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L’aide financière aux cirques et zoos confirmée, l’exploitation des animaux sauvages ignorée !

Si l'opinion publique et politique mettent la pression pour demander une loi interdisant l'exploitation des animaux sauvages dans les cirques, le gouvernement continue de jouer la montre./©Adobe Stock

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1.01.1970
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Comme il l’avait annoncé pendant le confinement, le gouvernement a validé par décret les aides financières aux cirques avec animaux sauvages et aux zoos (8/6/2020). Chaque établissement pourra bénéficier jusqu’à 800 000 euros de deniers publics. La Fondation 30 Millions d’Amis fustige l’absence de contreparties à ce soutien financier de l’Etat et le silence gouvernemental concernant l’interdiction de l’exploitation des animaux sauvages.

Résumé du livre

L’exploitation des animaux sauvages a-t-elle encore de « beaux » jours devant elle ? Si l’on en croit les décisions du gouvernement et les atermoiements de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, la réponse penche malheureusement vers l’affirmative. 

Jusqu’à 800 000 euros d’aides par établissement

Comme 30millionsdamis.fr l’avait annoncé, le gouvernement vient de publier un décret relatif au fonctionnement du dispositif d'aide financière à destination des cirques animaliers, des parcs zoologiques et de tout autre établissement apparenté à un cirque animalier ou à un parc zoologique (8/6/2020). Seul motif de satisfaction, les refuges – initialement absent du dispositif – sont in fine également concernés par ces aides. Montant total de ces aides : 19 millions d'euros.

Le décret précise que les « aides à verser aux établissements ayant déposé un dossier éligible sont calculées, dans la limite de 800 000 euros par établissement, selon les barèmes forfaitaires suivants » : 

  • Pour les parcs zoologiques, les cirques animaliers et les refuges, 1200 euros par fauve ou espèce animale assimilée et 120 euros par autre espèce animale, à l'exception des invertébrés.
     
  • Pour les aquariums, 30 euros par m3 d'eau gérée.

Pas de suivi, aucune contrepartie… le gouvernement joue la montre

 

Il n’y a aucune contrepartie sur le bien-être animal, c’est particulièrement préoccupant pour la suite.

Alexandra Morette - Code Animal

S’il était essentiel de subvenir aux besoins alimentaires des animaux pendant le confinement, ces aides financières ne règleront en rien les problèmes inhérents à la captivité et l’exploitation des animaux sauvages. « Ces "aides" sont un trompe-l'oeil ; les problèmes liés à la captivité des animaux sauvages demeurent, et les autorités n'ont toujours rien réglé. La première disposition à prendre serait d’interdire aux cirques de faire de la reproduction d’animaux sauvages pour renouveler leur « cheptel » en attendant de mettre fin a leur exploitation indigne », regrettait déjà Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, le 24 avril 2020. 

« Malheureusement, il n’y a rien de nouveau concernant l’exploitation des animaux sauvages, déplore Alexandra Morette, directrice de l’association Code Animal, partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis. Nous sommes inquiets concernant le manque de visibilité quant au suivi par les autorités. Et il n’y a aucune contrepartie sur le bien-être animal, c’est particulièrement préoccupant pour la suite… »

L’opinion publique et certains parlementaires maintiennent la pression

D’autres voix, dont celles de la majorité, se sont élevées pendant le confinement pour s’inquiéter de l’usage de ces aides, notamment par les cirques. Une vingtaine de députés de La République en Marche, dont Samantha Cazebonne, Cédric Villani et Aurore Bergé, avaient affirmé qu’il était «  indispensable de vérifier également que les animaux bénéficient bien des aménagements et espaces indispensables » et que les lieux de détention devaient « être inspectés en urgence pour leur bien-être et leur survie ». Malheureusement, la Fondation 30 Millions d’Amis a reçu des dizaines de signalement pour des animaux cloîtrés dans des parkings et des espaces réduits durant cette crise sanitaire.

Pourtant, la pression se fait de plus en plus forte sur le gouvernement et le ministère de la Transition écologique et solidaire pour légiférer sur la captivité des animaux sauvages en France. Des sénateurs, à l’initiative d’Arnaud Bazin (LR), ont notamment écrit à Elisabeth Borne pour demander l’interdiction des animaux sauvages dans les cirques. Une question qui fait de plus en plus consensus dans le monde politique. Le député Dombreval a, de son côté, demandé à la ministre un moratoire sur la reproduction des cétacés et une loi pour en finir avec la captivité de ces animaux dans les delphinariums.

Près de 400 communes de France - dont Paris-capitale - ont déjà refusé d'accueillir sur leur territoire des cirques exploitant des animaux sauvages, sous l'impulsion de la Fondation 30 Millions d'Amis et de l'association Code Animal. Du côté de l’opinion publique, la désapprobation des cirques avec animaux sauvages prend chaque année plus d’ampleur. 72% des Français (+5 points par rapport à 2019) sont favorables à la fin de l'exploitation des animaux sauvages dans les cirques (Baromètre 2020 - Fondation 30 Millions d’Amis/IFOP). Plus de 327 000 personnes ont déjà signé la pétition de la Fondation 30 Millions d'Amis pour l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques. La tendance est également à la hausse pour le rejet des delphinariums puisque 69 % (+5 pts vs 2019) des Français veulent voir la fin des delphinariums qui maintiennent en captivité des orques et des dauphins à des fins de divertissement.

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