Le Parquet en charge des questions environnementales vient d’ordonner la fermeture du complexe de bassins flottants dans lesquels orques et bélugas étaient capturés avant d’être entassés à Nakhodka, dans l’Extrême-Orient russe. La cruelle « prison des baleines » – notamment dénoncée par la Fondation 30 Millions d’Amis – avait provoqué un scandale dans le monde entier, fin 2018.
L’épilogue d’un feuilleton cruel !? En Russie, la scandaleuse « prison des baleines », dans laquelle 11 orques et 93 bélugas étaient entassés en 2018 en vue d’être revendus à des parcs aquatiques, devrait prochainement être fermée par le Parquet en charge des questions environnementales de la région de Nakhodka, dans l’Extrême-Orient russe (3/12/2021).
Une décision qui « n’a que trop tardé »
« Afin de prévenir la captivité illégale d'animaux marins, ces structures flottantes ont été démantelées », a notamment annoncé le Parquet dans un communiqué. Une excellente nouvelle pour les associations de protection animale comme l’ONG Sakhalin Watch qui, par la voix de son directeur, salue une « décision » qui « n’a que trop tardé ». « Nous avons fourni beaucoup d'efforts pour fermer (les bassins) et libérer les baleines », a-t-il réagi à la suite de l’annonce.
Toutefois, selon les associations sur place, rien n’est encore fait : « Même si les autorités ont annoncé son démantèlement, nous venons d’apprendre que les structures sont toujours intactes, pointe Oxana Fedorova, fondatrice de l’association Save Dolphins, contactée par 30millionsdamis.fr. Les piscines ont simplement été déplacées non loin de Srednya Bay où les animaux étaient entassés. D’après les autorités, le démantèlement est toutefois prévu. Nous restons vigilants ».
D’atermoiements en désillusions, le long feuilleton des orques et bélugas
Rappels des faits : en 2018, plusieurs images filmées par des drones montraient plus d’une centaine de mammifères marins piégés dans une prison sous-marine dans l’Extrême-Orient russe. « Quand j’ai décidé d’y aller et de tourner ces images, j’étais consternée, confiait à 30millionsdamis.fr Masha Netrebenko, la journaliste indépendante à l’initiative de la vidéo. C’est très triste. Et le pire, c’est que les orques et les bélugas sont toujours là. Personne ne s’en soucie vraiment. On ne sait pas ce qu’il s’y passe. »
Plusieurs ONG de protection animale – dont la Fondation 30 Millions d’Amis – avaient alors demandé au gouvernement russe de mettre fin à ce centre de détention étroit qui cachait une autre triste réalité. Ces 11 orques et 93 bélugas avaient été capturés par des entreprises en vue d’être vendus à des parcs aquatiques, pour la plupart chinois. « Les orques se vendent entre 6 et 10 millions de dollars, rappelle Oxana Fedorova. Quant aux bélugas, c’est aux alentours de 1 million. »
Après le tollé mondial provoqué par ces images, le gouvernement russe a réagi en demandant la libération progressive des mammifères marins. Toutefois, plusieurs animaux n’ont pas survécu aux températures glaciales de l’hiver. Après des mois de tergiversation, les orques et les bélugas ont été libérés au compte-goutte. Quelques mois après la fin de la « prison des baleines », la Russie avait inscrit les orques dites nomades et les phoques de la Caspienne dans le « Livre Rouge » des espèces menacées (3/4/2020). « C'est la première fois en 23 ans que des animaux sont ajoutés à la liste des espèces en voie de disparition russe et cette décision montre le leadership du gouvernement russe », avait salué Charles Vinick, directeur exécutif de l'ONG Whale Sanctuary Project.
Des failles juridiques à corriger d’urgence
Toutefois, aucune législation n’a encore été prise stopper la prise d'orques et de bélugas dans la nature en Russie qui est le seul pays au monde autorisant la capture et la vente d'orques et de bélugas à des aquariums. « Nous sommes toujours en train de lutter pour qu’une loi interdisant officiellement ces captures puisse voir le jour, soupire Oxana Fedorova. Malheureusement, ce projet rencontre une forte opposition. » Cette pratique controversée est effectivement rendue possible grâce à des failles juridiques que les autorités ont promis de corriger. Mais aucun délai n’a encore été annoncé…
nous pour eux 15/12/2021 à 11:44:42
Le pire c'est que Malheureusement, ce projet rencontre une forte opposition. » Cette pratique controversée est effectivement rendue possible grâce à des failles juridiques que les autorités ont promis de corriger. Mais aucun délai n’a encore été annoncé… ET OUI AUCUN DELAI !!!!!!
Clairette2 15/12/2021 à 10:32:55
Que dire et penser de toute cette histoire, l'homme est bien cruel - Le monde animal est devenu fragile