Un jeune faucon pèlerin femelle blessé par du plomb de chasse a été secouru par une automobiliste, en Loire-Atlantique (18/1/2021). Pris en charge par le Centre vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes, son état de santé reste préoccupant. La Fondation 30 Millions d’Amis a porté plainte pour « destruction d’espèce protégée ».

Une espèce protégée sous le feu de certains chasseurs, cela devient malheureusement récurrent… Un faucon pèlerin femelle juvénile a été retrouvé agonisant au bord d’une route aux environs de la commune de Ligné, en Loire-Atlantique (18/1/2021). C’est une automobiliste qui, en rentrant du travail, a croisé l’animal en difficulté et l’a secouru après avoir alerté la Fondation 30 Millions d’Amis.

« J’espère qu’elle s’en sortira… »

« Il faisait nuit et je suis passée à côté de ce pauvre oiseau, raconte Cassandra jointe par 30millionsdamis.fr. Il était à quelques centimètres des voitures qui roulaient à grande vitesse. Tout le monde le frôlait, personne ne s’arrêtait. Quand je suis arrivée à son niveau, il ne bougeait pas une plume. J’ai mis les feux de détresse et suis allée à sa rencontre. » La jeune femme réalise que l’animal saigne à l’œil et que si elle passe son chemin, « il va mourir ». Le rapace « voulait se défendre » mais elle parvient « à le déplacer et le mettre à l’abri » chez elle. Le lendemain, le faucon est pris en charge. « J’espère qu’elle s’en sortira… », supplie sa sauveuse.

Au Centre vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes, l’oiseau est immédiatement soigné et opéré. Une fracture ouverte sur l’aile droite et un traumatisme crânien sont constatés. Puis la présence de plomb dans le corps : « Le plomb a été retiré et une broche a été posée. Toutefois, il y a une vraie inquiétude sur le traumatisme crânien et l’impact sur sa vue », s’inquiète Philippe Brisemeur, administrateur à la LPO 44, contacté par 30millionsdamis.fr.

La Fondation 30 Millions d’Amis porte plainte

La Fondation 30 Millions d’Amis et la LPO ont porté plainte pour atteinte à une espèce protégée. L’article L. 415-3 du Code de l’environnement punit de 3 ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende le fait de nuire – ou de tenter de nuire – à la conservation d’espèces animales non domestiques et de leurs habitats naturels.