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Traitements contre le Covid-19 : une recherche sans expérimentation animale ?

Des essais cliniques de traitements contre le Covid-19 ont été lancés sur des patients humains sans expérimentation animale au préalable. ©Adobe Stock

Pour tester des traitements contre le Covid-19, plusieurs essais cliniques ont débuté avec des patients humains, sans expérimentation animale préalable. Si des expériences sont toutefois menées en parallèle sur des souris, des furets et des primates, la rupture avec les protocoles habituels – imposée par l’urgence de la crise sanitaire – pourrait enfin remettre en question la pertinence du modèle animal, critiqué par certains scientifiques et largement condamné par les ONG de protection animale (dont la Fondation 30 Millions d'Amis) et une large partie de l'opinion.

Solidarity ; Discovery... Des programmes de recherche médicale au nom porteur d’espoir pour des centaines de milliers de malades à travers le monde, respectivement lancés en urgence par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et par l’Inserm. Fait notable de ces « essais cliniques » (expérimentations menées sur des patients) : les traitements aujourd’hui testés sur les sujets humains n’ont pas fait l’objet d’expérimentation animale préalable en tant que traitement contre le Covid-19. « On a sauté tout bonnement cette étape », relève ainsi Audrey Jougla, présidente de l’ONG Animal Testing, philosophe et auteur de l’ouvrage « Profession : animal de laboratoire » (éd. Autrement - 2015). Ce bouleversement des protocoles de recherche laisserait envisager un futur moins dépendant du sacrifice de nombreuses vies animales.

Des méthodes alternatives qui devraient être systématisées

 

Quand on a des animaux à disposition et le temps nécessaire, on ne va pas faire l’effort de s’en passer.
Audrey Jougla, Animal Testing

« Lancer des essais cliniques, cela suppose inévitablement d’avoir suffisamment confiance en ce que l’on va tester chez l’Homme, explique Audrey Jougla, jointe par 30millionsdamis.fr. Or, dans une certaine mesure, on est capable de valider des traitements sans avoir recours à davantage de tests sur l’animal, notamment à l’aide de méta-analyses [comparaison des données issues d’études scientifiques disponibles sur une question précise, NDLR] ». Une méthode alternative qui ne serait pas suffisamment utilisée en temps normal, c’est-à-dire en dehors de la situation d’urgence imposée par la pandémie. « Quand on a des animaux à disposition et le temps nécessaire, on ne va pas faire l’effort de s’en passer », dénonce la philosophe. Ainsi, en parallèle des essais cliniques, des expériences sont menées sur des souris, des furets et des singes, afin de confirmer ou d’infirmer des hypothèses scientifiques à plus long terme.

Une temporalité d’autant plus longue que les animaux ne « naissent » pas sensibles à une maladie telle que le Covid-19... En d'autres termes, pour que le coronavirus affecte l'animal testé comme il affecte l'humain, ce cobaye devra préalablement être... "fabriqué" : un comble ! « Les gens pensent qu’il suffit de prendre n’importe quel animal pour tester un traitement. Or, pour se rapprocher du modèle humain, il faut créer des modèles de souris génétiquement modifiées, humanisées », précise en effet Audrey Jougla. Un processus contraint par la durée – incompressible – de la gestation de l’animal, soit plusieurs semaines s’agissant de la souris. « Produire des animaux de laboratoire est un métier, poursuit la philosophe. Ces entreprises commercialisent leur "matériel de laboratoire", ils en font la promotion... Etre dépendant de la recherche animale, c’est aussi être dépendant de ces acteurs privés. » Pour autant, la vivisection reste privilégiée pour certaines étapes, notamment dans le cas des vaccins, déjà testés sur des cobayes en laboratoire.

