Passereaux ou rapaces, tous les oiseaux sont malheureusement victimes des activités humaines. Pour éviter que ne se reproduisent les erreurs passées, des municipalités ont décidé de les aider en leur donnant le gîte et le couvert. 30millionsdamis.fr relaie ces idées locales ingénieuses qui, espérons le, serviront de modèle !
Des « quartiers moineaux » à Paris, aux nichoirs à faucons en régions, de plus en plus d’initiatives locales viennent au secours des oiseaux dont les populations ont été fragilisées par la faute de l’Homme. Petit tour d’horizon.
Pour la troisième année consécutive, la Ville de Paris renouvelle son opération « Quartiers Moineaux ». Organisée depuis 2021 en partenariat avec la Ligue de protection des oiseaux (LPO), cette opération vise à faire revenir les moineaux dans la capitale, dont les populations ont chuté ces dernières années. Si l’espèce a perdu 70 % de ses effectifs depuis 1980 en milieu rural, la situation est encore plus préoccupante à Paris où « le cri du moineau se fait de moins en moins entendre » selon la LPO Ile-de-France. En cause : non seulement, la raréfaction des insectes – dont ils se nourrissent – due aux pollutions et pesticides, mais également, la baisse des sites naturels de nidification liée à la rénovation énergétique des bâtiments et à la construction de nouveaux immeubles, dont les façades sont de plus en plus lisses, laissant peu de place aux cavités. D’où l’importance de mettre à leur disposition des mangeoires, abreuvoirs et abris dédiés. Tout un chacun peu y prendre part en installant un nichoir dans son jardin ou sur son balcon, dès l’automne.
La Ville de Paris l’a bien compris en aménageant des quartiers qui abritaient autrefois des colonies fragiles pour en faire des lieux désormais propices au développement des moineaux. Dès la fin de l’année 2023, quatre nouveaux « quartiers moineaux » seront ainsi créés : « Comme lors de la première édition, l’objectif est de renforcer ou de remplacer les cavités par des nichoirs, en végétalisant à proximité, assure la mairie. Des distributions de nichoirs (prévues à l’automne 2023) et de graines (prévues pour le printemps 2024) ainsi que la plantation de végétaux particulièrement favorables à ces oiseaux seront programmées. » Et parce que les programmes de science participative ont déjà prouvé leur utilité pour la biodiversité, un protocole de sciences participatives – en partenariat avec la LPO – permettra aux habitants des Quartiers Moineaux de contribuer au suivi de l’expérience sur le long terme « en partageant leurs observations quant à l’occupation effective des nichoirs sur les différents sites ».
A Colombes (92), c’est un couple de faucons pèlerins qui va pouvoir prendre ses quartiers dans le nichoir récemment installé sur la façade de la tour la plus haute de la ville, sous les yeux admiratifs des Colombien(nes) à l’initiative de ce projet censé restaurer cette espèces disparue d’Ile-de-France depuis 1947, mais qui la réintègre peu à peu depuis une dizaine d’années.
Deux ans plus tôt, c’est la Direction régionale des affaires culturelles d’Alsace qui installait, en partenariat avec la LPO et la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame, un nichoir artificiel, au sommet de la célèbre cathédrale de Strasbourg, qui attire un couple de faucons pèlerins depuis plusieurs années. « Une décision prise pour offrir à ce rapace un site de reproduction stable et durable et ainsi soutenir la biodiversité urbaine », selon l’association. Sans oublier l’effet de « bioprédation » et le rééquilibrage de la nature qui s'ensuit.
De nombreuses autres villes, à l’instar de Metz et Béziers, ont suivi la marche en permettant l’installation de tels nichoirs sur le clocher d’une église ou le toit d’un centre commercial. Aux autres municipalités de s’en inspirer !
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