La Californie vient d’interdire la fabrication et la vente de produits contenant de la fourrure d’animaux sauvages (12/10/2019). La Fondation 30 Millions d’Amis salue cette décision et fustige le gouvernement français qui continue d’autoriser l’élevage et l’abattage d’animaux pour cette sinistre industrie.
« Je viens de signer #AB44 - une des lois les plus puissantes en matière de protection animale dans l’histoire des États-Unis - faisant ainsi de la Californie le premier État de la nation à bannir la vente de fourrure animale », se réjouit, sur son compte Twitter, Gavin Newsom, gouverneur de Californie. En se positionnant clairement contre la fourrure et toute la cruauté animale quelle engendre, l’Etat californien rejoint la tendance mondiale engagée depuis quelques années dans laquelle la France brille, une nouvelle fois, par ses atermoiements.
Nous ne continuerons pas à nous rendre complices d’une cruauté inutile.
Laura Friedman - députée et auteur du projet de loi
« Compte tenu des preuves accablantes de pratiques inhumaines dans l’industrie de la fourrure et des autres options disponibles pour confectionner des tissus chauds et à la mode, nous ne continuerons pas à nous rendre complices d’une cruauté inutile », a expliqué Laura Friedman, député et auteur du projet de loi. Une victoire pour les animaux sauvages élevés dans des conditions déplorables et abattus cruellement, alors que le marché américain de la fourrure représente plus d’1,5 milliards de dollars.
Toutefois, l’interdiction, qui n’entrera en vigueur qu’à compter de 2023, ne concernera ni les fourrures utilisées à des fins religieuses ou tribales, ni les peaux d’animaux domestiques (vache, cerf, mouton, chèvre.
Si les fermes européennes représentent, en moyenne, 70 % de la production internationale de fourrure d’animaux, plus de dix pays européens ont déjà interdit, sur leur territoire, l’élevage d’animaux pour leur fourrure. C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Autriche, des Pays-Bas, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Slovénie mais aussi, de l’Allemagne d’ici 2022 (le dernier élevage ayant fermé en avril 2019), de la Flandre d’ici 2023, du Danemark d’ici 2024 ou encore, de la Norvège d’ici 2025.
Contrairement à ses voisins, la France témoigne d’un énième retard dans le domaine de la protection animale en comptabilisant une trentaine d’élevages. Plus de 200 000 animaux (visons, myocastors) y sont tués, chaque année, pour leur fourrure. Cette absence de volonté politique est en totale contradiction avec l’opinion publique qui s’oppose à 90% au commerce de la fourrure (sondage IFOP, février 2019).
La législation française pourrait néanmoins évoluer ces prochains mois à la faveur d’une proposition de loi, déposée le 30 avril 2019 par une centaine de députés, qui vise à abolir l’élevage de visons pour leur fourrure et à en interdire le commerce. 18 ONG de protection animale, dont la Fondation 30 Millions d’Amis, ont également soutenu cette interdiction dans le cadre de la concertation lancée par l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire.
La Fondation 30 Millions d’Amis demande la fermeture de toutes les fermes à fourrure en Europe. Parce que de vraies fourrures circulent sous l’étiquetage de fausses, malgré l’étiquetage obligatoire, elle demande également la mise en place d’un étiquetage détaillé pour tous les produits en fourrure importés. Sa pétition a déjà recueilli plus de 330.000 signatures.
Emilia324 22/12/2019 à 00:10:56
nathvds 19/10/2019 à 00:56:56
AnneV 17/10/2019 à 20:36:58
La France ? Donnez moi un seul sujet, en faveur les animaux, qui ait été fait en France ? Un seul !!!!!!!! On est pas triste quant à la régression !!!!