L’association du Refuge des Tortues - partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – alerte sur la recrudescence de l’abandon du reptile. Comme pour les refuges réservés aux animaux de compagnie, les centres d’accueil spécialisés sont dépassés. L’une des mesures d’urgence à prendre : arrêter la vente en masse de tortues africaines dans les animaleries en France.
On le sait, les abandons de chiens et de chats sont malheureusement légion durant l’été. Ils ne sont malheureusement pas les seuls animaux à subir cette infortune. Les tortues font également les frais du désintérêt et du manque d’information des acquéreurs.
Les conséquences désastreuses de la vente des tortues d’Afrique
Et les excuses pour les ramener aux refuges sont souvent les mêmes que pour les chiens et les chats… « On pourrait écrire un livre sur les raisons invoquées par celles et ceux qui abandonnent leur tortue, confirme Simon Rouot, membre du pôle biodiversité au Refuge des Tortues à Bessières (31). On ne s’attend pas à ce qu’elle grandisse autant, elle coûte cher, on n’a pas le temps… Trop de personnes prennent des tortues sans connaître leurs spécificités. » Résultat : les centres d’accueil ad hoc sont bondés.
On pourrait écrire un livre sur les raisons invoquées par celles et ceux qui abandonnent leur tortue...
Simon Rouot - Le Refuge des Tortues
Deux espèces provoquent particulièrement l’inquiétude des spécialistes : la Péluse de Schweigger et la Péloméduse roussâtre, deux tortues d’Afrique. Depuis l’interdiction à la vente des tortues de Floride en 1997, les animaleries ont peu à peu ouvert leurs portes aux tortues africaines, « peu protégées par les lois internationales ». « Du coup, les ventes de ces espèces ont augmenté de façon exponentielle dans les animaleries françaises, regrette Simon Rouot à 30millionsdamis.fr. Elles sont prélevées dans la nature par milliers pour être revendues en France comme animal de compagnie… »
« Elles ne sont pas faites pour être maintenues en captivité »
Selon le Refuge des Tortues, la Péluse de Schweigger et la Péloméduse roussâtre sont « vendues entre 20 et 40 euros » et ne nécessitent « pas d’autorisation spécifique pour être détenues ». D’après leurs données, « entre 2014 et 2022, deux importateurs français ont à eux-seuls importé près de 83 800 tortues d’Afrique dans l’hexagone ».
La Pelusios castaneus, l'autre espèce menacée par la commercialisation des tortues. /©Le Refuge des Tortues-Paul Coquand.
« Outre la problématique de l’abandon, c’est que ce sont des animaux sauvages, rappelle Simon Rouot. Elles ne sont pas faites pour être maintenues en captivité. Elles ont besoin de beaucoup d’espace. Donc quand un acheteur se rend compte de ces contraintes, il abandonne la tortue une fois la taille adulte atteinte. Sans parler du drame pour la faune africaine d’où elles sont prélevées… »
Le Refuge des Tortues – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – recueille plusieurs centaines de ces espèces « toutes abandonnées par des particuliers ». Pour ce fléau, il demande une loi pour interdire les ventes. Il en va de la survie de ces espèces.
nous pour eux 25/08/2022 à 16:17:30
Tout comme beaucoup d'animaux OUI !
« Elles ne sont pas faites pour être maintenues en captivité »