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La préfecture des Vosges valide la réintroduction du grand tétras

Le grand tétras, oiseau vivant en climat froid, est menacé de disparition dans le territoire des Vosges / ©AdobeStock

Le projet de réintroduction du grand tétras, aussi appelé Grand coq de bruyère, a été validé par la préfecture des Vosges. Mais cette opération reste décriée par plusieurs associations et des conseils scientifiques, craignant que le réchauffement climatique ne garantisse pas un habitat favorable pour cet oiseau.

Mise à jour (22/04/2024) : Cinq associations de défense de l'environnement ont annoncé samedi 20 avril avoir déposé un recours en référé au tribunal administratif de Nancy contre un projet de réintroduction dans le massif des Vosges du grand tétras. "Nous ne sommes pas oppposés, évidemment, à la réintroduction du grand tétras mais on ne peut pas réintroduire un animal sauvage dans un territoire d'où il vient de disparaitre pour des raisons qui sont liées à la dégradation de ce territoire", a expliqué à l'AFP Dominique Humbert, président de SOS Massif des Vosges, une des cinq associations mobilisées. Ce dernier souligne que les causes de la disparition de l'oiseau sont toujours présentes, citant "la surfréquentation touristique", le "changement climatique", "la gestion lamentable du gibier qui mange la nourriture naturelle du tétras, les myrtilles", et les "politiques d'aménagement touristique".

La préfecture des Vosges a donné son feu vert au projet contesté de "renforcement" de la population de grand tétras, plus gros oiseau terrestre sauvage d'Europe, dans le massif des Vosges, où il est menacé de disparition, a appris l'AFP mercredi.

Le premier lâché au printemps 2024

Ce renforcement passe par la capture de 40 oiseaux par an sur cinq ans en Norvège, pays qui compte 200.000 grand tétras. Ils seront relâchés dans des "sites préservés où l'habitat est de bonne qualité" soit, dans un premier temps, le massif du Grand Ventron, classé réserve naturelle nationale, a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le premier lâcher est attendu "au printemps 2024", a-t-elle ajouté.

Ces oiseaux seront équipés de bagues et GPS afin d'assurer "un suivi rigoureux" de leur mortalité, de leurs déplacements et de leur reproduction, "d'améliorer la connaissance de l'espèce" et de permettre "l'évaluation du projet", a poursuivi la préfecture. D'un coût de 200.000 euros par an, l'opération s'inscrit dans la "stratégie de renforcement du grand tétras" pilotée par l'Etat et le parc naturel régional des Ballons des Vosges. Dans le cadre de cette stratégie, "plusieurs actions ont été mises en oeuvre depuis les années 1990 pour améliorer la qualité de l'habitat du grand tétras", a rappelé la préfecture, concédant une dynamique qui n'a "pas été suffisante pour enrayer le déclin de l'espèce". De fait, elle ne précise pas combien d'oiseaux subsistent dans les Vosges, ni même s'il en reste.

Un projet qui fait débat

Le projet a fait l'objet d'avis défavorables rendus en février 2023 par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) et par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN)."Le déclin de la population de grand tétras constaté dans le massif vosgien depuis plus de 40 ans, non seulement s'est poursuivi, mais s'est accéléré au cours des dernières années", soulignait le CSRPN. "Ce constat d'extinction démontre sans ambiguïté que les pressions s'exerçant sur l'espèce et ses habitats n'ont pas été levées ni même freinées, bien au contraire, et que les mesures engagées n'ont pas été suffisamment ambitieuses pour inverser la tendance", alertait-il.

Sur la base de ces avis, "le projet a été substantiellement renforcé" avec "l'appui d'un groupe de scientifiques dédié", a assuré la préfecture, évoquant des "mesures d'accompagnement" comme un "renforcement de la signalétique", afin de "canaliser la fréquentation sur le massif et ainsi améliorer la quiétude des lieux".

(Avec AFP)