Une deuxième phase de la chasse aux phoques canadienne s'est ouverte mercredi, avec un quota d'abattage de 63.500 animaux, alors que le marché de leurs peaux est en très forte baisse, selon des défenseurs des animaux.
OTTAWA, 8 avr 2009 (AFP) - Une deuxième phase de la chasse aux phoques canadienne s'est ouverte mercredi, avec un quota d'abattage de 63.500 animaux, alors que le marché de leurs peaux est en très forte baisse, selon des défenseurs des animaux.
La chasse s'est officiellement ouverte dans le nord du Golfe du Saint-Laurent, à l'ouest de Terre-Neuve et sur la Basse-Côte-Nord du Québec, a indiqué Phil Jenkins, du ministère des Pêches et Océans, précisant que l'activité avait été très réduite mercredi en raison du vent et de la chute de pluies verglaçantes.
Le quota d'abattage dans cette zone est de 63.500 animaux. Au cours d'une première phase de chasse dans le sud du Golfe, 19.411 phoques ont été chassés. Un quota de 1.650 animaux destiné aux chasseurs autochtones a également été rempli. La partie la plus importante de la chasse commencera le 15 avril, à l'est des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador.
Ottawa a autorisé cet année un quota global de 338.000 animaux, dont 280.000 phoques du Groenland, en hausse par rapport à l'an dernier.
Dans un communiqué, le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) s'est réjoui de la baisse des prix des peaux, estimant que cela pourrait inciter des chasseurs à rester chez eux. "Si l'effondrement des marchés mène en bout de ligne à l'arrêt de ce massacre inhumain, on s'en réjouira", a déclaré Sheryl Fink, chercheuse de l'Ifaw. Selon l'organisation, les acheteurs proposent 15 dollars (12 dollars américains) par peau cette année, alors qu'elles se vendaient autour de 100 dollars en 2006.
M. Jenkins a reconnu que les prix étaient à la baisse, affirmant toutefois que ce n'était pas "surprenant" car c'est "un marché cyclique".
Mme Fink a d'autre part jugé "irresponsable", la menace canadienne de porter plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) si l'Union européenne décide d'interdire la commercialisation des produits dérivés du phoque, soulignant qu'une telle action coûterait plus cher que ce que rapporte la chasse.
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