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Protection

Abattoirs : Stéphane Le Foll rejette la vidéosurveillance

Il n y aura pas de vidéosurveillance dans les abattoirs. © ledmark31 - Fotolia.com

Le ministre de l’Agriculture a présenté aux organismes de protection animale ses mesures concernant le bien-être animal, notamment sur la question brûlante des abattoirs (5/04/16). Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, la réponse apportée par les autorités est loin d’être à la hauteur des enjeux.

Statut-quo pour les abattoirs ? Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll rencontrait les membres du CNOPSAV* pour leur présenter 20 mesures destinées à améliorer la condition des animaux d’ici 2020. Au cœur des débats, les récents faits présumés de maltraitance dans les abattoirs. Malheureusement, le ministre a émis des réserves sur la mesure phare demandée notamment par la Fondation 30 Millions d’Amis : l’installation de caméras de surveillance dans les 263 établissements chargés d’abattre les animaux. Cette mesure devait permettre de contrôler à toute heure le bon déroulement de l’abattage et pouvait servir d’élément de preuve en cas de soupçon de maltraitance. Cette solution a été retoquée pour le moment par le ministre arguant qu’elle serait défavorable aux salariés, qui se sentiraient surveillés en permanence. Quant à la mise en place d’un « responsable protection animale », un salarié bénéficiant d’un statut protégé, le ministre souhaite le généraliser dans tous les abattoirs de France. Mais aucune date précise n’a encore été annoncée pour sa mise en application car c’est la future « Loi Sapin 2 », débattue durant l’été 2016, qui devrait être amendée en ce sens.
Ces derniers jours, entre la vidéosurveillance et la présence d’un salarié « lanceur d’alerte », le consensus s’était largement fait en faveur de la pose de caméras tout au long des chaînes d’abattage.

De son côté, l’OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs) s’est dite prête à passer une convention avec le ministère de l’Agriculture afin de pouvoir mener des contrôles dans les abattoirs, en suppléance des vétérinaires qui ne sont pas assez nombreux pour assurer cette mission. Une proposition acceptée par le ministère de l’Agriculture et la Direction générale de l’alimentation « à condition qu’elle provoque le consensus parmi tous les membres de la réunion dont font partie les syndicats des abattoirs et des éleveurs » précise Frédéric Freund, directeur de l’OABA. Les associations de protection animale réclamaient également la mise à disposition publique des rapports d’inspection et des mises en demeure – des 5 dernières années écoulées – rédigées par les services vétérinaires à l’encontre des abattoirs, et la liberté de diffuser ces informations dans le respect des règles de protection de la vie privée. Des mesures qui pourraient être validées par le ministère et mises en application prochainement, mais sans qu’aucun calendrier n’ait été précisé.
 
La Confédération des SPA de France dénonce un "enfumage massif".

Les associations insatisfaites

Pour la Fondation 30 Millions d’Amis, ces mesures tardent à être appliquées malgré la multiplication des scandales dans les abattoirs. La Confédération nationale des SPA de France qui siégeait au CNOPSAV, s’est quant à elle retirée des débats, estimant que le ministre avait encore fait le choix de « l’enfumage massif » : « Tant que tout ne sera pas durablement et sincèrement mis en œuvre pour permettre à ces centaines de millions d’animaux sacrifiés chaque année en France d’avoir une fin de vie, si ce n’est douce, a minima décente, tant que seront tolérés les actes de barbarie parfaitement connus et tus, tant que la France ne pourra parler sans honte des actions réfléchies ou mises en œuvre en faveur du bien-être animal, tant que l’Etat se bornera, par la voix de ses représentants successifs à se glorifier par des discours rapides et mal bâtis d’autosatisfaction, des prétendues avancées en faveur de l’animal, la Confédération Nationale des SPA de France ne siègera plus au sein des instances ministérielles de décision et de concertation » annonce l’organisation dans un communiqué. * Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale

Commenter

  1. maia86 18/04/2016 à 15:37:01

    Pourquoi avoir peur d'une vidéosurveillance si on n'a rien à se reprocher ? Là n'est pas le seul problème mais plutôt les intérêts toujours financiers. Pourquoi investir dans des installations qui permettraient aux animaux qui nous nourrissent de mourir en toute dignité ? Malgré l'évolution de la loi, l'Homme, cet être qui se dit "civilisé", considère toujours l'animal comme un bien mobilier, qui n'a aucun sentiment. On le fait souffrir encore et encore sans aucun scrupule. Les peines sont tellement dérisoires pourquoi en avoir peur. Mais où est la vraie "humanité" ? Messieurs les Politiciens, juristes et autres autorités légales ayez donc un peu de cette humanité, pensez un peu moins aux prochaines élections et aux intérets financiers - protégez toute cette faune qui fait partie de notre survie. Vous avez le pouvoir de changer les choses - faites-le !

