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Débat

La corrida bientôt interdite aux mineurs de moins de 16 ans ?

Taureau dans l'arène d'Arles. / ©Istock

Une proposition de loi transpartisane visant à interdire la corrida et les combats de coqs aux moins de 16 ans sera examinée au Sénat le 14 novembre 2024. Si la Fondation 30 Millions d’Amis soutient ce texte co-signé par de nombreux parlementaires, elle insiste sur la nécessité de porter plus loin le combat législatif vers l’abolition de la tauromachie.

Un coup porté à la tauromachie ? Après plusieurs tentatives ces vingt dernières années, la lutte contre la corrida et les spectacles apparentés revient à l’ordre du jour. Déposée en mars 2024, une proposition de loi (PPL) transpartisane, porté conjointement par les sénateurs Samantha Cazebonne (Renaissance) et Arnaud Bazin (LR) inscrite à la « niche » [une journée dont l’ordre du jour est fixé par un groupe minoritaire à l’Assemblée : ndlr] du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), sera débattue au Sénat jeudi 14 novembre 2024. Le texte défend l’interdiction de la corrida et des combats de coqs aux mineurs de moins de 16 ans et a déjà recueilli le soutien de parlementaires issus de tous groupes politiques confondus. « Il est de notre rôle de législateur de ne pas accepter cette tolérance étatique et d’interdire aujourd’hui l’accès aux corridas et aux combats de coqs aux mineurs de moins de 16 ans », expose la PPL.

Une exposition à la violence

Pour défendre cette nouvelle proposition de loi, les sénateurs insistent sur les conséquences de ces représentations sur la psychologie de l’enfant. « Un ensemble de psychiatres et psychologues français mettent ainsi en garde contre le traumatisme que peut générer le fait d’assister à des scènes violentes sous des applaudissements d’adultes de confiance, auprès de qui il sera difficile de faire admettre la tristesse ou l’anxiété provoquées (…) », précise Samantha Cazebonne dans un communiqué.

Par ailleurs « de nombreuses études rapportent une augmentation des actes de maltraitance animale chez les enfants ayant été exposés aux violences sur les animaux », ajoute la PPL. D’autant plus que le Comité des droits de l’enfant de l’ONU a demandé à la France, dans une recommandation officielle datée de 2016, d’interdire aux mineurs l’accès aux arènes, et de « redoubler d’efforts pour faire évoluer les traditions et les pratiques violentes qui ont un effet préjudiciable sur le bien-être des enfants », exhorte la Convention relative des droits de l’enfant.

Une première étape pour une interdiction totale

En amont de l’examen de cette proposition de loi, une pétition publiée par le collectif PROTEC (Protégeons les enfants des corridas) soutient les parlementaires cosignataires. La Fondation 30 Millions d’Amis, qui lutte contre les pratiques barbares de la corrida, plaide de son côté pour une interdiction totale de la tauromachie sur l’ensemble du territoire français, l’un des sept pays au monde autorisant encore la mise à mort de milliers de taureaux. « Bien que cette proposition de loi reste clairement insuffisante, elle doit impérativement constituer une première étape vers l’abolition définitive de ces pratiques cruelles », réagit Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis.

La pétition de la Fondation 30 Millions d’Amis qui demande l’interdiction totale de la corrida recueille déjà plus de 457 000 signatures. Un combat porté par plus de 7 Français sur 10 (75 %), selon le baromètre 2024 de la Fondation 30 Millions d’Amis mené avec l’IFOP.