Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Débat

200 politiques défendent la corrida avec un gloubi-boulga d’arguments sauce méli-mélo

Les défenseurs de la corrida montent au créneau alors qu’une écrasante majorité de citoyens dénoncent la pratique./©Adobe Stock-Wirestock

218 élus et responsables politiques ont cosigné une tribune pour défendre la corrida. A l’heure où la proposition de loi pour son abolition est discutée, le fossé se creuse entre une partie de la classe politique et une très large majorité de nos concitoyens. Plus de 437 000 personnes ont déjà signé la pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis pour mettre fin à cette exception aux actes de cruauté en France.

Sursaut de mobilisation parmi les irréductibles soutiens de la corrida en France. Alors qu’une écrasante majorité de citoyens, sondages après sondages, rejettent la torture des taureaux pour le loisir de quelques-uns, des personnalités politiques organisent la résistance, arcboutés sur des arguments éculés.

Le poncif de la tradition et la négation de la souffrance animale

Dans Le Journal du Dimanche du 20 novembre, 218 élus et responsables politiques ont signé une tribune pour s’opposer à la proposition de loi portée par le député Aymeric Caron (LFI) visant l’abolition de la corrida. « Interdire la corrida, c’est humilier une partie de nos concitoyens », osent même ces ardents défenseurs de l’une des pratiques les plus cruelles encore existantes dans notre pays. Parmi eux, on trouve notamment Bruno Retailleau, candidat à la présidence du parti Les Républicains, l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner (Renaissance) ou encore Renaud Muselier (LR).

Ces élus diluent le combat contre la corrida dans un plaidoyer sur les ‘’traditions’’ « qui incarnent nos villes et nos villages ». « Du sapin de Noël à la chasse, du barbecue amical aux rêves d’enfants de devenir aviateur, nous ne voulons pas interdire, normer, supprimer, effacer », affirment-ils dans un gloubi-boulga sauce méli-mélo, promettant au passage croire « à la défense de la condition animale (…) et y [travailler] » : cocasse quand on connait la souffrance extrême subie par le taureau pour le divertissement d’une minorité.

Cette tribune vient s’ajouter aux prises de parole de personnalités du gouvernement comme celle du ministre de la Justice et aficionado Eric Dupond-Moretti ou du ministre de l’agriculture Marc Fesneau.

Le lobby de la corrida Vs l’opinion publique

Pour autant, jamais l’opposition à la corrida ne s’était à ce point renforcée année après année dans notre pays. Près de 8 Français sur 10 (77%) sont favorables à l’interdiction de la corrida (baromètre Ifop/Fondation 30 Millions d’Amis – 2022). Plus de 437 000 personnes ont par ailleurs signé la pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis pour l’abolition de cette pratique.

« Pendant des années, il a existé un tel lobby, notamment des députés des départements taurins, qui a rendu toute avancée impossible, expliquait Thierry Hély, directeur de la Fédération des luttes pour l'abolition des corridas (FLAC) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Ils ont toujours fait le maximum pour tout bloquer. Mais de nos jours, la question du bien-être animal est plus importante. La période est favorable et propice au changement. »

Une évidence perçue par de nombreuses personnalités publiques qui ont appelé au vote en faveur de l’abolition, tous bords politiques confondus. Aujourd’hui la question n’est plus de savoir si la corrida sera interdite en France, la question est de savoir quand.

La proposition de loi défendue par le député Aymeric Caron qui porte sur une modification de l’article 521-1 du code pénal qui exclut des actes de cruauté et sévices graves les « courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée », sera débattue ce jeudi 24 novembre 2022. Une opportunité à saisir.