La Réserve naturelle nationale du massif des Maures, dans le Var, a été le théâtre d’intenses feux. Parmi l’ensemble des victimes, des centaines de tortues d’Hermann, l’un des reptiles les plus menacés de France, ont péri dans les incendies. Les professionnels de la protection animale se mobilisent pour leur venir en aide. Certains ont confié à 30millionsdamis.fr toute la difficulté de leur mission.

Alors que les incendies ont détruit des milliers d’hectares de végétation dans le département du Var, en particulier dans la Réserve naturelle nationale de la Plaine des Maures, la faune et la flore ont été très sévèrement touchées.

40% de la population de tortues d’Hermann a péri

Si les feux ont fait des victimes humaines (2 morts et une vingtaine de blessés), les animaux n’ont pas non plus été épargnés par les flammes. Une espèce, en particulier, fait les frais de cette catastrophe : la tortue d’Hermann, unique tortue terrestre de France. 

Lors des premières prospections réalisées depuis le 17 août 2021, seules « 60% des tortues ont été trouvées blessées ou vivantes, évalue pour 30millionsdamis.fr Antoine Cadi, président du centre de soins Faune sauvage du Village des tortues de la SOPTOM (Station d'observation et de protection des tortues et de leurs milieux). Certaines tortues se trouvant sur des parcelles plus favorables ont mieux résisté. Mais 40% d’entre elles ont malheureusement été consumées sur d’autres parcelles. » Le bilan pourrait s’alourdir au fur et à mesure des missions quotidiennes de sauvetage. Des battues sont organisées sur le terrain par le CEN PACA (Conservatoire d'espaces naturels PACA), la SOPTOM et les gardes de la Réserve naturelle de la Plaine des Maures afin de recenser les reptiles.

Les associations au secours des spécimens brûlés

Une fois prises en charge par les sauveteurs, les tortues « sont hydratées, auscultées afin de détecter la moindre atteinte visible ou pas », souligne le centre de recherche et de conservation de la SOPTOM. Elles sont ensuite « nettoyées » par les soigneurs pour « délester tous germes et cendres » avant qu’une crème ne soit « appliquée afin de réduire les effets des brûlures » et « pour permettre une cicatrisation qui sera très longue ».