Un dalmatien succombe à ses blessures après avoir été traîné à l'arrière d'un véhicule. Le conducteur écope de six mois de prison ferme. La Fondation 30 Millions d'Amis prend acte de cette condamnation qu’elle juge incomplète.

Un dalmatien succombe à ses blessures après avoir été traîné à l’arrière d’un véhicule. Le conducteur écope de six mois de prison ferme. La Fondation 30 Millions d’Amis prend acte de cette condamnation qu’elle juge incomplète. La place du village d’Origny-Sainte-Benoite (02) accueille ce 12 juin 2010 la sortie d’une célébration de mariage. Mais comme le révèle dans son édition du lendemain (13/06/10) le quotidien régional L’Union, les festivités sont interrompues par un tragique fait-divers : un véhicule déboule en trombe avec, à sa suite, le corps d’un chien agonisant attaché au crochet d’attelage. Les passants, choqués, réussissent néanmoins à intercepter le conducteur bloqué par plusieurs voitures à un feu tricolore... Il détache alors l’animal ensanglanté et le charge dans son coffre avant de prendre la fuite.

L’animal traîné sur 4 à 5 kilomètres Dans la précipitation, l’individu abandonne involontairement un indice : son téléphone portable tombé de sa poche. C’est ce qui permet de l’identifier rapidement. Interpellé par les forces de l’ordre, cet employé municipal d’une vingtaine d’année évoque « une étourderie ». « On pense que le chien a été traîné sur 4 à 5 kilomètres, indique l’un des gendarmes de Ribemont (02) chargés de l’enquête. Et on sait que la voiture roulait assez rapidement, même s’il est difficile d’estimer précisément la vitesse ». Lucky, le malheureux dalmatien de deux ans environ, ne se remet pas du choc. Le ventre ouvert, le corps désarticulé, il meurt un quart d’heure après son arrivée chez le vétérinaire. Un homme solitaire et fragile L’enquête des gendarmes révèle que l’animal appartient à une jeune femme qui aurait confié temporairement son chien à cet homme solitaire et fragile. Mais les voisins se plaignent régulièrement des aboiements, et une pétition circule dans le quartier pour mettre fin au vacarme. Est-ce l’élément qui a poussé ce jeune homme à commettre l’irréparable ? « C’est très difficile à déterminer, concède l’enquêteur. Le prévenu a donné différentes versions, sans véritablement expliquer son geste ». Jugé en comparution immédiate Les justifications laconiques du conducteur ne convainquent pas la justice. Présenté en comparution immédiate au Tribunal correctionnel de Saint-Quentin (02), il est condamné à six mois de prison ferme (15/06/10). La Fondation 30 Millions d’Amis salue cette condamnation mais déplore l’absence d’interdiction définitive de détenir un animal. Les actes de cruauté envers les animaux sont passibles de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende [article 521-1 du Code pénal, NDLR].

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