Ses exploits ont fait de lui l’un des cyclistes les plus aimés de France. Alors qu’il vient de mettre un terme à sa saison, Thibaut Pinot peut retourner auprès de ses (nombreux) animaux. Particulièrement engagé dans la protection animale, le coureur Groupama-FDJ s’est confié à 30millionsdamis.fr.
30millionsdamis.fr. À quand remonte votre amour des animaux ?
Thibaut Pinot. J’ai toujours vécu dans un village de Haute-Saône qui compte autant d’animaux que d’habitants. Mes parents ont, toute leur vie, été accompagnés d’animaux, tout comme mes grands-parents avant eux. Depuis gamin, je baigne donc dans cette ambiance.
Avec combien d’animaux vivez-vous ?
Vous voulez un listing ?! (Rires)
Aujourd’hui, je vis avec 4 ânes, 2 vaches, 10 chèvres, 10 moutons … À la maison il y a toujours eu des moutons. Quand j’étais petit, je n’attendais qu’une seule chose : la naissance des agneaux ! Et j’ai mes deux chats, Maya et Pupuce…
Je ne peux pas m’empêcher de porter secours à un animal en difficulté.
Cette dernière a une histoire particulière…
Oui, je l’ai retrouvée presque mourante dans un poulailler… Elle s’appelle « Pupuce » car elle en était remplie ! C’était un petit chaton d’à peine trois semaines qui avait passé la nuit dehors. Cela m’arrive souvent de retrouver des chatons, les ramener à la maison et essayer de les donner à quelqu’un qui, je le sais, leur donneront toute l’affection qu’ils méritent. Je ne peux pas m’empêcher de porter secours à un animal en difficulté. Il m’est déjà arrivé de parcourir 30 kilomètres avec des chatons dans mon maillot de vélo !
Qu’est-ce que vos animaux vous apportent ?
Énormément ! De par mon métier, je ne peux malheureusement pas les voir autant que je le souhaiterais. Mon père ou mes voisins qui partagent la même passion que moi s’en occupent quand moi je ne suis pas disponible. Je demande toujours des nouvelles avant le départ d’une course. J’ai besoin d’eux en dehors des entraînements, ça me fait un bien fou de m’en occuper. Et dès que je traverse un moment difficile, comme cette année sur le Tour, je me réfugie auprès d’eux… J’ai une relation très proche avec mes bêtes.
Quand je traverse un moment difficile, je me réfugie auprès de mes animaux.
Comment votre passion des animaux est-elle vécue au sein du peloton ?
C’est totalement assumé ! C’est peut-être assez rare mais les autres coureurs savent que c’est ma passion première de les défendre. Je n’ai jamais eu de remarque désobligeante. Au contraire, quand j’invite des coéquipiers chez moi, ils comprennent totalement ce que je ressens. Cela fait partie de moi. Bon, ils sont quand même un peu surpris quand ils voient mon petit troupeau… (Rires)
Y’a-t-il un combat de protection animale qui vous tient particulièrement à cœur ?
En ce moment, je dirais que c’est la corrida. C’est une chose que je trouve horrible. Se donner en spectacle pour donner la mort à un animal, c’est ce qu’il y a de pire. Et dire qu’il y a des gens qui paient pour voir cela ! C’est inexplicable et, dès qu’il y a une pétition à relayer, je le fais. Même sur le Tour de France.
Se donner en spectacle dans une corrida pour donner la mort à un animal, c’est ce qu’il y a de pire.
Quelle est la dernière actualité qui vous a le plus marquée ?
C’est le reportage d’Hugo Clément pendant le « Grindadráp » aux îles Féroé où ils se permettent de chasser les dauphins par tradition. Voir cette mer rouge-sang, c’est juste terrible. Tous les jours, je vois des informations qui me choquent. Je suis particulièrement sensible aux élevages intensifs… On ne peut pas aimer les animaux et les (mal)traiter de la sorte.
Au contraire, y’a-t-il une information qui vous redonne un peu d’espoir ?
C’est malheureusement plus rare ! Mais j’ai vu récemment que les derniers éléphants de cirque du Danemark allaient être rachetés par l’Etat pour qu’ils prennent leur retraite. Les animaux sauvages n’ont rien à faire dans les cirques. Je trouve que les réseaux sociaux ont permis de faire avancer la cause animale. C’est une bonne chose si les gens ouvrent enfin les yeux.
Les réseaux sociaux ont permis de faire avancer la cause animale. C’est une bonne chose !
Un autre thème vous heurte particulièrement : l’abandon…
Qu’on puisse abandonner son animal, je n’arrive pas à le comprendre. C’est à la fois désespérant et triste. Comment peut-on faire ça à son chat, son chien ou son lapin ? Avant de prendre un animal, il faut bien réfléchir. Les chiffres de la Fondation 30 Millions d’Amis sur le nombre d’abandons, c’est tellement incroyable ! Pour cela, je salue le combat des associations de protection animale et, notamment, de 30 Millions d’Amis que je ne ratais jamais quand l’émission passait à la télévision. Le sauvetage d’animaux, c’est un sujet qui me concerne énormément. C’est moi.
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