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Biodiversité

Espèces en danger (UICN) : aux pouvoirs publics d’agir pour restaurer la biodiversité !

En 2021, plusieurs espèces de requins et de raies ont intégré la liste des espèces classées menacées par l'Union internationale pour la conservation de la nature. ©AdobeStock

Lors de son Congrès mondial, l’Union internationale pour la conservation de la nature a mis à jour le baromètre du vivant (4/09/2021) ! Verdict ? Près de 30% des 138 374 espèces étudiées dans la Liste rouge sont désormais « menacées »... Face à cette « sixième extinction de masse », la Fondation 30 Millions d’Amis tire la sonnette d’alarme et demande aux pouvoirs publics de prendre, de toute urgence, des mesures à la hauteur des enjeux.

Nature en danger ! La mise à jour de la Liste rouge de l’UICN est sans appel : le tiers des espèces étudiées apparaît comme « menacé ». « Le nombre d'espèces menacées continue d'augmenter d'année en année, déplore Harriet Blooker, responsable de communication à l'UICN, contactée par 30millionsdamis.fr. La liste rouge actuelle de l'UICN continent le plus grand nombre d'espèces menacées enregistré à ce jour. » « Les tendances montrent que nous sommes de 100 à 1.000 fois au-dessus des taux normaux d'extinction, ajoute Craig Hilton-Taylor, responsable de la Liste rouge à l'UICN. Si l'augmentation se poursuivait à ce rythme, nous serons bientôt confrontés à une crise majeure ». 

Surpêche, perte de l’habitat, changement climatique… 

Des espèces emblématiques ont vu leur statut passer de « vulnérable » à « en danger ». C’est le cas du dragon de Komodo, le plus grand lézard au monde. De même, plusieurs espèces de requins et raies ont intégré le classement des espèces « menacées » (37% en 2021 contre 24 en 2014). 

En cause : la surpêche, la perte d’habitat, les activités humaines et la hausse des températures liée au changement climatique. « Ces évolutions de la Liste rouge démontrent à quel point nos vies et nos activités sont en symbiose avec notre biodiversité », confirme Bruno Oberle, directeur général de l’UICN.  

 

Nous sommes de 100 à 1.000 fois au-dessus des taux normaux d'extinction.

C. Hilton-Taylor - UICN

Et si quatre espèces de thon ont vu leur classement redescendre sur la liste « grâce à la mise en œuvre de quotas régionaux », de nombreux stocks régionaux de thon « restent encore appauvris » selon l’UICN. Cette évaluation a au moins le mérite de montrer l’efficacité de la pêche durable « avec des bénéfices énormes à long terme pour l’activité économique et la biodiversité ». Le nouveau « Statut vert des espèces » devrait justement permettre de mesurer l’impact des efforts de conservation sur la régénération des espèces. 

Une volonté politique indispensable 

Nonobstant ce constat alarmant, « les espèces peuvent se rétablir si les Etats s’engagent vraiment à adopter des pratiques durables, tente de rassurer B. Oberle. Les Etats doivent saisir cette opportunité de renforcer leurs ambitions en matière de conservation de la biodiversité et travailler à attendre des objectifs contraignants ». Le Président Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de passer de 0,2 % d’aires marines sous « protection forte » en Méditerranée, à 5 % d’ici 2027. Un vœu bien moins ambitieux que celui exprimé en mai 2019 (et confirmé par la stratégie nationale pour les aires protégées et son plan d’actions 2021-2023) lorsqu’il était prévu de porter à 30 % la part des aires marines et terrestres protégées d’ici 2022 « dont un tiers en pleine naturalité », autrement dit en protection forte. 

 

Nos vies et nos activités sont en symbiose avec notre biodiversité.

B. Oberle - UICN

L’objectif semblait toutefois peu réalisable puisqu’actuellement, 1,6 % seulement de l’espace maritime français bénéficie d’un statut de protection faute selon le CNRS (Marine Policy, 2021), tandis que seul 1,54 % du territoire métropolitain terrestre bénéficierait d’une telle protection. Or, « même à l’intérieur de ces espaces, l’exploitation forestière, le pastoralisme et la chasse sont encore bien présents, déplorent les membres de la Coordination « Libre Evolution » (lien). Arrêtons de vouloir maîtriser et exploiter la totalité des espaces et des écosystèmes ; laissons en certains lieux la nature prendre la direction qu’elle souhaite ! » 

Une voie inéluctable pour préserver les milieux naturels et les animaux qu’ils abritent, et par là-même la survie de l’humanité tout entière.