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Maltraitance

Des trafiquants d’ours piégés par la TV ukrainienne (vidéo)

Fin juillet 2013, des journalistes ukrainiens ont mis à jour un trafic d’ours au cours de l’une de leurs enquêtes. La Fondation 30 Millions d’Amis salue une initiative qui a permis de révéler la simplicité d’une pratique pourtant illégale.

Aujourd’hui en Ukraine, tout le monde – ou presque – peut acquérir un ours. Il suffit de connaître les bonnes personnes, de débourser 1000 US dollars (environ 750 €) et le tour est joué. C’est en tout cas ce que tend à prouver l’enquête menée par les journalistes de la chaîne de télé locale « 1+1 ». Il y a quelques semaines, ses reporters se sont faits passer pour des acheteurs auprès de trafiquants et ont pu faire l’acquisition de Bodia, un adorable ourson de cinq mois, avec une facilité déconcertante. Toute la transaction ayant été filmée en caméra cachée.

Marché noir

Une fois « propriétaire » de l’ursidé, la production a confié le plantigrade à Vier Pfoten, une association de protection animale autrichienne soutenue depuis plusieurs années par la Fondation 30 Millions d’Amis. Cette action avait pour but de démontrer qu’en dépit de son caractère certes illégal, cette pratique était réalisable très simplement. « Avec cette enquête, les journalistes souhaitaient montrer au public ainsi qu’au gouvernement ukrainiens combien il était facile de se procurer un ours sur le marché noir local », explique le docteur Amir Khalil, directeur chargé du développement de projets auprès de Vier Pfoten international. En Europe de l’est, les plantigrades sont revendus à des zoos ou des restaurants et deviennent des attractions touristiques. Ils peuvent aussi servir d’appât pour des combats animaliers. Vier Pfoten estime à 20 le nombre d’ours échangés chaque année sur le marché noir ukrainien. Et, selon l’association et le gouvernement ukrainien, près de 80 ours bruns seraient actuellement tenus en captivité dans des conditions déplorables. 

Soins adéquats

L’ourson se trouve désormais dans le Centre de Sauvegarde des Ours Nadiya, dans la région de Zhytomyr à 160 km de Kiev, la capitale. Agressif, extrêmement nerveux, Bodia présentait tous les symptômes d’un animal mis en cage dès son plus jeune âge. Il souffrait aussi un peu de malnutrition. « Un ourson est censé rester auprès de sa mère près de deux ans après sa naissance, explique Amir Khalil. Pendant cette période, elle lui apprend à se nourrir et à chasser. Un ours prématurément arraché à sa mère est forcément traumatisé et souffre d’un vrai manque de socialisation. » Aujourd’hui, Bodia bénéficie des soins adéquats. Dans quelques mois, si les soigneurs le jugent souhaitable, il pourrait bien devenir le compagnon de… Nastia, une ourse sauvée en 2012 par l’organisation autrichienne et dont l’histoire avait profondément ému les fidèles de 30 Millions d’Amis.
Photo et vidéo : © Vier Pfoten