Dans le courant du mois de juin, une équipe de sapeurs-pompiers de Haute-Garonne est intervenue pour sortir 2 vaches en difficulté dans une rivière. Nicolas, sapeur-pompier spécialiste animalier, raconte à 30millionsdamis.fr comment s’est déroulé le sauvetage.

Cet après-midi là, Nicolas, sapeur-pompier, est en service dans sa caserne de Toulouse (31) lorsqu’il est appelé avec ses collègues sur une intervention. Direction Saint-Léon, à une trentaine de kilomètres. Intitulé de la mission :  « Deux vaches coincées dans une rivière ». Arrivés sur place, ils y retrouvent trois plongeurs, ainsi que les pompiers locaux et trois autres pompiers en renfort, acheminant du matériel risque animalier. "On s’est aperçu qu’elles sont descendues sans trop savoir où, elles ont dû se laisser glisser sur les pattes", explique Nicolas à 30millionsdamis.fr.

Une stratégie déployée pour faire remonter les vaches

"On a d’abord essayé de voir si elles avaient envie de prendre la fuite ou si elles restaient calmes en bas." Le propriétaire des jeunes vaches d’à peine un an (animaux non destinés à l’abattoir) précise qu’elles ont tendance à n’en faire qu’à leur tête. L’analyse du terrain révèle une rivière peu profonde, avec quelques trous d’1m20 et un endroit assez boueux. Les vaches, elles, se trouvent sur une espèce de petit îlot. Les vétérinaires (également pompiers volontaires) ont déjà été informés de la situation.

La dizaine d’hommes impliqués ce jour-là cherche une rampe éventuelle pour faire sortir les bovidés. Les plongeurs font une reconnaissance par le bas dans la rivière tandis que les pompiers attendent en haut. La difficulté : "C’est une rivière sauvage pas très large, il y a souvent pleins de branches donc elles pouvaient se retrouver coincées (le temps qu’elles arrivent jusqu’à la rampe)", explique Nicolas, 43 ans. Les plongeurs finissent par trouver un endroit stratégique : un chemin fauché le long de la rivière avec une sortie possible par la gauche.

Débute alors un travail de débroussaillage à coups de tronçonneuse et serpette pour dégager la voie au maximum et que les vaches puissent remonter. "On a mis en travers de la rivière des échelles à coulisse sur les camions. Puis avec les branches coupées, on a fait un barrage de façon qu’elles ne puissent réellement sortir que par la gauche."