Dans un courrier, la Préfecture de l’Aube a informé Elodie Cappé qu’elle pouvait définitivement garder Rillette chez elle. La jeune femme devra cependant respecter plusieurs conditions pour détenir l’animal. La Fondation 30 Millions d’Amis, au soutien de la laie depuis plusieurs semaines, se réjouit de cette décision.
« Il y a plein d’autres Rillette »
L’animal « doit être exclu de toute reproduction », peut-on lire dans le courrier reçu par Elodie Cappé. Par ailleurs, au-delà de la déclaration et de l’identification de l’animal, la jeune femme doit « disposer d’un lieu d’hébergement de 400 m² minimum, d’installations et d’équipements conçus pour garantir le bien-être des animaux hébergés », « détenir les compétences requises et adaptées à l’espèce ». Mais aussi « prévenir les risques sanitaires et garantir le bien-être animal », en mettant en place par exemple « un dispositif de clôture solide », « en suivant une formation relative aux mesures de biosécurité », ou encore en désignant « un vétérinaire sanitaire pour assurer un suivi rigoureux de la santé de l’animal ».
« On est super contents aujourd’hui, mais mon histoire ne doit pas être une exception, tempère Elodie Cappé, contactée par 30millionsdamis.fr. Il y a plein d’autres « Rillette » qui n’ont pas eu autant de chance. Je me suis battue, je n’ai pas lâché ! Dans d’autres situations, les gens se seraient peut-être découragés. J’ai écrit à plusieurs députés, sénateurs pour tenter de faire changer les choses au niveau de la loi. »
La Préfecture interpelée par la Fondation 30 Millions d’Amis
Dès lors qu’Elodie était venue en aide à Rillette, alors marcassin, l’éleveuse avait tenté à plusieurs reprises de régulariser la situation de la laie, auprès des autorités. Une demande rejetée par la Préfecture de l’Aube fin novembre 2024, au motif que seuls les animaux provenant d’un élevage d’origine connue peuvent prétendre à une autorisation de détention par un particulier. Fin décembre 2024, la procureure de la République avait mis en demeure la jeune femme de confier l’animal « dans de brefs délais » à la société d’une dresseuse pour le cinéma ! Une décision révélée et dénoncée par la Fondation 30 Millions d’Amis.
Le 3 janvier 2025, la Fondation 30 Millions d’Amis avait plaidé en faveur de la délivrance d’une autorisation de détention de la laie en adressant un courrier au préfet de l’Aube, resté sans réponse. Deux semaines plus tard, dans une décision rendue publique le 16 janvier, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne accordait à Elodie Cappé le droit de garder son sanglier. Une première victoire ! « C’était déjà une très bonne nouvelle mais j’attendais l’arrêté pour être vraiment soulagée », confie-t-elle.
« Une lettre de soutien… des États-Unis »
La jeune femme ajoute avoir été émue par toute la mobilisation et la médiatisation autour de son combat. Rillette a même été citée dans la presse internationale, notamment dans des articles de CNN, BBC, The Guardian ou encore The Travel. « J’ai reçu des cadeaux, des courriers de soutien, et même une lettre provenant… de Boston aux États-Unis », sourit-elle.
Elodie a eu la surprise de recevoir un courrier de soutien de la part de Joe, un Américain touché par son combat. /©Elodie
En effet, l’opinion publique a pris fait et cause en faveur d’Elodie. Plusieurs pétitions avaient été mises en ligne pour l’aider à sauver la laie Rillette. Une mobilisation ayant débouché sur une « Victoire » avec 192 364 signatures en ligne. « Qu’est-ce qu’elle a fait pour ne pas avoir le droit de vivre, se demandait Elodie il y a quelques semaines. On lui a déjà sauvé la vie une fois, j’espère sincèrement que je lui sauverai la vie deux fois ! » C’est désormais chose faite.
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