Les associations favorables à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées ont fait campagne mercredi à Toulouse, avec une pétition pour "des lâchers réguliers, prioritairement en Béarn mais aussi en Pyrénées centrales", a constaté un journaliste de l'AFP.
TOULOUSE, 19 mai 2010 (AFP) - Les associations favorables à la réintroduction d'ours dans les Pyrénées ont fait campagne mercredi à Toulouse, avec une pétition pour "des lâchers réguliers, prioritairement en Béarn mais aussi en Pyrénées centrales", a constaté un journaliste de l'AFP.
"Il faut lâcher un ou deux
ours par an jusqu'à ce que la population soit effectivem
ent viable, on préconise un rythme l
ent mais régulier pour que chacun ait le temps de s'adapter", dit Alain Reynes, directeur de l'association "Pays de l'
ours-ADET", déplorant que le monde agricole, hostile à l'
ours, "refuse d'
en discuter".
L'association, qui assure avoir déjà recueilli 10.000 signatures, espère que la ministre de l'
Environnem
ent Chantal Jouanno vi
endra dans les Pyrénées
en juin pour annoncer un nouveau plan car, souligne la
pétition, "depuis le 1er janvier la France n'a plus de plan de restauration de la population d'
ours dans les Pyrénées, malgré les
engagem
ents annoncés, non t
enus".
La population pyréné
enne d'
ours compte une vingtaine d'individus après deux naissances
en 2009, "avec un noyau principal d'une douzaine dans les Pyrénées c
entrales, trois mâles dans les Pyrénées occid
entales et quelques autres dans la partie ori
entale", selon M. Reynes. "Il faudrait atteindre une cinquantaine d'individus pour des raisons démographiques mais aussi génétiques: l'urg
ence c'est d'avoir deux femelles à l'ouest mais il faudra aussi lâcher de nouveaux mâles pour diversifier la population génétiquem
ent, et limiter la consanguinité", estime-t-il.
Face aux anti-
ours, notamm
ent les éleveurs qui ont multiplié les manifestations depuis le lâcher de cinq
ours slovènes
en 2005, M. Reynes fait valoir le développem
ent des mesures de protection des troupeaux, et se dit prêt à "de nouvelles mesures d'accompagnem
ents".
"Le plan
ours a permis de développer la population de chi
ens de troupeaux de plusieurs dizaines par an pour atteindre 300 unités, et de cofinancer le salaire de 200 bergers", souligne M. Reynes. "Ces mesures ont considérablem
ent limité les dégâts, - 7 moutons ou chèvres tués
en 2010 -, preuve que l'
ours n'est pas un prédateur mais un opportuniste, mangeant ce qui est à sa portée", ajoute-t-il.
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