En 2023, Elodie a recueilli Rillette, un marcassin mal en point. Le sanglier vit aujourd’hui sous sa protection. Une situation qui vaut à l’animal d’être menacé d’euthanasie par la préfecture de l’Aube. La Fondation 30 Millions d’Amis s’est exprimée sur cette affaire dans le 13h de France 2 (18/12/24), plaidant pour que la vie de Rillette soit épargnée.
Ce mercredi 18 décembre, la Fondation 30 Millions d’Amis s’est exprimée sur cette affaire dans le 13h de France 2, soutenant l’idée que la solution pour le bien-être de cet animal est de rester avec sa sauveteuse. Car Rillette, trop habituée à l’homme, ne pourrait pas survivre dans un parc : « L’animal est suivi par un vétérinaire sanitaire, donc elle est vaccinée, elle est stérilisée, s’est ainsi exprimée Aline Maatouk, chargée de mission Faune Sauvage à la Fondation 30 Millions d’Amis. C’est une décision arbitraire, injuste, cruelle, inhumaine, qui va entraîner la mort d’un animal, alors qu’il n’y a pas nécessité. »
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La situation de Rillette, même si elle fait aujourd’hui la Une des médias, est loin d’être un cas isolé : en effet, la Fondation 30 Millions d’Amis est régulièrement sollicitée par des particuliers ayant récupéré un marcassin en détresse souvent âgé de quelques jours. Le plus souvent, ce petit a été séparé de sa mère lors d’une partie de chasse et cherche un refuge ; dans certains cas, ce sont les chasseurs eux-mêmes qui le sauvent des crocs des chiens de chasse… Certains ont le réflexe de demander l’aide d’un centre de soins pour la faune sauvage mais malheureusement tous n’ont pas la capacité d’accueillir cette espèce, dans l’optique d’un relâcher en milieu naturel.
Il y a quelques mois, c’était Toto qui défrayait la chronique dans les Hauts-de-France et mobilisait les internautes. Menacé d’euthanasie, Toto avait finalement pu être accueilli dans un parc animalier. Une fin heureuse qui n’est malheureusement pas à la portée de tous les sangliers recueillis par des particuliers, car les solutions d’accueil manquent cruellement aujourd’hui…
La réglementation autorise actuellement la détention d’un sanglier sur déclaration auprès de la préfecture, dès lors que les conditions d’accueil permettent de répondre aux besoins de l’animal et d’assurer sa sécurité et celle des tiers. Or, certaines préfectures refusent de reconnaître ce droit (au prétexte d’un prétendu prélèvement illégal dans la nature) et menacent d’euthanasie ces sangliers recueillis ; c’est le cas pour Rillette.
Un manque de volonté de trouver des solutions
Par ailleurs, l’ouverture de structures d’accueil adaptées à cette espèce est compromise par des blocages administratifs récurrents, décourageant ou entravant l’ouverture de refuges qui pourraient représenter une solution permettant de sauver ces sangliers imprégnés, inaptes à la vie sauvage. Face à la préoccupation constante – et croissante – des citoyens français concernant la protection des animaux et à la mise en cause grandissante des activités de chasse, n’offrir aucune alternative à l’abattage de marcassins ou de sangliers en péril recueillis par des particuliers est intolérable !
Sanctionner l’empathie et demander l’abattage d’un animal évoluant dans un foyer depuis plusieurs mois, devenu un membre à part entière de la famille, ne devrait plus être la règle. La Fondation 30 Millions d’Amis appelle les services de l’État à cesser de persécuter les particuliers bienveillants envers des animaux sauvages qu’ils ont sauvés et à encourager l’installation de structures d’accueil adaptées aux besoins de ces espèces, permettant de donner une seconde chance à des animaux ne pouvant survivre de façon autonome dans la nature !
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