Deux nouvelles vidéos tournées dans les abattoirs de Pézenas (Hérault) et du Mercantour (Alpes-Maritimes) montrent le calvaire des animaux qui y sont abattus et de nombreux dysfonctionnements. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile.
Vidéo tournée dans les abattoirs de Pézenas et du Mercantour. Attention, images choquantes. © L214
Les vidéos se suivent… et malheureusement se ressemblent ! Après les scandales qui ont révélés les horreurs des abattoirs d’
Alès et
du Vigan (30), de
Mauléon-Licharre (64), l’association L214 vient de rendre publique les vidéos tournées dans deux nouveaux abattoirs français (29/06/2016). Les abattoirs de Pézenas (34) et du Mercantour (06) sont de petite taille et certifiés bio. Les images, tournées entre novembre 2015 et mai 2016, montre le véritable calvaire des cochons, bovins, moutons et chevaux qui y sont abattus.
L’horreur de Pézenas
Chevaux, bovins, cochons, moutons… sont abattus à la chaîne au sein de l’abattoir municipal de Pézenas qui traite 2 000 à 2 200 tonnes de viande par an. Sur la vidéo, on peut voir des chevaux tirés illégalement au treuil (appareil de levage) pour les faire entrer dans le box d’abattage et des étourdissements de chevaux ratés ou encore des cochons mal étourdis avec du matériel inadapté. Quant à l’abattage rituel, les moutons sont égorgés puis suspendus alors qu’ils sont encore conscients. Ils sont aussi maladroitement égorgés par cisaillement et illégalement suspendus, encore conscients, en pleine souffrance. Un employé va même jusqu’à percer l’œil d’un mouton avec la pointe du couteau avant de l’égorger.
Le calvaire du Mercantour
La vidéo de l’abattoir du Mercantour atteint elle aussi des sommets d’horreur ! Des veaux - parfois immobilisés par une corde - sont abattus sans étourdissement par cisaillement de la gorge et sont en souffrance prolongée. Le matériel et les techniques pour immobiliser les animaux sont inadaptés. L’abattage rituel présente aussi de graves problèmes : les moutons sont mal égorgés ; l’un d’entre eux s’enfuit même la gorge ouverte…
Cet abattoir traite 250 tonnes de carcasse par an et met en avant les circuits courts.
Une maltraitance généralisée ?
«
On a envie de croire que le problème, ce sont les cadences. Mais les petits abattoirs à l’approvisionnement local ne garantissent pas une meilleure protection des animaux comparés à l’abattage industriel », explique Sébastien Arsac, porte-parole de L214 au quotidien Le Monde.
«
Ces nouvelles vidéos apporteraient encore une fois la preuve que la maltraitance est un phénomène généralisé dans les abattoirs. Je ne comprends pas que les pouvoirs publics ne prennent pas des mesures draconiennes immédiates pour stopper cette barbarie ! » s’exclame de son côté Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.
L’association L214 a déposé plainte pour « actes de cruauté » et la Fondation 30 Millions d’Amis s’est portée partie civile.
Des abattoirs récemment contrôlés…
Ironie du sort, ces deux abattoirs ont récemment fait l’objet de contrôles sans être inquiétés. Le 17 mai dernier, le député de l’Hérault, Elie Aboud (LR), s’était rendu à l’abattoir de Pézenas dans le cadre de la Commission d’enquête parlementaire, lancée en avril dernier. Il n’avait alors relevé «
aucun dysfonctionnement » dans l’abattoir mais n’avait pas souhaité voir l’abattage sans étourdissement des moutons.
Quant aux images de l’abattoir du Mercantour où les défauts de structure sont patents, elles ont été tournées après les audits mandatés par Stéphane Le Foll en avril 2016. Elles démontrent une nouvelle fois la défaillance des services de l’État dans le contrôle du respect des règles de protection animale.
Vidéosurveillance : une exigence
La commission d’enquête parlementaire diligentée par le député Olivier Falorni a rendu ses résultats (28/06/2016) : près de 50 % des abattoirs contrôlés sont défaillants. Sur les 259 établissements, 107 ont reçu des avertissements, 87 sont mis en demeure et 3 ont été fermés.
La Fondation 30 Millions d’Amis, qui a déjà envoyé plusieurs courriers au
Premier ministre et au
ministre de l’Agriculture, fera parvenir prochainement une lettre pour exiger la mise en place immédiate de la vidéosurveillance dans tous les abattoirs. Cette méthode est la seule façon d’assurer un contrôle quotidien dans ces établissements. Pour l’heure,
cette solution n’a pas encore reçu l’aval des pouvoirs publics.
Marine et diego 04/03/2017 à 23:28:58
ludmillelefort@gmail.com 23/08/2016 à 15:46:01
Doreen 20/07/2016 à 18:10:49
Que va faire la justice????
Doreen 20/07/2016 à 18:09:57
Honteux c'est degueulasse cest ignoble
Millie & Cie 03/07/2016 à 18:39:03
madocha 03/07/2016 à 15:56:06
darmouni.nicolas@live.fr 02/07/2016 à 19:26:22
quel barbarie je n'arrive pas à croire que l'on puisse faire ça à des animaux, les pauvres, toutes ces personnes sont ignobles et ils ne sont même pas puni par la loi, ils devraient être licencié sur-le-champ et être condamné à de la prison ferme et non à du sursis seulement car le sursis n'est pas une punition et ne plus jamais avoir le droit de travailler avec les animaux.
Je remercie vraiment toute l'équipe de L214 et de la Fondation 30 million d'amis de faire ça pour les animaux.
Et c'est vrai que d'être végétarien contribuer à la protection des animaux, pour ceux qui ne le sont pas ce n'est pas compliqué de devenir végétarien ou végétalien, essayer s'il vous plaît.
AnimalLife 01/07/2016 à 22:37:01
Gnout06 01/07/2016 à 09:33:03
Ecume 30/06/2016 à 21:22:28