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La fausse fourrure, chic et éthique !

Un nombre croissant de créateurs renonce à la fourrure animale pour des alternatives plus éthiques. /©AdobeStock

Qu’elles relèvent de la haute couture ou du prêt-à-porter, de plus en plus d’enseignes s’engagent contre la fourrure animale. Signe des temps, la fausse fourrure est même devenue à la mode ! La Fondation 30 Millions d’Amis se félicite de ce revirement de tendance, même si la fourrure véritable n’a pas encore totalement disparu.

Givenchy, Gucci, Armani, Balenciaga, Stella Mc Cartney, Burberry, Versace, ou encore, Jean-Paul Gaultier… Un nombre croissant de créateurs a renoncé à la fourrure animale à la faveur d’alternatives, aussi éthiques qu’esthétiques ! Des prises de position fortes, qui s’inscrivent dans un mouvement accru en faveur du bien être animal, l’opinion publique refusant désormais en masse les souffrances infligées aux animaux.

Un florilège d’alternatives éthiques

Ainsi, de nombreux créateurs ont abandonné la fourrure animale au profit d’une fourrure synthétique très « réaliste », fabriquée à partir de modacrylique (poils longs) ou de polyester (poils courts). « Je voulais susciter cette interrogation : est-ce de la vraie fourrure ? Le message est de montrer que c’est possible d’arriver à un beau résultat en utilisant de la fausse ! », avait déclaré Clare Waight Keller, directrice artistique de Givenchy, à l’occasion de son défilé en mars 2018. D’autres grands couturiers, comme Jean-Paul Gaultier, profitent de ce mouvement pour substituer aux peaux et poils d’animaux des vêtements originaux qui s’en distinguent radicalement. C’est ainsi que les imprimés 3D et les couleurs flashy défilent avec brio sur les podiums !

Des créateurs ont même trouvé une alternative à la fourrure animale à la fois atypique et écologique : la fourrure à base de toile de jeans ! Le designer italien Tiziano Guardini a lancé une collection de vêtements faits à partir de ce coton biodégradable recyclé qu’il a baptisé « fourrure de denim ». La marque ukrainienne Ksenia Schnaider fabrique également des vestes en fausse fourrure à partir de cette même matière première. L’entreprise Ecopel, quant à elle, est allée jusqu’à créer de la fausse fourrure à partir de bouteilles en plastique réutilisées. Plus récemment, elle a conçu une gamme composée, en partie, de résidus de maïs, très prisés par la styliste Stella Mc Cartney. En somme, « la fausse fourrure est devenue un instrument de mode, a confié Arnaud Brunois – directeur de la communication d’Ecopel – à 30millionsdamis.fr. Elle est de nos jours très présente sur les podiums et permet de lancer un message éthique très positif que de plus en plus de marques affectionnent ».

Si la fausse fourrure n’est définitivement plus antinomique à la haute-couture, elle est tout autant appréciée des marques de prêt-à-porter, à l’instar de Sandro, Maje et - pour 2020 - Claudie Pierlot, mais aussi Bershka, Stradivarius, H&M ou Primark qui ont également décidé d’abandonner la fourrure animale dans leurs collections.

« Aucun discours sur le cuir exotique »

Pourtant, nonobstant cette tendance « animal friendly », de nombreuses marques (Louis Vuitton, Dior, Dolce Gabbana, etc…) continuent de privilégier la fourrure d’origine animale.

Au sein-même des enseignes ayant renoncé à la fourrure, certaines n’ont pas abandonné les autres matières d’origine animale. « Il est déconcertant de voir certaines marques annoncer qu'elles n'utiliseront plus de fourrure mais en même temps n'avoir aucun discours sur le cuir exotique » (crocodile, lézard, autruche...) », regrette Nathalie Ruelle, Professeure à l’Institut Français de la Mode et spécialiste des questions de développement durable. A l’inverse, d’autres marques se détournent des peaux exotiques, sans pour autant renoncer à la fourrure… 

C’est désormais au consommateur, métaporphosé en « consommacteur », d’imposer à l’industrie de la mode d’effectuer cette mutation inéluctable en faveur du bien-être animal. Signe des temps, la reine Elisabeth II annonce renoncer à acheter de nouveaux vêtements en fourrure véritable. En France, un sondage de la Fondation 30 Millions d’Amis mené par l’Ifop indique que 91 % de nos concitoyens sont opposés au commerce de la fourrure.