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Faune

CITES : mobilisation maximale pour les éléphants et interdiction des chasses aux trophées

Du 17 au 28 août 2019, les Parties à la Cites examinent des propositions visant à enrayer le déclin massif des populations d'éléphants. / ©Pixabay

Jusqu’au 28 août 2019, la conférence de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) planche sur une soixantaine de propositions destinées à lutter contre l’extinction de masse des espèces de faune sauvage. 30millionsdamis.fr fait le point sur certaines d’entre elles.

Un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction à brève échéance ! En mai 2019, le groupe d’experts de l’Organisation des Nations Unies sur la biodiversité lançait son cri d’alarme contre la « sixième extinction de masse ». Ce déclin est en partie lié au commerce illégal de nombreuses espèces sauvages. Parmi elles, les éléphants d’Afrique ont vu leurs effectifs chuter de 30% entre 2007 et 2014 alors qu’ils étaient plus d’un million dans les années 1970. A cet égard, la Convention de Washington de 1973 (Cites) a un rôle majeur à jouer : c’est elle qui veille à ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

Renforcer la protection des espèces menacées

Afin d’enrayer l’extinction des espèces, la Cites fixe des listes définissant les espèces les plus menacées dont le commerce est interdit, sauf à des fins de recherche scientifique (annexe I). Mais aussi, les espèces dont le devenir n’est actuellement pas menacé mais risque de le devenir en l’absence de contrôle sur leur commerce (annexe II). Ou encore, les espèces inscrites à la demande des parties (annexe III). A l’occasion de la 18ème session de la Conférence des Parties à la Cites (CoP18), ces annexes vont faire l’objet d’amendements, sur la base de propositions analysées début 2019 par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’organisation non gouvernementale TRAFFIC.

Interdire la vente d’éléphants à des zoos

Une proposition, adoptée le 18 août 2019 par une grande majorité des Parties à la Cites, vise à encadrer plus strictement les ventes d’éléphants sauvages d’Afrique. Si elle venait à être approuvée en séance plénière le 28 août, cette proposition permettrait d’interdire la capture d’éléphants pour les parcs zoologiques : « Un pas considérable dans la bonne direction », a confié à l’AFP Cassandra Koenen, responsable de la faune sauvage au sein de la Société mondiale de protection des animaux (WSPA). En effet, bien que la vente d’éléphants d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est soit déjà interdite, tel n’est pas le cas de ceux d’Afrique australe. Le Zimbabwe compte ainsi plus de 100 éléphanteaux capturés et vendus à des zoos chinois depuis 2012, selon le groupe de protection animale Humane Society International (HSI).

Abolir la chasse aux trophées

Une cinquantaine de députés européens et autant d’organisations de défense de la nature ont également interpellé les Parties à la Cites en vue d’interdire la chasse aux trophées. En effet, si la Convention interdit, dans son annexe I, le commerce de plus de 1 000 espèces végétales et animales en danger d’extinction, la chasse aux trophées, en tant qu’activité récréative et non commerciale, a échappé à cette interdiction. Ainsi, entre 2006 et 2015, près de 3500 trophées de girafes ont été importés aux Etats-Unis. C’est la raison pour laquelle les signataires de la Lettre appellent les Parties à traiter les trophées de chasse « de la même manière que les autres formes de commerce de la vie sauvage » et à « appliquer un moratoire immédiat sur les importations de toutes les espèces de l’Annexe I ».

Des propositions divergentes sur le braconnage de l’ivoire

Le braconnage a fait chuter la population d’éléphants qui est passée de plusieurs millions à environ 400 000 en une soixantaine d’années. La population de rhinocéros blancs du Sud a également diminué de 21 300 à 18 000 individus entre 2012 et 2017. C’est donc afin de freiner ces déclins que des propositions soumises à la CoP18 visent à transférer les populations d’éléphants du continent à l’Annexe I - la plus protectrice - qui interdit leur commerce. Une autre proposition entend inscrire « le mammouth laineux » à l’Annexe II pour empêcher le blanchiment d’ivoire d’éléphants comme ivoire de mammouth.

En revanche, d’autres propositions visent à amoindrir la protection existante. Ainsi, plusieurs pays d’Afrique australe où la population d’éléphants « ne subit pas un déclin marqué » demandent le droit de vendre des stocks d’ivoire enregistrés. Enfin, des propositions entendent autoriser un commerce de stocks de cornes de rhinocéros blancs du Sud et à transférer leur population de l’Annexe I à l’Annexe II.

Il faudra encore patienter jusqu’à la fin août et la clôture de la Conférence, pour connaître la teneur des propositions définitivement adoptées. 

 

Commenter

  1. pouguy 20/08/2019 à 18:35:33

    et pas que les éléphants, bien d'autres animaux aussi. j'espère qu'on aura des bonnes nouvelles, ce qui est moins sure avec les politiques qu'on a aujourd'hui

  2. lotus2003 20/08/2019 à 14:19:03

    j'espère qu'on aura de très bonne nouvelles.