L’association Champs Libres Aux Poules (CLAP) propose d’adopter des oies et jars pour leur éviter l’abattoir, leur éleveur partant à la retraite. Heidi Carneau, fondatrice de l’association confie à 30millionsdamis.fr sa volonté de sauver les 600 palmipèdes.

La foi chevillée au corps, elle ne se décourage pas face à l’ampleur de la tâche : faire adopter plus d’un demi milliers d’oiseaux – oies et jars – pour éviter qu’ils ne terminent à l’abattoir au départ en retraite d’un éleveur du Sud-Ouest.  « C’est presque un devoir moral, quand on peut sauver les bêtes on le fait, confie Heidi Carneau, fondatrice de l’association CLAP, contactée par 30millionsdamis.fr. Parmi les personnes qui ont adopté des poules [lors d’un précédent sauvetage en mai 2024], on se dit qu’elles pourront peut-être prendre des oies. » La jeune femme tient à souligner leur « intelligence » et les « liens » qu’on peut tisser avec ces animaux pour peu que l’on ait « un peu de patience ». Il y a 3 ans, elle-même a recueilli un jars : « C’est devenu presque comme un chien », assure-t-elle, décrivant l’affection que lui porte son petit compagnon.

Plusieurs conditions pour adopter

Pour pouvoir adopter, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Les oies ont besoin d’eau. Une mare ou plusieurs bassines d’eau changée quotidiennement doivent être mises à leur disposition. Avoir un terrain d’au moins 300 m² pour trois oies est la recommandation pour qu’elles bénéficient de suffisamment d’espace d’herbe ou de verdure. Il est également essentiel de posséder un espace sécurisé pour la nuit, ces palmipèdes étant des cibles pour les prédateurs.

Heidi Carneau préfère également prévenir : « Etant donné que c’est la première fois que l’on fait adopter des oies, on ne sait pas vraiment comment elles peuvent réagir face à d’autres animaux comme les poules ou les chiens. Mais après avoir vécu durant des années à 600, comme ils sont déjà adultes (5 ans), il n’y a pas de raison que leurs personnalités changent. »