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Fête zouloue: un organisme sud-africain dénonce la mise à mort d'un taureau

Une association sud-africaine de défense des animaux a demandé mardi l'interdiction d'une cérémonie traditionnelle zouloue début décembre au cours de laquelle un taureau est tué à mains nues.

DURBAN (Afrique du Sud), 17 nov 2009 (AFP) - Une association sud-africaine de défense des animaux a demandé mardi l'interdiction d'une cérémonie traditionnelle zouloue début décembre au cours de laquelle un taureau est tué à mains nues. "Nous pouvons imaginer quels moyens cruels ils doivent utiliser pour tuer un gros animal sans aucune arme. Nous respectons la culture et les traditions des gens mais nous n'avons pas besoin d'une société qui perpétue la violence", a déclaré à l'AFP Steve Smit, porte-parole de l'association Animal Rights Africa. Chaque année, au moment du Festival des premiers fruits qui se déroule à Nongoma (est), 20 à 40 jeunes gens tuent un taureau à mains nues pour célébrer leur passage à l'âge adulte. Ils font ainsi la démonstration de leur courage et de leur force. Selon M. Smit, ces jeunes hommes poussent le taureau dans le sable, lui crèvent les yeux, lui arrachent la langue, lui tordent ses parties génitales et le battent à mort. "Nous allons déposer une demande d'interdiction urgente de cette pratique auprès du tribunal de Durban, sauf si le roi (Goodwill Zwelithini kaBhekuzulu) accepte de nous écouter", a-t-il poursuivi. Début novembre, l'association internationale pour un traitement éthique des animaux (Peta) a adressé une lettre au président Jacob Zuma, un Zoulou, lui demandant l'interdiction de ce rituel. L'Indienne Maneka Gandhi, avocate des animaux y écrit que même si elle respecte "la culture, ce rituel cause des souffrances extrêmes à une innocente créature et n'a pas sa place dans le monde moderne".