30 Millions d'Amis : Ce prix littéraire a-t-il une saveur particulière ? Laquelle ?
Marc Alyn : C'est une récompense qui se boit comme du petit lait, à légers coups de langue râpeuse. Ce "Goncourt des animaux" allie avec bonheur la littérature et le règne animal. L'humanité ne se sentirait-elle pas bien seule sans les amis à fourrure qui nous rappellent l'innocence fondamentale et la poésie de l'enfance ? F30MA : Les animaux tiennent-ils une place à part dans votre monde ?
Marc Alyn : Quand je vivais à la campagne, à Uzès, dans le Gard (30), où j'habitais un mas, j'avais autour de moi toute une joyeuse bande de chats et quelques chiens. N'ai-je pas écrit un recueil de poèmes intitulé : Nous les chats ? C'est assez dire combien je les aimais. C'est un coup de foudre qui dure à travers toute ma vie. F30MA : Comment a surgi l'idée de ce livre, Monsieur Le Chat ?
Marc Alyn : Il existe quantité de livres sur les chats, dont quelques chefs-d'oeuvre. J'ai eu envie de porter sur ce sujet mon regard de poète et de montrer le félin dans tous ses états, à travers les lettres, les arts, les légendes populaires, mais aussi dans la rue.

F30MA : Est-ce parce que les chats ont 7 âmes que vous avez choisi de faire revivre ceux qui ont accompagné de célèbres auteurs et poètes à travers vos pages ?
Marc Alyn : Le chat a sept âmes et neuf vies, selon certaines traditions. C'est un animal métaphysique, voire magique, dans la mesure où il se tient à l'affût entre deux mondes : le visible et l'invisible. Dans mon livre, j'évoque la vie quotidienne animée par les chats aussi bien d'Hoffmann que de Colette, Boulgakov, Pierre Loti, Pablo Neruda, Marcel Aymé, Jean d'Ormesson et de tant d'autres.

F30MA : D'où vient votre amour, votre fascination pour les chats ?
Marc Alyn : Dans mon enfance à Reims, ma grand-mère, Aline, accueillait tous les chats du quartier. Cela ronronnait dur ! J'en ai conservé le goût. Notez que les chats donnent davantage que ce qu'ils reçoivent de nous.

F30MA : Un chat accompagne-t-il vos journées ? Comment s'appelle-t-il ? A-t-il participé à la relecture de votre ouvrage et qu'en a-t-il pensé ?
Marc Alyn : A Paris, toute la place, chez moi, à Montmartre, est occupée par les livres et je dois me contenter d'images de chat comme la sculpture du Chat maître d'hôtel  de Diego Giacometti, ou des reproductions d'oeuvres de Balthus ou de Leonor Fini. Heureusement, je m'arrange pour croiser le chemin des chats de mes voisins ! Sans parler des chats de mes amis écrivains auxquels je rends fréquemment visite. Jadis, ma chatte Isis m'aidait à corriger les épreuves de mes livres, mais elle se trompait souvent, confondant l'imparfait du subjonctif avec la chasse aux souris... F30MA : Le chat est-il un compagnon de lecture ou d'écriture pour l'homme de lettres que vous êtes ?
Marc Alyn : En règle générale, le chat et l'homme de lettres vont très bien ensemble : les matous de Paul Léautaud savouraient les poètes jusqu'à dévorer parfois des recueils entiers ; mais Murr, celui d'Hoffmann, écrivait lui-même et ne se prenait pas pour la queue d'un rat ! Je crois qu'au fond de chaque livre rêve un chat qui ne dort que d'un oeil et attend notre amour.

Le jury (de gauche à droite) : Didier Decoin, Patrick Cauvin, Robert Sabatier, Didier van Cauwelaert, Reha Hutin et Françoise Xénakis & Atchoum (au centre)

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