L’horreur d’un élevage intensif de cochons dans le Finistère, à nouveau révélé par une enquête de l’association L214. Truies reproductrices piégées dans des cages métalliques, porcelets morts, cochons dévorés vivants par leurs congénères… Quelques jours après l’annonce par le ministre de l’Agriculture de l’interdiction de la castration à vif des porcelets fin 2021, la Fondation 30 Millions d’Amis réclame un plan concret pour sortir de l’élevage intensif, conformément aux attentes de plus de 8 Français sur 10. Ce mode de production concerne 95 % des porcs.
Attention, ces images peuvent heurter la sensibilité du public. ©L214 Ethique & Animaux
Selon les lanceurs d'alerte, dans les bâtiments de cet élevage, des centaines de truies restent cloîtrées en permanence dans la pénombre sur un sol bétonné. Une fois inséminées artificiellement, elles sont emprisonnées dans des cages de gestation dont elles mordillent frénétiquement les barreaux. Ces mères captives mettent au monde des porcelets à la chaîne, jusqu’à épuisement. Leurs petits, nés dans cet environnement crasseux, se coincent les pattes sans que personne ne leur vienne en aide. Beaucoup de ces nouveau-nés mourront… dès leur premier jour d’existence ! Les survivants seront castrés à vif, les dents meulées et la queue coupée pour éviter le cannibalisme dû au stress et à l’ennui. Jamais les animaux n’accèderont à l’extérieur, jusqu’à leur départ pour l’abattoir à l’âge de 6 mois, selon L214.
Des cochons dévorés vivants
Malgré des "précautions" mutilantes et douloureuses, les cochons se font dévorer vivants par leurs congénères. Les lanceurs d’alerte ont en effet pu filmer plusieurs porcs aux flancs percés de morsures ! Les images insoutenables de ces plaies béantes démontrent que la réglementation, imposant l’isolement des animaux blessés, serait radicalement bafouée. Détenus dans la plus totale promiscuité parmi les cadavres en putréfaction, les cochons souffrent d’infections, et ce, malgré la grande quantité d’antibiotiques possiblement administrés. Selon l’association, qui a porté plainte pour mauvais traitement et sévices graves auprès du procureur de la République de Brest, ces images seraient « révélatrices de la quasi-totalité des élevages de cochons en France ». Sur 25 millions de porcs élevés chaque année dans notre pays, 95 % vivent dans des élevages intensifs, tout comme 8 animaux d’élevage sur 10.
Plutôt que de se contenter de pointer du doigt une exploitation en particulier, les lanceurs d’alerte ont souhaité dénoncer tout un système, dont les animaux ne sont pas les seules victimes. « La situation des éleveurs me touche aussi. Pensez-vous que les éleveurs soient eux-mêmes heureux de cette situation ? », interroge Yann-Arthus Bertrand, qui rappelle qu’au moins un tiers d’entre eux gagne moins de 350 € par mois. Poussés par leurs banques et par les coopératives à s’agrandir, les producteurs alimentent l’insatiable demande, notamment celle des cantines scolaires, où plusieurs centaines de millions de repas sont servis chaque année.
Agir au niveau des cantines scolaires : un choix qui appartient au maire
« Les enfants sont des consommateurs captifs, ils n’ont pas le choix de ce qu’ils mangent à la cantine, affirme Brigitte Gothière, cofondatrice de L214. C’est donc le choix des maires que de leur servir des produits issus des élevages intensifs ou pas. La commande publique doit montrer l’exemple et contribuer à une sortie effective de ces modes de production délétères pour les animaux, les humains et l’environnement. » A l’approche des élections municipales de 2020, l’association propose aux citoyens d’inviter les candidats de leur commune à prendre l’engagement d’exclure de la commande publique l’ensemble des produits issus de l’élevage intensif (viande, œufs, laitages…) et à demander l’augmentation de la part de protéines végétales dans les menus de la restauration collective.
A l’occasion de l’annonce par le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume de l’interdiction de la castration à vif des porcelets fin 2021, la Fondation 30 Millions d’Amis avait déploré un manque de volonté politique pour sortir de l’élevage intensif, auquel sont opposés plus de 8 Français sur 10 (sondage Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop, 2019). « Face à la souffrance d’un être humain ou d’un animal, il n’y a que deux attitudes possibles : construire un mur froid d’indifférence, être dans un déni complet, ou au contraire, s’ouvrir et se laisser atteindre au plus profond du cœur, conclut Yann Arthus-Bertrand. Tout simplement, redevenons humains. »
Krys35 18/03/2020 Ã 17:59:03
Qu'on interdise ces élevages intensifs, en batterie, que ce soit de veaux, cochons, poules et autres animaux. Qu'on n'arrête de penser fric mais qu'on pense au bien être animal. Les animaux ont le droit de vivre et mourir dignement. Stop aux abattages monstrueux : stop aux abattages rituels déjà .
Mimine31 01/12/2019 Ã 23:04:24
Dans un monde idéal, les consommateurs prendraient conscience qu'il vaut mieux manger moins de viande mais veiller à sa qualité et aux conditions de vie et d'abattage des bêtes. Les ventes directes dans des élevages raisonnés seraient privilégiées. Si la population fuyait la grande distribution et donc les élevages industriels, ce serait un grand pas en avant vers la fin de ces usines à viande absolument intolérables. Il ne faut surtout pas compter sur les pouvoirs publics pour faire avancer les choses. Il y a trop d'argent en jeu et c'est la priorité....
guilaine 80 29/11/2019 Ã 17:02:27
AnimeauxEnDanger14 27/11/2019 Ã 18:54:34
honte a la race humaine comment peut on imaginer sans cette video c'est la pire barbarie .
PATNO 23/11/2019 Ã 13:31:46
Alors toujours pas envie d'être végétarien ? ?elle ne vous pas fait horreur la tranche de jambon dans votre assiette??
lotus2003 22/11/2019 Ã 23:38:07