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Faune

Un rapport souligne l’efficacité des efforts menés pour enrayer le déclin de la biodiversité en Europe

Le retour de la faune sauvage en Europe s'accélère grâce aux efforts déployés pour sa conservation. ©Adobestock

Une étude parue le 27 septembre 2022 rend compte de l’amélioration de la situation de nombreuses espèces sauvages en Europe. Un bilan positif qui montre que les actions menées pour la protection des animaux sauvages portent leurs fruits. La Fondation 30 Millions d’Amis appelle donc à intensifier les efforts.

De l’espoir pour la faune sauvage ! Un rapport qui vient d’être rendu public souligne l’amélioration, en Europe, des effectifs et des aires de répartition de certaines espèces « clés » (essentielles au bon fonctionnement d’un écosystème). Loup, castors, loutres... en tout 24 espèces de mammifères, 25 espèces d’oiseaux et 1 espèce de reptile ont été étudiées.

Un constat positif

Le constat majeur qui en ressort est une note d’espoir pour les animaux et leurs défenseurs : la majorité des espèces analysées sont en expansion, et la dynamique ne se dément pas. Pour certaines, le phénomène est même spectaculaire. Les zones dans lesquelles le castor européen est actif, par exemple, ont augmenté de 835 % depuis 1955. Ses effectifs se sont quant à eux accrus de 16000 % depuis 1960.

Certes, cet ordre de grandeur n’est pas valable pour la majeure partie des espèces mentionnées dans le rapport. Néanmoins, le constat global demeure très positif. Seule une espèce de mammifère parmi toutes celles considérées voit sa distribution géographique réduite, ainsi que six espèces d’oiseaux. S’agissant des mammifères, il faut noter que les prédateurs, s’ils voient aussi leur population et leur distribution augmenter, sont toutefois dans une dynamique moins fortement marquée.

Des scientifiques au travail

Il s’agit du deuxième rapport « Wildlife comeback report 2022 » (« rapport sur le retour de la faune sauvage » NDLR), publié le 27 septembre dernier. Commandé par l’ONG internationale « Rewilding europe » (qui vise à recréer des espaces sauvages en Europe), il fait suite à un premier rapport publié en 2013. C’est un travail scientifique réalisé conjointement par un ensemble d’experts ; à savoir la Zoological London Society qui est une société savante ; Birdlife international et European Bird Census Council qui sont des ONG de protection et de conservation des oiseaux. Leur travail rigoureux a consisté d’abord à comparer les données actuelles relatives à l’état de conservation des espèces concernées sur le vieux continent, à des données plus anciennes considérées comme des périodes de référence (des années 30 aux années 70, selon les espèces). Sur la base des ces éléments, ils ont ensuite cherché les causes des tendances constatées.

L’efficacité des mesures de protection

Il en découle que l’augmentation des effectifs n’est pas la seule raison d’espérer un retour de la faune sauvage en Europe. En effet, le rapport insiste sur le fait que ces bonnes nouvelles sont clairement le produit de l’ensemble des efforts menés depuis de nombreuses années : programmes de réintroduction ; mesures de protection juridiques appuyées sur des contrôles réguliers ; restauration des habitats naturels, etc. Autrement dit, l’action paye. En particulier si elle est coordonnée entre différents acteurs, pour agir sur les différents facteurs d’érosion de la biodiversité. Le rapport souligne aussi qu’il est nécessaire de disposer de plus de données, ce à quoi tout le monde peut contribuer. Joint par 30millionsdamis.fr, Cédric Marteau, directeur du pôle protection de la nature pour la Ligue de Protection des Oiseaux, le confirme : « Pour certaines espèces, comme les oiseaux d’eau dont la cigogne par exemple, les populations se réoxygènent si on leur un petit coup de pouce ». Il tempère cependant : « Sur d’autres espèces, les actions sont insuffisantes pour l’instant. C’est notamment le cas pour les oiseaux des champs : on replante des haies ce qui est indispensable, mais l’impact sera limité tant qu’on ne restreindra pas les intrants chimiques ». « On voit apparaître de nouvelles menaces, comme la grippe aviaire, qui cette année décime les oiseaux sauvages ce qui n’était pas le cas auparavant, ajoute-t-il. Or, la grippe aviaire est liée à l’élevage intensif. »

Un appel à intensifier les efforts

Dès lors, malgré ces constats positifs, il faut garder à l’esprit que la biodiversité dans son ensemble reste gravement menacée. Notamment, près de la moitié des espèces d’oiseaux sont en déclin dans le monde, et 600 millions d’oiseaux ont disparu en Europe en 40 ans.

Le rapport « Wildlife comeback 2022 » est donc une incitation à continuer d’agir, et d’agir encore plus. Il affirme d’ailleurs la marche à suivre : notamment continuer la lutte contre les pesticides ; enrayer partout où c’est possible la pression sur les habitats naturels, et leurs dégradations, aller vers moins d’élevage intensif ou réduire la chasse.

La Fondation 30 Millions d’Amis se réjouit de ce bilan plutôt favorable. Elle en tire aussi les conséquences, et appelle à continuer et approfondir tous azimuts la lutte pour la protection de la faune sauvage.