 

Sur 10 médicaments testés avec succès sur des animaux, 9 échoueront lors des essais sur les humains.
Dr André Ménache, Antidote Europe

« Des organisations telles que l’association européenne pour la recherche animale (EARA) en profitent pour mettre l’accent sur le caractère soi-disant essentiel de l’expérimentation animale, accuse Audrey Jougla. Cela ne doit certainement pas nous empêcher de chercher des alternatives. » La philosophe soulève également l’épineuse question des limites inhérentes à la vivisection, en particulier la fiabilité. « Selon la haute autorité de sécurité sanitaire aux Etats-Unis, la FDA, sur dix médicaments ayant passé avec succès les tests requis sur des animaux, neuf échoueront au cours des essais cliniques impliquant des humains (par absence d'efficacité ou présence d'effets secondaires non identifiés chez les animaux), rappelle de son côté le Dr André Ménache, vétérinaire et directeur scientifique de l’association "Antidote Europe", soit un taux de fiabilité de 10 %. » Donc inexact à 90 % !

Un changement de paradigme est nécessaire

Sortir de la dépendance actuelle à l’expérimentation animale passe donc avant tout par le développement de méthodes substitutives... améliorant au passage cette fiabilité des résultats. « Il est temps de changer de paradigme si nous souhaitons préserver notre santé face aux maladies émergentes du 21ème siècle », conclut le Dr Ménache. La Fondation 30 Millions d’Amis soutient depuis plusieurs années le développement de la méthode « Valitox », un test réalisé sur des cellules humaines en culture qui permet de déceler l’éventuelle toxicité aiguë d’une substance sans utiliser d’animaux, à l’aide d’une technique de fluorescence. En attendant une validation par le Centre Européen de Validation des Méthodes Alternatives (ECVAM), cette approche innovante et éthique a récemment fait l’objet d’une publication scientifique dans la revue Toxicology Reports (Gironde, Dufour & Furger, 2020).

Selon le baromètre de la Fondation 30 Millions d'Amis /Ifop de janvier 2020, 86 % des Français souhaitent l'interdiction totale de l'expérimentation animale, lorsque des alternatives sont disponibles.

Commenter

  1. bakilolaboboromeomimi 21/07/2022 à 14:14:57

    signez la pétition avant le 31 aout 2022 pour une Europe sans expérimentation animale (concerne les cosmétiques)

    atteindre un million de signatures astreindra la Commission européenne à étudier la proposition et à y apporter une réponse

    pétition :  https://eci.ec.europa.eu/019/public/#/screen/home

     

  2. rm 10/06/2020 à 00:32:02

    Les animaux n ont pas besoin des humains pour vivre alors que l homme a besoin des animaux pour vivre a chacun de cogiter
  3. AnneV 02/05/2020 à 18:17:22

    L'humain, quand on voit certaines actions merveilleuses, on y croit et quand on voit d'autres actions (des "masques en plastique" pour que les veaux ne tètent pas leur mère ou autres nombreuses joyeusetés, des milliers), on se dit qu'il y a un sacré nombres d'humains qui ne mériteraient pas ce titre !

  4. pouguy 29/04/2020 à 18:41:02

    personnellement je n'y croit pas, mais je voudrai bien trop, car les laboratoires sont tellement friqués qu'ils font leur loi eux meme. [***]

  5. Bandy86 29/04/2020 à 17:12:59

    [***]

    Les animaux ne demandent rien et ne font de mal à personnes, qu'on les laisse vivrent en paix

  6. Gryffondore 29/04/2020 à 14:58:24

    Pour l'interdiction des expérimentations sur les animaux. La preuve qu'on peut s'en passer...

  7. chatmama 29/04/2020 à 12:20:42

    Les animaux ne sont pas des modèles humains puisque Sur 10 médicaments testés avec succès sur des animaux, 9 échoueront lors des essais sur les humains.
    Dr André Ménache, Antidote Europe . L'expérimentation animale est surtout une manne de plusieurs milliards de dolards de l'éleveur, des fournisseur d'appareils de contention jusqu'aux laboratoires.

  8. blissabelle 29/04/2020 à 09:47:48

    Comment avec autant de français contre on ne puisse pas agir , c'est insensé !

  9. kenzoamour 24/04/2020 à 17:05:33

    De faire souffrir des animaux !! alors qu'ils n'ont pas les mêmes gènes !