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Le Gouvernement dévoile sa stratégie pour stopper l'effondrement du vivant

Une nouvelle stratégie nationale vient d'être dévoilée pour restaurer la biodiversité. ©AdobeStock

La Première ministre Elizabeth Borne vient de présenter la troisième « stratégie nationale biodiversité », attendue depuis deux ans. Elle est censée poursuivre les objectifs qui n'ont pas été atteints par les deux précédentes pour stopper l'effondrement du vivant d'ici 2030. 30millionsdamis.fr espère que ces annonces seront suivies d'effet concret.

Des avancées pour la biodiversité ? Elisabeth Borne a présenté la version finale de la troisième « stratégie nationale biodiversité » (SNB), prônant une « radicalité des résultats sans la brutalité des mesures ». Cette troisième SNB, attendue depuis deux ans, doit prendre la suite des deux premières, dont les objectifs n'ont pas été atteints.

Un déclin sans précédent

« L'effondrement de la biodiversité est si fort, si rapide, si généralisé qu'une sixième extinction menace, a rappelé la cheffe du gouvernement. En un mot, l'effondrement de la biodiversité est une menace existentielle pour nos sociétés. Nous devons l'endiguer rapidement et inverser la tendance fortement ».

Et pour cause, si le patrimoine naturel français est extrêmement riche avec quelque 200 000 espèces recensées et 600 nouvelles décrites chaque année en majorité en Outre-mer, le pays est loin d’être épargné, comme en témoigne la disparition ou la menace de certaines espèces. C’est le cas notamment des chauves-souris dont le nombre a presque été divisé par deux en moins de vingt ans. « C’est un déclin sans précédent, surtout par sa rapidité. Il y a eu des grandes extinctions d’espèces par le passé, mais aujourd’hui c’est 100 à 1 000 fois plus rapides, rappelle Jérôme Gestin, directeur général délégué adjoint du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) dans la Tribune. L’autre grande spécificité de ce déclin, c’est qu’il est essentiellement dû aux activités humaines ».

Aires protégées, plantation d'arbres, îlots de fraîcheur...

Concrètement ,cette SNB prévoit 414 millions d’euros par an pour sa mise en œuvre jusqu’à 2030. Mais il ne s’agit que d’un budget minimum. Le gouvernement mise aussi sur une réorientation progressive de 10 milliards de subventions néfastes pour la biodiversité. S'ajoutent les un milliard d’euros qui seront consacrés à la protection de la nature et de l’eau en 2024.

Les axes principaux prévoient de « stopper et inverser l’effondrement du vivant, par exemple avec des aires protégées, restaurer la nature, avec un milliard d’arbres plantés, 50.000 km de haies en plus ou encore des îlots de fraîcheur dans les écoles et mobiliser tous les acteurs, dont le monde de l’entreprise, car aujourd’hui la biodiversité est l’angle mort du monde économique ». Le gouvernement a aussi confirmé vouloir placer d’ici 2030, 10 % du territoire national en « protection forte » contre 4,2 % en 2023.

La version finale dévoilée fin novembre fait suite au projet de SNB présentée en juillet par la ministre. Ont notamment été ajoutés des éléments sur « la restauration des prairies qui stockent énormément de carbone », les « écosystèmes libérés par la fonte des glaciers » ou encore « la pollution sonore sous-marine qui dérange en particulier les cétacés et les phoques et est principalement due aux activités humaines ».

Une ambition « partielle et perfectible »

En octobre, le Comité national de la biodiversité, organisme qui réunit 150 membres, scientifiques, collectivités ou ONG, avait, dans un avis, fustigé le projet de SNB, évoquant une ambition « partielle et perfectible ».

Réagissant à ce projet, Véronique Andrieux, directrice générale de l’ONG WWF France, avait également regretté l’absence de révision de la politique agricole commune qui « représente toujours 63 % des subventions dommageables à la biodiversité en France soit 6,5 milliards d’euros par an ».

(Avec AFP)