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La réintroduction de castors dans la nature autorisée en Angleterre

Le castor était absent depuis environ 400 ans sur le territoire britannique. / ©AdobeStock

Après avoir annoncé le grand retour du castor dans le Northamptonshire (Angleterre), le gouvernement a annoncé favoriser le retour de ce mammifère sauvage sur les cours d'eau anglais. Une réintroduction encadrée, nécessitant "une étape importante" pour la restauration de la biodiversité grâce au rôle précieux de cette espèce pour l'environnement.

Le gouvernement britannique a annoncé vendredi 28 février 2025 avoir autorisé la réintroduction encadrée de castors dans la nature en Angleterre, d'où il a disparu depuis plusieurs siècles. Ce mammifère aux dents acérées est considéré comme un atout pour la biodiversité car ses constructions sur les cours d'eau permettent de créer des zones humides et sont une barrière contre l'érosion. "Dans le cadre d'un effort majeur de conservation, le gouvernement a présenté aujourd'hui [vendredi 28 février 2025 : ndlr] une nouvelle approche qui permettra aux castors de vivre à l'état sauvage dans les précieux paysages d'Angleterre", a indiqué le ministère de l'Environnement dans un communiqué. Après plusieurs projets pilotes, cette réintroduction de l'espèce castor d'Eurasie sera strictement encadrée, avec une licence qui devra être accordée à toute organisation souhaitant mener un projet, et un suivi obligatoire de 10 ans.

Un allier environnemental

Le retour des castors, qui ont disparu en raison d'une chasse excessive, "sera géré avec soin afin d'éviter tout impact sur l'agriculture, la production alimentaire et les infrastructures", a souligné le ministère. "Les castors sont absents de nos paysages depuis environ 400 ans et cette approche prudente de leur retour planifié constitue une étape importante pour la restauration de la nature en Angleterre", a réagi Tony Juniper, directeur de Natural England, organisme public en charge de la protection de l'environnement.

 

"Ce moment historique pour les castors en Angleterre pourrait constituer une étape importante dans la résolution de certains des principaux défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés", s'est quant à lui réjoui Roisin Campbell-Palmer, de l'association Beaver Trust, qui milite pour la réintroduction du mammifère. Elle souligne qu'en la matière, le Royaume-Uni "est loin derrière le reste de l'Europe", où l'animal est désormais bien présent dans de nombreux pays, dont en France, Belgique, Allemagne, Suisse, ou encore Espagne. À la mi-février 2025, en République Tchèque, des castors ont fait économiser un million d'euros au contribuable tchèque en réhabilitant un terrain militaire au sud de Prague – la capitale – avant le feu vert longtemps attendu pour l'arrivée des tractopelles.

Une cohabitation avec l'homme possible ? 

Ce projet ne va toutefois pas sans inquiétude, notamment chez les agriculteurs. Le président du principal syndicat, la NFU, Tom Bradshow a prévenu qu'il fallait autoriser les agriculteurs à tuer les castors s'ils "se retrouvent au mauvais endroit". Le dispositif du gouvernement prévoit qu'"en dernier recours, les castors pourront être piégés et déplacés, ou abattus de manière contrôlée". Pour l'association Beaver Trust, les conflits hommes-castors peuvent être évités : "La majorité des conflits entre l'homme et le castor surviennent à moins de 20 mètres du bord de l'eau. En s'éloignant du bord de l'eau et en plantant ces zones avec des arbres ou des arbustes riverains indigènes, ou plus économiquement, en permettant à la régénération naturelle de se produire, nous pouvons rétablir les habitats riverains manquants, indique l'ONG sur son site Internet. Non seulement cela réduira la nécessité pour les castors de s'éloigner pour se nourrir et limitera l'impact du creusement et de la construction des canaux, mais cela créera un habitat pour d'autres espèces sauvages".

Selon Beaver Trust, cette approche "est déjà bien établie dans de nombreux autres pays européens en raison des avantages environnementaux, économiques et sociaux largement documentés". En Europe, le castro est classé en "Préoccupation mineure" sur la liste rouge européenne des espèces menacées. 

(Avec AFP)