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Biodiversité

Journée internationale de la biodiversité : le cri d’alarme des scientifiques

Le tigre de Tasmanie compte parmi les genres animaux qui ont disparu depuis que la science moderne a commencé à y prêter attention. ©AdobeStock (IA)

En cette journée internationale de la biodiversité, la Fondation 30 Millions d’Amis relaie le nouveau cri d’alarme lancé par les scientifiques qui dénoncent l’extinction de 73 genres ces 500 dernières années… Un phénomène qui aurait dû prendre 18 000 ans ! Il est urgent d’agir.

« L’arbre de vie est mutilé par l’extinction massive de genres animaux » selon une étude publiée le 18 septembre 2023 dans la revue PNAS. Si de nombreuses études scientifiques dénoncent de longue date cette sixième extinction de masse, cette nouvelle étude se démarque en ce qu’elle se penche sur l’extinction de « genres » entiers (compris entre « l’espèce » et la « famille »). Par exemple, le loup gris (« canis lupus ») est une espèce appartenant au genre « canis », lui-même dans la famille des « canidés ».

Un rythme d’extinction alarmant

En se fondant notamment sur la liste des espèces de vertébrés classées éteintes par l’Union internationale pour la conservation de la nature, les chercheurs ont conclu à l’extinction de 73 genres sur ces 500 dernières années, la plupart éteints au cours des deux derniers siècles. Grâce à l’analyse des traces fossiles sur le long terme, il est apparu que ce phénomène aurait dû s’étendre sur 18 000 ans. En cause : encore et toujours les activités humaines, via la destruction des habitats (urbanisation, infrastructures, cultures…) et la surexploitation des espèces (surpêche, chasse, trafics…).

Si cette extinction de masse a été déclenchée par l’humain, c’est également ce dernier qui a le pouvoir d’y remédier. À défaut, elle pourrait, à terme, provoquer l’effondrement de la civilisation. « La crise de la biodiversité est aussi grave que le changement climatique mais pas aussi connue du grand public, regrette le Professeur Gerardo Ceballos, co-auteur de l’étude. Il y a urgence à agir car ce qui est en jeu est l’avenir de l’humanité. La fenêtre pour agir se referme rapidement, mais nous avons le temps de sauver de nombreux genres ». Aux politiques publiques d’œuvrer conjointement pour stopper la destruction des habitats naturels et restaurer ceux détruits.