  2. Michel B 12/04/2016 à 22:55:06

    Je viens de lire de nombreux commentaires et je suis bien d'accord avec eux. Stéphane le Foll est bien à l'image de son gouvernement. Si je suis contre le flicage systématique, c'est bien dans les abattoires que les vidéosurveillances sont indispensables!. Quand on agit pire que des voyous voir des barbares,on ne laisse pas le choix des moyens. Ces êtres odieux devraient être punis à la hauteur de leurs actes inacceptables!. OUI aux vidéosurveillances dès la sortie du camion (transport là aussi beaucoup à redire) jusqu'à la phase finale, ceux qui sont contres devraient changer de métier!!.
  3. ericpetithory@gmail.com 10/04/2016 à 21:06:57

    Mr LE FOLL ne sert à rien, mettre en avant la surveillance des employés qui se sentiraient surveillé en permanence existe déjà depuis longtemps dans beaucoup d'entreprises ainsi que dans les grandes surfaces pour les caissières et ça ne le chagrine pas plus que ça . Voila un ministre de l'agriculture qui ne sert à rien pour la défense des animaux.

  4. kisaraishtar 10/04/2016 à 11:58:12

    Quand allons nous enfin comprendre que les animaux ne nous sont en aucun cas inférieur.

    Ils méritent autant de respect que chacun d'entre nous!

    En respectant les animaux nous commencerions à nous respecter nous même.

     

  5. colette.friant@hotmail.com 09/04/2016 à 08:39:54

    oui, aux cameras videos  surveillance dans tous les abattoirs et une selections serieuses des employes( monsieur le ministre  vous ne pouvez pas soutenir ses monstres qui font leur travail en s'amusant de la souffrance  et du non respect  des annimaux  oui aux cameras.)

  6. rollin.thierry@cegetel.net 08/04/2016 à 17:26:36

    Déception totale!

     

  7. CORINNED 08/04/2016 à 17:10:29

    Malheureusement j'aime la viande, mais...Et si je décidais de ne plus manger de viande ? Ni de produits provenant d'animaux abattus ?.... Et si nous étions des milliers, des millions à le décider tant que nous ne serions pas sûrs des moyens d'abattage sans douleurs pour ces animaux ?... Je pense qu'il faut agir dans ce sens là ! Pourquoi ne pas réclamer un affichage supplémentaire "mode d'abattage certifié par vidéosurveillance", et pourquoi des abattoirs ne prendraient-il pas cette initiative ? par exemple !

  8. Gromit 08/04/2016 à 10:35:50

    La belle tarte à la crème ! 

    À l'heure où le flicage et lla vidéosurveillance sont partout (supermarchés, gares, entreprises, banques, voies urbaines, etc) LE FOLL nous sort ce minable argument comme quoi les salariés se sentiraient surveillés. 

    C'te bonne blague ! On a l'habitude avec lui d'être pris pour des imbéciles mais là il y va bien loin dans l'hypocrisie.

  9. annick.herve@yahoo.fr 08/04/2016 à 09:46:07

    Après ils s'étonnent que plus personne ne veut aller voter. Messieurs, Mesdames, si vous voulez gagner quelques électeurs (et même beaucoup) pour les primaires, c'est l'occasion de vous faire remarquer. Ca vous donnerait un petit coup de pouce de faire preuve d'humanité.

  10. annick.herve@yahoo.fr 08/04/2016 à 09:34:18

    Bien sûr, la vidéosurveillance ne rapporte rien à l'état par rapport aux radars. Là, l'état n'hésite pas à payer une société privé pour récupérer le maximum de fric. Il faut qu'il y ait un intérêt lucratif en jeu pour qu'ils bougent.