Une femme a été condamnée à un an de prison ferme par le Tribunal judiciaire de Soissons (02) pour abandon volontaire d’un animal domestique. Les faits remontent à l’été 2020, lorsque treize chiens et un chat ont été retrouvés livrés à eux-mêmes dans un appartement démeublé. La Fondation 30 Millions d’Amis était partie civile au procès.
Trois ans et demi après les faits, le verdict est enfin tombé. Une jeune femme originaire des Hauts de France a été condamnée à douze mois d’emprisonnement ferme pour sévices graves. La Soissonnaise, âgée de 28 ans à l’époque des faits visés, avait laissé quatorze animaux livrés à eux-mêmes dans un appartement « vide de tout mobilier excepté un canapé » pendant plusieurs jours durant l’été 2020. Le Tribunal judiciaire de Soissons a également prononcé l’interdiction de détention d’animaux pendant dix ans. L’association Les amis des bêtes du Soissonnais – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – avait recueilli l’ensemble des animaux.
La mère de ces chiots a beaucoup souffert
Corinne Pouette, présidente de l'association Les Amis des bêtes du Soissonnais
Rappels des faits : lorsqu’elle a décidé de rejoindre provisoirement son compagnon à Paris en août 2020, une jeune femme avait laissé derrière elle treize chiens – une chienne staffy, ses dix chiots âgés d’un mois et deux chihuahuas – ainsi qu’un chat, pendant plusieurs jours à son domicile des Hauts-de-France.
« La chienne était affaiblie, très maigre et séparée de ses chiots qui ne pouvaient pas se nourrir », rapporte Me Lanty, Conseil de la Fondation 30 Millions d’Amis. L’avocate décrit également un « accès difficile aux croquettes », « une chienne asséchée » et des chiots qui n’auraient pas pu survivre « sans l’intervention rapide des gendarmes ». Même constat pour Claudine, enquêtrice pour la Fondation 30 Millions d’Amis et membre de l’association Les amis des bêtes du Soissonnais : « La mère de ces chiots a beaucoup souffert, nous étions en pleine canicule et il n’y avait pas d’eau à disposition ». Aujourd’hui en bonne santé, ces animaux ont tous été soignés et adoptés.
« La procédure était assez longue, puisque cette jeune femme a été incarcérée pour d’autres faits entre temps », prévient Me Lanty. Selon l’avocate, les mentions du casier judiciaires ont probablement influencé le délibéré final : « La plupart du temps, les malfaiteurs d’animaux n’obtiennent que du sursis lorsqu’ils ont un antécédent judiciaire vierge ».
Un regret cependant pour Me Lanty : « Nous aurions préféré une interdiction définitive de détention d’animaux de compagnie, puisqu’il s’agit de la seule peine permettant de ne pas en reprendre », confie-t-elle à 30millionsdamis.fr.
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