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Interview

Laurence Abeille, députée : "Les animaux sauvages sont des êtres sensibles"

Photo : © Michel Pourny

Députée écologiste du Val-de-Marne et présidente du groupe d'études "Préservation et reconquête de la biodiversité" de l'Assemblée nationale, Laurence Abeille vient de faire adopter un amendement sanctionnant les actes de cruauté sur les animaux sauvages. 30millionsdamis.fr a recueilli sa réaction.

Fondation 30 Millions d’Amis : Que prévoit cet amendement, qui vient d’être adopté en commission à l’Assemblée nationale ? Laurence Abeille : Ce texte, en sanctionnant les actes de cruauté commis sur les animaux sauvages, reconnaît à ces derniers un statut d’êtres sensibles. Comme un chien ou un chat, un animal sauvage souffre si l’on pratique à son encontre de la violence et de la cruauté. Pour de nombreuses personnes, il s’agit d’une évidence. Pourtant, dans le Code pénal, seuls les animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité étaient protégés. F30MA : Cela signifie-il que les animaux ne pourront plus être chassés ? L. A. : Non, mais grâce à ce texte, les pratiques jugées cruelles et employées dans certains types de chasse pourraient être interdites. La chasse à courre par exemple, mais aussi toutes pratiques qui occasionnent des souffrances inutiles aux animaux sauvages seront désormais sanctionnées. Il ne s’agit pas d’interdire la chasse. Certains chasseurs ont un vrai respect pour la biodiversité et les animaux qui la composent. F30MA : En tant que députée, avez-vous perçu une demande sociétale particulière sur ce sujet ? L. A. : Les mentalités ont beaucoup évolué, et le respect de bien-être animal est aujourd’hui au cœur des préoccupations. La société est très en demande d’une évolution du droit, et même si certains élus se heurtent parfois à des pratiques cruelles héritées d’une tradition, de nombreux citoyens souhaitent que les animaux ne soient plus considérés comme des meubles ! Si un pas a déjà été franchi à l’Assemblée nationale avec la reconnaissance par les députés du caractère vivant et sensible des animaux dans le Code civil*, il reste encore beaucoup de travail au législateur pour combler son retard. F30MA : Cet amendement a-t-il été adopté de manière définitive ? L. A. : Malheureusement non ! Il va être intégré à un texte de loi qui sera examiné en séance publique à l’Assemblée probablement en octobre, puis au Sénat, puis en seconde lecture. C’est pour cela que nous devons rester mobilisés. Les associations de protection animale ont encore quelques mois pour défendre leurs idées, car beaucoup reste à faire.

*Adopté en séance publique à l’Assemblée nationale (15/04/14).