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Politique

La cause animale : véritable levier de vote pour les Municipales 2020

Près de 60 % des Français se disent incités à voter pour un candidat engagé dans la protection animale. © /Eric GAILLARD

À moins de deux mois des élections municipales, le bien-être animal est plus que jamais au cœur des préoccupations de nos concitoyens. Et pour cause, selon un sondage* pour la Fondation 30 Millions d’Amis réalisé par l’IFOP, près de 6 Français sur 10 se disent prêts à voter pour un candidat engagé dans la protection animale.

Dans la foulée des élections européennes, qui a vu la percée d’Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) et l’arrivée du Parti animaliste, une large majorité des Français (59%) inscrits sur les listes électorales estime aujourd’hui que les mesures annoncées par un candidat en faveur de la cause animale sont susceptibles de les inciter à voter pour lui aux élections municipales. Ce score élevé est encore plus net chez les 18-24 ans puisqu'il atteint 78% ! « Jamais la condition animale n’a occupé une place aussi importante dans le débat public. La protection des animaux est devenue un véritable enjeu de société, une préoccupation croissante chez la majeure partie des Français qui réclament des mesures en leur faveur. Cette volonté – clairement exprimée – que soit enfin portée une plus grande attention aux animaux dans notre pays, se traduit par l’exigence de nos concitoyens de décisions concrètes tendant à un meilleur respect de l’animal, notamment au niveau local », précise Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis. 

La protection animale, un thème prépondérant dans le débat local

Ce résultat sans appel témoigne de la sensibilité grandissante de nos concitoyens au bien-être des animaux. La prise en compte de la question animale comme levier de vote pourrait donc faire basculer le scrutin dans certaines villes, d’autant plus que cette thématique est très insuffisamment considérée par les politiques à l’échelle nationale. « Une forte majorité de personnes souhaite que la question de la protection animale soit davantage traitée, confirme Loïc Dombreval, député des Alpes-Maritimes (LaREM) et vétérinaire, actuellement chargé d’une mission gouvernementale sur le thème de l’animal de compagnie. Je m’en réjouis. Cela incitera beaucoup de candidats à intégrer un chapitre dédié à ce sujet ».

Preuve de la place prépondérante du thème de la protection animale dans le débat local, le président du groupe Condition animale à l’Assemblée nationale a dévoilé un pacte de 20 mesures aux édiles de France. Déjà mises en place dans certaines communes, ces projets pourront intégrer les programmes des candidats aux élections municipales. 

Animaux errants, cirques, fourrières… ces thématiques qui relèvent des communes

 

Jamais la condition animale n’a occupé une place aussi importante dans le débat public. 

Reha Hutin 

Dans le cadre de son pouvoir de police, le maire est compétent pour prendre en charge et gérer les animaux errants. À ce titre, des municipalités ont conclu des partenariats avec des associations pour la stérilisation, l’identification et le nourrissage des chats errants. La Fondation 30 Millions d’Amis, à l’initiative du dispositif « chats libres » - 1er programme de stérilisation et d’identification des chats errants en France - subventionne chaque année près de 600 mairies pour les assister dans la gestion de leur population de chats libres. C’est également le maire qui, en tant que garant de la salubrité publique, définit la politique de lutte contre la prolifération d’animaux dits nuisibles, propose l’installation de sacs à déjections ou réserve aux animaux de compagnie des espaces dédiés.

Les animaux au programme des candidats aux municipales pour l’emporter ?

Par ailleurs, relève de la compétence du maire l’interdiction d’installations telles que les cirques avec animaux sauvages et les manèges à poneys… Outre Paris-capitale qui a décidé de ne plus autoriser d’installations de cirques avec animaux sauvages, 395 communes françaises ont pris la même position. De même, les manèges à poneys, régulièrement dénoncés par la Fondation 30 Millions d’Amis, font l’objet de vives critiques obligeant certaines villes comme Caen (14) à les bannir. 

Enfin, des dispositifs peuvent être créés par les municipalités pour lutter contre la maltraitance et l’abandon des animaux de compagnie. La ville de Nice, à titre d’exemple, a mis en place une permanence municipale anti-maltraitance. « Le fait d’aider financièrement les populations fragiles à prendre soin de leur animal peut être une solution contre l’abandon, estime Loïc Dombreval. En outre, l’idée de favoriser des haltes canines et félines pour la garde temporaire des personnes isolées pendant une hospitalisation peut s’avérer efficace ».

Pour être en phase avec leurs administrés, les candidats aux élections municipales seraient bien inspirés d’intégrer la cause animale dans leur programme électoral.

*Sondage mené du 15 au 16 janvier 2020 auprès d’un échantillon de 1010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas.