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Niger : trois braconniers nigérians écroués après un carnage dans le parc du W

L'antilope cheval fait partie des animaux visés par les braconniers dans le parc national du W au Niger. © Pixabay

Niamey, 17 mars 2019 (AFP) - Les agents des Eaux et forêts du Niger ont opéré une saisie record de carcasses d'animaux sauvages sur trois braconniers d'origine nigériane opérant dans le Parc du W, à cheval sur le Niger, le Burkina et le Bénin, a-t-on appris dimanche auprès de leurs services.

La cargaison contenue dans deux camionnettes a été interceptée dans la région de Dosso (sud-ouest), est notamment composée de quatre têtes de buffle, une tête d'antilope cheval, des défenses d'éléphants, des peaux de serpents géants, des carcasses de viande de singe et de divers autres animaux, précise un communiqué de la direction des Eaux et forêts du Niger.

Une dizaine de fusils de chasse, six vélos et des coupe-coupes et diverses substances chimiques ont été récupérés sur les trois braconniers qui ont été déjà écroués, souligne le communiqué. "C'est une saisie inédite et un exploit pour nos agents", a salué à la télévision, Moussa Ousmane, le gouverneur de Dosso, riverain du Parc du W.

S'étalant sur une superficie de 10.000 km2, le Parc du W est un complexe géré conjointement par le Bénin, le Niger et le Burkina Faso et protégé depuis 2007 par la convention de Ramsar. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1996.

Le W qui est irrigué par le fleuve Niger, est réputé être le sanctuaire de grands mammifères : babouins, buffles, caracals, guépards, éléphants, hippopotames, léopards, lions, servals, phacochères, girafes...

Outre le braconnage, le Parc est un haut lieu de transhumance pour des milliers de têtes de bétail ce qui engendre une dégradation "alarmante" du couvert végétal, selon le Centre national béninois de gestion des réserves de faune (CENAGREF). Il est également victime d'une course effrénée pour la conquête de nouvelles terres agricoles, selon les ONG nigériennes.

Le Parc est désormais considéré comme une zone à haut risque, en raison des attaques d'islamistes opérant au Burkina Faso et au Niger.

Pour mieux protéger son environnement, le Niger, pays sec et pauvre, a confié en novembre 2018 à l'ONG française Noé la gestion de sa plus grande réserve naturelle, Termit et Tin Toumma, qui abrite plusieurs espèces animales et végétales protégées et menacées d'extinction.

La réserve de Termit et Tin Toumma s'étend sur 97.000 km2 et se situe à cheval entre les régions nigériennes d'Agadez (nord), de Zinder (centre-sud) et de Diffa (sud-est), près du bassin du lac Tchad, théâtre d'incursions meurtrières du groupe jihadiste nigérian Boko Haram.