Stitch est entré dans la vie de Brice de manière fortuite. Son ancien maître voulait s’en séparer. Brice est devenu sa bonne étoile et l’a récupéré. « Quand je l’ai vu pour la première fois, nous avons craqué l’un sur l’autre, raconte le jeune homme au sempiternel béret vissé sur la tête. Je l’ai donc recueilli. Et, depuis, c’est le coup de foudre. Nous sommes tous les deux un pot de colle l’un pour l’autre. »

Un animal « nécessite une véritable organisation »

Si le voyage est vécu au jour le jour pour vivre pleinement le temps présent et laisser place aux rencontres, une adaptation de l’itinéraire a été nécessaire pour le bien du chihuahua. « Partir avec un chien demande une véritable organisation, évoque Brice. Son carnet européen et ses vaccins sont à jour. J’ai également fait attention à l’accueil des animaux dans certains pays. Et il y a quelques particularités sur notre route. Entre la Serbie et l’Autriche, par exemple, il faudra une prise de sang. Et pour Israël, il faut déclarer la présence de son chien un mois en avance. » En Suisse, les deux compagnons n’ont même pas eu besoin de passer par la case contrôle car « les douaniers étaient… au bistro ! »Le voyageur a également prévu une visite chez le vétérinaire par pays traversé, pour « faire un checkout complet » et s’assurer du bien-être de son animal. Quant à la nourriture, le jeûne est réservé à Brice, Stitch étant « le seul à ne jamais manquer » !

Pas à pas, kilomètre après kilomètre, le duo attire les regards. Le chihuahua n’hésite pas à se placer sur le sac à dos ou le dos de son maître quand il est trop fatigué : « C’est lui qui choisit quand il marche ou pas, explique Brice. Parfois, je dois le freiner. J’ai un système de sécurité sur le sac pour qu’il soit bien. Il y a une très bonne communication entre nous. »

« Se méfier de ceux qui n’aiment pas les chiens ! »

Sur leur route, les aventuriers font des rencontres opportunes bien aidé par le joli minois du chihuahua. « Il nous arrive que des bonnes choses, confirme Brice. Les gens viennent à moi. La présence de Stitch les attendrit. Et si, parfois, certains nous ferment la porte à cause de lui, je me dis qu’il faut toujours se méfier de quelqu’un qui n’aime pas un chien… » S’il est conscient d’entreprendre un voyage extraordinaire, le pèlerin appréhende le moment où il traversera des pays « avec de nombreux chiens errants ». « Les animaux sont des êtres vivants comme nous, souligne-t-il. Les voir malheureux me touche particulièrement. Je me dis qu’on est parti à deux, on va peut-être que l’on reviendra… à trois ! »

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