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Faune

Pour protéger les animaux, levez le pied au volant !

Les collisions routières sont un fléau pour les animaux sauvages. ©AdobeStock

Chaque année, des millions de mammifères, d’amphibiens et même d’oiseaux sont victimes de chocs avec des véhicules. Seuls les plus « chanceux » sont sauvés, grâce au travail des centres de soins. Pour éviter tout accident, la Fondation 30 Millions d’Amis rappelle aux automobilistes de rester vigilant.

Il s’en est fallu de peu ! Début 2023, une blairelle a été recueillie au centre de soins Le Tétras Libre (73) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – après avoir été victime d’une collision routière (comme 29 millions de mammifères et 194 millions d’oiseaux selon une étude publiée en juin 2020 dans Frontiers in Ecology and Environment, combinant 90 enquêtes issues de 24 pays européens). Le pauvre animal était complètement paralysé et aurait pu mourir d’hypothermie s’il n’avait pas été récupéré. Grâce au geste salvateur d’un passant, le mustélidé a pu être rapidement pris en charge en clinique vétérinaire puis transporté au centre de soins. « Elle a passé de nombreuses semaines sous une lampe chauffante et a bénéficié de longs soins et de séances d’ostéopathie, expliquent les soigneurs. Aujourd’hui, elle va mieux et peut à nouveau marcher. »

Traumatisme crânien, troubles neurologiques, hémorragies internes

Comme cette blairelle, d’autres animaux ont heureusement été pris en charge à temps. En 2022, le Centre Apus Apuces (45) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – a soigné une buse victime d’une violente collision avec un véhicule. Le rapace souffrait d’une hémorragie interne et d’un important trouble neurologique. Après une longue convalescence de 255 jours au centre, elle a pu être relâchée dans son milieu naturel. « Un choc routier peut nécessiter plusieurs semaines voire plusieurs mois pour qu’un rapace retrouve un état de santé correct, déplore la présidente du centre, Corinne Larivière-Dantan. Sans compter les traitements médicamenteux lourds et coûteux. »

Malheureusement, il arrive que les soins ne suffisent pas à panser les blessures. En mai 2023, Hegalaldia (64) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – a recueilli un hibou des marais victime d’un gros traumatisme crânien à la suite d’un choc routier. L’oiseau n’a pas survécu. « Les collisions routières représentent la première cause d’accueil de nos amis nocturnes, tance le centre de soins. Il s’agit là, encore une fois, d’une preuve de l’impact indéniable de nos réseaux routiers sur les animaux sauvages. »

Sur les routes, soyez attentif !

Toujours est-il que leur prise en charge en centre de soins demeure leur seule chance de survie. « Quand vous voyez un animal écrasé au bord de la route, arrêtez-vous, regardez, alerte Caroline, capacitaire au Tétras Libre. Prenez le temps de voir s’ils ne sont pas morts, pour leur venir en aide au cas où. Parfois, ils ne bougent pas, ils respirent et sont dans le coma ». Contactez alors un vétérinaire ou la Police qui vous indiquera le centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche pour y emmener l’animal blessé.

« Afin de limiter au maximum les collisions, en particulier la nuit, il est important de rester attentifs et de faire attention à sa vitesse, ce qui permet d’avoir le temps de réagir pour éviter ou laisser traverser la faune sauvage », ajoute l’association Hegalaldia. Surveillez également les panneaux de signalisation qui avertissent des zones à risque. Parfois, des capteurs infrarouges assortis d'un panneau lumineux permettent de détecter et signaler une présence animale aux abords de la chaussée. Sans oublier les quelques appli smartphone qui permettent d’identifier la présence d’animaux (lieu et espèces rencontrées…) et les contextes locaux (paysage, activités, rupture de corridors…). Les données récoltées dressent un état des lieux censé œuvrer pour la recherche et la mise en place de solutions techniques d’aménagement en vue de préserver les animaux.

De leurs côtés, les collectivités peuvent également mettre en place des passages à faune pour amoindrir les risques de collisions : écoponts (passerelles), écoducs (tunnels) et même écuroducs (corde aérienne) ! Des municipalités ont même pris l'initiative de fermer des portions de route, temporairement pendant la période de reproduction, voire définitivement comme à Lamballe, dans les Côtes-d'Armor ! 

En somme, la survie de la faune sauvage dépend de notre vigilance… et de notre bon-vouloir !