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Protection

Ces 5 animaux victimes du commerce de l’ivoire seront davantage protégés

Après les éléphants, les hippopotames représentent la deuxième espèce la plus victime du commerce de l'ivoire./©Laurent Baheux

Le gouvernement britannique a annoncé son intention d’étendre l’interdiction du commerce de l’ivoire à 5 autres espèces dans le cadre de l’Ivory Act (23/5/2023). Outre l’éléphant, l’hippopotame, le morse, le narval, l’orque et le cachalot devraient être plus protégés. Les ONG de protection animale – dont la Fondation 30 Millions d’Amis – saluent cette avancée.

On le sait, les éléphants sont les principales victimes du commerce illégal de l’ivoire dans le monde. On le sait moins, il n’est pas le seul. 5 autres animaux font désormais l’objet d’une plus grande protection juridique en vertu de l’Ivory Act, une loi britannique de 2018 qui interdit l’importation, l’exportation et le commerce d’articles contenant de l’ivoire. 

L’hippopotame, victime majeure du commerce de l’ivoire après l’éléphant

Parmi ces espèces, on trouve l’hippopotame. Le mammifère est l’espèce la plus menacée par le commerce de l’ivoire derrière les éléphants. D’ailleurs, le durcissement de la lutte contre le trafic de défenses d’éléphant a eu pour effet l’augmentation des ventes de dents d’hippopotame… Il s’agirait même des parties de mammifères les plus saisies selon un rapport de la Commission européenne en 2020.

Les résultats d'un rapport de recherche de l’ONG TRAFFIC de 2021 suggèrent d’ailleurs que le prélèvement annuel de la population d'hippopotames pour de l’ivoire commercialisée au niveau international représente environ 1 349 hippopotames par an (chiffres entre 2009 et 2018).

« Ces derniers temps, il y a de plus en plus de cas de dents d’hippopotame signalés par des chiens renifleurs dans différents aéroports africains, mais cela ne veut pas dire que tous sont détectés, peut-être la moitié d’entre eux seulement », s’inquiétait Philip Muruthi, vice-président de l’Africa Wildlife Foundation, au micro de la BBC. L’hippopotame est considéré comme « vulnérable » par l’IUCN et il ne resterait qu’entre 115 000 et 130 000 individus dans le monde.

La protection du morse, narval, orque et cachalot également renforcée

Des espèces marines seront également davantage protégées par la loi britannique : le morse, le narval, l’orque et le cachalot. « Il s’agit d’un moment charnière dans la réalisation de l’un de nos principaux engagements du manifeste sur la conservation internationale, a déclaré la ministre de la Biodiversité Trudy Harrison. L’Ivory Act est l’une des lois les plus strictes au monde et, en étendant une plus grande protection juridique à cinq autres espèces, nous envoyons un message clair. Celui que le commerce de l’ivoire est totalement inacceptable. »

Un récent aperçu limité des marchés en ligne a montré que « le nombre d'annonces vendant des articles en ivoire au Royaume-Uni a diminué de 66 %, par rapport à 2021, avant l'entrée en vigueur de l'interdiction », souligne le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), joint par 30millionsdamis.fr.

Une portée symbolique

« Nous craignions que d’autres espèces que les éléphants ne soient encore ciblées pour alimenter le commerce de l'ivoire, souligne l’ONG, qui se félicite de l’annonce du gouvernement britannique. C'est une étape logique et positive d'étendre cette puissante législation – qui a déjà un impact sur le commerce de l'ivoire d'éléphant – à d'autres espèces. »

Toutefois, certains spécialistes nuancent l'impact d'une telle loi et y voient davantage une portée symbolique. C'est le cas d'Angus Nurse, spécialiste dans le domaine de la criminalité environnementale et liée aux espèces sauvages à l'Université de Nottingham. « Toute loi qui protège la faune menacée devrait être la bienvenue, exprime-t-elle sur The Conversation. Cependant, une interdiction seule n'empêchera pas les activités illégales. L'établissement d'un régime d'application de la loi correctement financé est essentiel si nous voulons protéger notre monde naturel »

Pour rappel, la vente internationale d’ivoire est interdite par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) depuis 1989. Toutefois, le commerce intérieur continue de prospérer (légalement) dans de nombreux pays. Ces cinq espèces sont toutes répertoriées sur la liste rouge de cette convention.