Fin janvier 2024, une chouette effraie a heurté un véhicule et rebondi dans un fossé. Blessé, l’animal a été transféré en clinique vétérinaire, puis dans un centre de soins dans la Creuse. Après quelques jours, le rapace a pu être relâché. 30millionsdamis.fr revient sur ce sauvetage…pas si insolite !
Drôle d’endroit pour une rencontre. En pleine nuit, une chouette effraie adulte a percuté le pare-brise d’une automobiliste avant de retomber sur le bord de la route. Vivant mais inconscient, le rapace restait immobile sur le sol. La conductrice l’a déposé le lendemain matin à la clinique vétérinaire de la Licorne, à La Souterraine (23). « Nous l’avons gardée en observation toute la journée, avant de la transférer dans un centre de soins spécialisé pour la faune sauvage », rapporte à 30millionsdamis Louanne Petit, auxiliaire vétérinaire.
En attendant sa prise en charge par l’association SOS Faune Sauvage du Limousin, les vétérinaires ont remarqué un manque d’équilibre dû à un trouble neurologique. « Cette petite chouette tournait aussi très souvent son cou, ce qui laissait deviner un mal-être. Nous lui avons préparé une petite boite avec une couverture pour la garder dans l’obscurité et dans un environnement calme », précise Louanne Petit.
Ce réflexe fait partie des gestes essentiels lors de la découverte d’un rapace dans la nature. La chouette doit être disposée dans une boite aérée grâce à des trous de ventilation, avec la présence de « linge sec au fond de la boite », rappelle la clinique vétérinaire La Licorne dans un post Facebook. Garde à ne pas la nourrir et l’élever, car les chouettes sont des espèces protégées !
Une fois déposée au centre de soin SOS Faune Sauvage à Guéret (23), l’effraie a bénéficié de premiers soins : « Cette petite chouette avait quelques plumes cassées ainsi qu’une hémorragie oculaire, c’est-à-dire qu’elle avait du sang dans l’œil. À partir de là, il est compliqué de savoir si l’animal est encore voyant ou non », indique Aurélie Gontier, directrice du centre SOS Faune Sauvage. Plus de peur que de mal, l’œil de l’animal a été soigné « très vite ».
La chouette a été gardée une dizaine de jours au centre, et a « repris ses esprits en trois ou quatre jours seulement », précise l’experte. Pour suivre son état de santé, les professionnels l’ont placée en volière où la pensionnaire a su « éviter les obstacles », se réjouit Aurélie Gontier. Cette progression encourageante a permis à la petite rescapée d’être relâchée en toute sérénité, volant de nouveau au-dessus de la Creuse.
« Elle a eu beaucoup de chance car il est rare qu’une chouette s’en sorte si bien après une collision routière ! », se réjouit la directrice du centre, rappelant néanmoins qu’il faut habituellement attendre « plusieurs mois » avant qu’un rapace ne soit totalement guéri. Au moment où ‘’notre’’ chouette reposait au centre de soins, une autre effraie a été recueillie, elle-aussi victime d’une collision routière : « Les rapaces sont souvent éblouis par les phares des voitures et se retrouvent désorientés. Ils sont coupés dans leur élan et peuvent même s’arrêter sur les routes », alerte A. Gontier. Elle aussi a heureusement été relâchée après trois semaines de convalescence.
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