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Enquête

L’insoutenable martyre des cochons dans un élevage intensif en Auvergne

Privés de la possibilité d'exprimer les comportements qui les apaisent, les cochons se mordent et s'infligent de graves blessures. ©L214 Éthique & Animaux

Peau qui part en lambeaux, animaux dévorés vivants par leurs congénères… A nouveau, L214 révèle le martyre subi par des animaux dans un élevage. Il s’agit cette fois-ci de cochons, dans l'Allier. Les lanceurs d’alerte s’adressent aux députés appelés à se prononcer ce jeudi 8 octobre 2020 sur une proposition de loi relative à la condition animale. La Fondation 30 Millions d’Amis réaffirme son appel au ministre de l’Agriculture pour sortir du modèle de l’élevage intensif.

Dans leur regard effaré, se lit une indicible souffrance. Une nouvelle enquête de l’association L214 dévoile l’abomination d’un élevage intensif de cochons situé à Barrais-Bussolles (03). La vidéo des lanceurs d’alerte (ci-dessous) montre des porcs dont la peau part en lambeaux, le corps recouvert de plaques d’irritation qui seraient causées par une épidermite exsudative [maladie d’origine bactérienne, NDLR]. Sous l’effet de la promiscuité, les animaux se mordent entre eux et s’infligent de graves blessures. L’un des cochons, allongé et incapable de fuir, se fait dévorer vivant par ses congénères !

Maladies de peau, morsures, la vie des cochons en élevage intensif est un enfer. ©L214

« Impacter le sort de 900 millions d’animaux élevés en bâtiments »

 

Pourquoi les cochons seraient-ils amenés à se mutiler si ce n’était leurs conditions d’élevage ?
Cédric Villani, député EDS

Tandis que les survivants subissent ces conditions de vie abominables, se tenant en permanence sur un sol en caillebotis [revêtement en plastique ou en béton, NDLR], on peut voir des bacs d’équarrissage remplis de cadavres. L'élevage en question – dont le gérant est également président de Cirhyo, l'une des plus grosses coopératives porcines françaises – aurait malgré tout obtenu l'autorisation de la préfecture d'engraisser jusqu’à 6000 cochons, précise L214.

Si les défenseurs des animaux ont déposé une plainte pour « mauvais traitements » auprès du procureur de la République de Montluçon, leur enquête s’adresse également directement à la représentation nationale. En effet, jeudi 8 octobre 2020, les parlementaires doivent se prononcer sur une proposition de loi relative à la condition animale. « L’examen de [cette proposition de loi] offre à l’ensemble des députés la possibilité d’engager la sortie de l’élevage intensif et d'impacter le sort de plus de 900 millions d’animaux élevés en bâtiments sans aucun accès à l’extérieur », précise Brigitte Gothière, cofondatrice de L214.

En finir avec l’élevage intensif !

Si plusieurs amendements ont été déposés pour tenter d’affaiblir la portée du texte proposé par le groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS), d’autres visent au contraire à bannir les pires pratiques d’élevage, et notamment celles infligées aux cochons : moratoire sur les bâtiments avec sol en caillebotis intégral, fin des stalles de gestation et des cases de mise-bas pour les truies, fin de la castration à vif et de la caudectomie (coupe de la queue) des porcelets, ou encore, interdiction de l'étourdissement au dioxyde de carbone.

« Pourquoi les cochons seraient-ils amenés à se mutiler si ce n’était leurs conditions d’élevage ? Ce sont uniquement les conditions d'élevage dans le cadre de l'industrialisation qui ont amené les animaux à adopter des comportements tels que l'automutilation, souligne Cédric Villani, le rapporteur de la proposition de loi du groupe EDS. Le cochon dans ces bâtiments n'est pas dans des conditions où il peut satisfaire ses besoins fondamentaux. » Malgré cela, 95 % des porcs élevés en France sont détenus sur caillebotis !

Plus de 8 Français sur 10 réclament la fin de l’élevage intensif (baromètre Fondation 30 Millions d’Amis /Ifop - 2020). Pour enfin concrétiser cette impérieuse volonté citoyenne, la Fondation 30 Millions d’Amis soutient le Référendum d’Initiative Partagée (RIP) pour les animaux – proposant 6 mesures pour mettre fin aux pires pratiques engendrant la souffrance animale – et réitère son appel au ministre de l’Agriculture pour – enfin – changer de modèle d’élevage.

Mise à jour (9/10/2020) : Débattue le jeudi 8 octobre à partir de 22h dans l'hémicycle, la proposition de loi pour améliorer le bien-être des animaux n'a pas pu être votée avant l'heure limite (minuit). Un échec attribuable à certains députés, qui ont tout fait pour torpiller le texte. Le Référendum d'Initiative Partagée (RIP) se place – plus que jamais ! – au centre du débat public pour porter à nouveau le bien-être animal au cœur des décisions politiques.