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Législation

Transport d’animaux vivants : le manque d’ambition de l’agence européenne de sécurité des aliments

La Fondation 30 Millions d'Amis demande de privilégier le transport de carcasses pour limiter la souffrance des animaux. ©Adobe stock

L’agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié cinq rapports sur le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne. Ces documents étaient très attendus puisqu’ils constitueront le socle de la future révision de la législation européenne sur ce thème, annoncée pour fin 2023. La Fondation 30 Millions d’Amis continue d’en appeler à des mesures plus radicales.

A saluer, mais insuffisant ! C’est le sentiment qui prédomine à la lecture des rapports d’évaluation publiés par l’EFSA début septembre 2022 concernant le transport d’animaux vivants au sein de l’Union Européenne. Car s’ils reconnaissent l’insuffisance de la législation actuelle et contiennent de nombreux apports, ils ne vont clairement pas assez loin. Comme l’a maintes fois souligné la Fondation 30 millions d’amis, c’est pourtant un sujet essentiel : rien qu’en 2019, ce sont plus d’un milliard et demi d’animaux vivants qui ont été transportés au sein de l’Union, ou vers des pays tiers, dans des conditions généralement indignes.

Une évaluation de la plus haute importance

Ces rapports sont fondamentaux pour espérer une amélioration des conditions de transport des animaux vivants au sein de l’Union. Tout d’abord parce que leur publication s’inscrit dans le cadre plus large de la stratégie « De la ferme à la table », qui vise à réviser l’ensemble de la législation européenne relative au système alimentaire dans l’Union, pour la rendre plus compatible avec les enjeux environnementaux actuels. Or, elle comprend un important volet sur l’amélioration du bien-être animal, notamment dans les transports. La législation sur les transports datant de 2005, c’est donc une opportunité rare d’obtenir des améliorations dans un secteur particulièrement cruel pour les animaux. Ensuite parce que l’EFSA joue un rôle clé dans ce processus de révision, puisqu’elle est chargée de fournir une évaluation fondée sur des données scientifiques qui servira donc d’expertise pour les futurs textes.

Entre avancées et lacunes

 

C'est mieux que rien, mais pas assez !

A. Bonnet - Welfarm

« Il y a vraiment du positif » analyse Adrienne Bonnet, responsable campagne, plaidoyer et juridique de l’ONG Welfarm, jointe par 30millionsdamis.fr. « Par exemple, l’insuffisance de la législation actuelle est reconnue, et l’EFSA recommande de prendre des dispositions pour que le transport respecte les zones de confort thermique des animaux [la fourchette de température à l’intérieur de laquelle les animaux ne souffrent pas de stress thermique, NDLR]». L’ONG partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis souligne aussi que les rapports « demandent une limitation de la durée de transport à 12h maximum pour les volailles et lapins », ou encore que soit imposé un « espace suffisant entre le plafond des camions et la tête des animaux ».

« Mais ce n’est pas assez ambitieux » déplore A. Bonnet. « Il n’y a pas par exemple de prise de position sur les temps de transport, hors volailles et lapins » ; de même « le rapport ne dit pas grand-chose du transport maritime, alors que ce moyen de transport devrait être interdit pour privilégier le transport de carcasses ». « C’est mieux que rien, mais pas assez » en somme, « d’autant plus que contrairement à ce qu’affirme l’EFSA, les connaissances scientifiques sont suffisantes à ce jour pour justifier des mesures plus radicales ».

La Fondation 30 Millions d’Amis en appelle à des mesures plus drastiques

Si ces évaluations proposent des avancées significatives, la Fondation 30 Millions d’Amis continue donc d’en appeler à des mesures plus drastiques. Elle renouvelle sa demande d’une limite maximale de huit heures de transport par jour et de privilégier le transport de carcasses à la place d’animaux vivants. Elle rappelle également que 81% des français se sont déclarés favorables à un abattage sur le lieu d’élevage, justement pour éviter les souffrances liées au transport.