Fondation 30 Millions d'Amis

Fondation 30 Millions d'Amis
Faites un donFaire un don

La Ferme des Aubris

La Ferme des Aubris, un havre de paix pour les équidés maltraités ou abandonnés

Le refuge de la Tuilerie

Refuge "la Tuilerie" un havre de paix pour les animaux sortis de l'enfer

 €

Votre don ne vous coûte que
XXX après réduction fiscale

Coup de coeur

Elle remet les animaux sur pattes grâce à des prothèses

Anaïs Autret a permis à Olympe, une chèvre qui a perdu une patte, de retrouver une vie sereine grâce à sa prothèse./©Le Refuge Les 3 Dindes

Anaïs Autret, orthoprothésiste de métier, met son temps et son argent au profit des animaux handicapés ou victimes de maltraitance. Travaillant de concert avec les associations de protection animale comme le Refuge Les 3 Dindes – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – elle met son savoir-faire au service des animaux.

« Olympe, notre biquette bionique ». C’est avec humour que le Refuge Les 3 Dindes (82) – partenaire de la Fondation 30 Millions d’Amis – évoque cette petite chèvre qui a « perdu le bout d’un membre après s’être blessée dans un grillage ». 

Pris en charge par l’association, l’animal a eu la chance de croiser Anaïs Autret. Cette orthoprothésiste pour humains a décidé d’aider les animaux sur son temps libre. « Pour Olympe, j’ai créé un moule pour sa prothèse, raconte-t-elle à 30millionsdamis.fr. Dès les premiers essais, c’était très concluant. Aujourd’hui, à chaque fois qu’elle me voit arriver, elle bêle ! » 

Des prothèses et des orthèses qui sauvent des vies

Un acte précieux pour les associations qui ont déjà tant à faire pour s’occuper des animaux abandonnés ou maltraités. « Anaïs nous avait déjà aidé pour un étalon noir et une jument auparavant, explique Lisa Fernandez, présidente de la ferme-refuge Les 3 Dindes jointe par 30millionsdamis.fr. Dans le cas d’Olympe, son intervention était vitale ! Elle était dénutrie, trop faible pour marcher. Elle n’aurait pas pu vivre sans sa prothèse. » 

Installer une prothèse « pour remplacer un membre », un charriot ou une orthèse « pour palier un problème », ça peut changer la vie des animaux ! « J’ai commencé à modeler pour les animaux en 2018 pour mon poney Câline, se remémore-t-elle. Elle avait une grosse arthrose au carpe (le genou, NDLR). Elle boîtait très fort. Je lui ai donc créé une genouillère articulée. Et ça a fonctionné ! Elle a pu vivre une retraite plus paisible. »

« Chaque animal est différent »

Ses talents reconnus, Anaïs travaille aux côtés d’une vétérinaire qui lui soumet des cas. Beaucoup de chevaux ont besoin d’elle. Des chevaux comme Quetsche, une jument devenue handicapée en 2017. Après deux ans d’efforts vains, l’animal « était sur 3 jambes », témoigne sa maîtresse sur Facebook. Plusieurs prototypes et des dizaines d’heures de confection plus tard, Anaïs a trouvé « un modèle abouti d’orthèses permettant de soutenir ses boulets ». Depuis, « Quetsche revit. Un bonheur ! »

« Chaque animal est différent même s’il y a de grosses similarités anatomiques, convient l’orthoprothésiste. Il faut s’adapter à l’emplacement, la longueur des membres mais aussi les caractères. Un animal ne peut pas dire où il a mal. Les chevaux sont des animaux plus sensibles, par exemple… Certains chiens comme les border collies sont très actifs et s’adaptent moins bien. Il y a beaucoup de communication en dehors de la technique. »

« Un jour, j’ai aidé Narco, se souvient la professionnelle de santé. Un chien qui s’était fait tirer dessus à bout portant dans son jardin. J’ai fait un moulage sur sa patte avant et… aujourd’hui il court pour le plus grand bonheur de ses maîtres ! » 

Un métier difficile et pas (encore) reconnu à sa juste valeur

Si le métier d’orthoprothésiste est reconnu pour les êtres humains, ce n’est pas encore le cas pour nos 30 millions d’amis. Ce qui peut freiner les ardeurs de certains passionnés. « C’est une activité très difficile, coûteuse, constate Anaïs. Je fais ça en dehors de mon travail. Avec toutes les charges qui vont avec. C’est en partie pour cela que ce n’est pas un métier courant. Il faudrait un changement des mentalités. » 

Pour autant, « les retours sont très bons, on nous remercie beaucoup », sourit la jeune femme. « C’est très gratifiant et ça aide à avancer ». Prochainement, l’orthoprothésiste doit intervenir dans une association pour venir en aide à un cacatoès avec une patte cassée : « Un vrai défi ! »