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Biodiversité

Quand les vitres brisent les oiseaux… Nos solutions pour éviter les chocs

Les vitres, ces "tueurs invisibles" d'oiseaux. ©Midjourney

Chaque jour, de nombreux oiseaux heurtent des vitres. Le choc peut être fatal sur le coup, ou provoquer de graves lésions qui seront mortelles si le volatile n’est pas pris en charge. 30millionsdamis.fr invite tout un chacun à adopter les bons gestes pour éviter les accidents.

Vitres en verre, vérandas, abris bus... Transparentes et réfléchissantes, de nombreuses surfaces causent quotidiennement des accidents, souvent mortels, pour les oiseaux.

Les vitres, un fléau pour les oiseaux

« Chaque année, des centaines de milliers d'oiseaux meurent en France après avoir heurté une vitre, déplore l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages. Là, est l'un des plus grands problèmes de protection des oiseaux ». Le choc, très violent, peut être fatal, ou provoquer des lésions internes qui seront mortelles si le volatile n’est pas pris en charge. Heureusement, grâce à la sensibilisation des citoyens et à la notoriété des centres de soins, nombreux sont les oiseaux victimes à être récupérés et transférés dans les cliniques spécialisées.

Ainsi, fin juillet 2023, Le Tétras Libre (73) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – a recueilli un pic épeiche, à la suite d’une collision avec une vitre. « Il ne pouvait plus marcher, avait une plaie sur la tête, le bec fissuré et des problèmes neurologique, explique le centre. Heureusement, avec des soins adaptés, une pleine énergie en volière de réhabilitation, il a pu être relâché ; quel bonheur ! » Même heureux dénouement pour un pic noir, lui aussi victime de problèmes neurologiques après un choc avec une vitre : « L’équipe soignante l’a nourri à la main dans un premier temps et a réalisé tous les soins quotidiens nécessaires, rassure l’association. Ayant retrouvé sa pleine santé, il a pu être relâché ! »

Malheureusement, il arrive aussi que des animaux ne survivent pas, malgré le dévouement des bénévoles et soigneurs. Au centre de soins de Faune Alfort, c’est un Hibou moyen-duc qui a succombé à ses blessures, probablement dues à une collision avec la vitre d’un appartement : « le découvreur a vu l’animal chuter du 3ème étage, raconte l’association. Il saignait au niveau du bec et souffrait d’une déshydratation et d’un ulcère à l’œil droit ».

Quelques gestes préventifs à adopter pour éviter les accidents

Pour éviter les collisions, il existe des solutions, simples et efficaces. Il suffit d’apposer plusieurs stickers sur les vitres, tout en veillant à tirer les rideaux ou descendre les stores, dès que possible ! Vous pouvez également éloigner les mangeoires des fenêtres afin de ne pas y attirer les volatiles. Et évitez de trop nettoyer vos vitres !

D’autres gestes peuvent être adoptés en amont, lors de la construction des bâtiments. « Réfléchissez avant d’installer de grandes baies vitrées, recommande Le Tétras Libre. Elles constituent des dangers sans précédent pour les oiseaux, même si c’est un réel plaisir d’en avoir ». Il est aussi possible d’opter pour des vitres nervurées, opaques, teintées et inclinées (plutôt qu’à angle droit) : ces mesures permettent aux oiseaux de différencier la surface vitrée de la réalité.

Pour aider un oiseau victime d’un choc, maintenez-le au calme et au chaud !   

Si malgré ces précautions, vous croisez un oiseau posé au sol, au pied d’une vitre, sans réaction, les yeux mi-clos et le plumage gonflé, il importe de l’aider. Pour ce faire, limitez son stress en le maintenant au calme, dans un petit carton solide, percé de trous et agrémenté d’une bouillotte. « En apportant cette source de chaleur, vous aidez le corps à tenir une température corporelle suffisante pour fonctionner, confirme Aurélie Amiault, capacitaire pour le soin aux oiseaux et mammifères, fondatrice de Faune et Savoir. Ce dernier peut alors concentrer son énergie sur la cicatrisation des plaies internes ».

S’il va mieux, relâchez l’oiseau au bout de quelques heures. En cas de doute, ou s’il ne s’envole pas, contactez immédiatement le centre de soins pour faune sauvage le plus proche. En tout état de cause, ne lui donnez pas d’eau ni de nourriture : « vous lui feriez plus de mal que de bien, tance la spécialiste. Le corps devra fournir plus d’efforts et n’en aura sûrement pas la force ». « On ne fait pas boire un oiseau, ajoute le centre de soins de la faune sauvage des Alpes-Maritimes. L’eau versée dans son bec tombe directement dans les poumons, le vouant à la noyade ». En somme, calme, chaleur et patience sont les maîtres mots à retenir pour aider un oiseau blessé à la suite d’un choc !