Amélie, Luna et Marie ont participé à la protection d’espèces menacées dans leur milieu naturel / ©DR
Face aux enjeux de la conservation des espèces menacées, de nombreuses associations et organisations proposent des missions de volontariat à l’étranger. Une variété de projets s’offre à tous ceux qui désirent agir pour la cause animale. 30millionsdamis.fr livre le témoignage de trois jeunes femmes parties en mission en Europe et en Afrique.
Engagées ! Fin 2023, Marie, Amélie et Luna ont réalisé un projet de cœur : défendre et aider les espèces menacées dans leur environnement naturel. Ces trois jeunes femmes ont fait appel à des associations et organisations pour agir en totale immersion à l’étranger. Elles témoignent pour 30millionsdamis.fr de l’étendue de leurs missions.
Amélie s’apprête à fêter l’anniversaire de sa première expérience en tant que volontaire. En janvier 2023, la jeune femme de 26 ans décide de partir trois semaines en Namibie, au sein d’une réserve animalière. « J’avais l’envie et le besoin de faire un voyage éthique, confie à 30millionsdamis.fr l’ex-saisonnière. En étendant mes recherches, je me suis rendu compte qu’il existait une grande variété de missions en volontariat auprès de la faune sauvage. »
Amélie, volontaire au sein d'une réserve africaine en Namibie, recueille les animaux orphelins victimes du braconnage. / ©AmélieColonval
Sur place, la jeune femme partage son quotidien avec des espèces victimes du trafic illégal. Léopards, phacochères, mangoustes, singes… les animaux recueillis par le refuge sont orphelins, souvent blessés. « La plupart du temps, ces espèces ne peuvent pas être réhabilitées dans la nature », explique Amélie. Faute aux pratiques de braconnage, répandues sur l’ensemble du territoire. Cette menace constante envers les espèces invite les volontaires à participer activement à la lutte anti-braconniers. « Nous participions à des rondes aux côtés de rangers », se souvient l’ex-volontaire. Le continent africain fait face à un taux de braconnage particulièrement important, et constitue le quatrième trafic transnational. « Cette expérience m’a permis de me sentir utile pour la cause animale ! », confirme Amélie.
Léopards dans une réserve animalière de Namibie / ©AmélieColonval
Tout au long de ses missions, l’ex-volontaire pouvait compter sur les populations locales pour plonger dans la réalité des problématiques du pays : « Certains consacrent leur vie entière pour changer les lois et améliorer la protection de ces animaux. » Cette première approche de la faune sauvage a renforcé la sensibilité de la jeune saisonnière aux enjeux de protection animale, et l’a conduit à renouveler l’expérience dans un refuge en Equateur. « J’ai plein d’autres projets en tête ! », annonce la jeune femme, devenue depuis coordinatrice de projets internationaux pour une agence de volontariat.
À quelques milliers de kilomètres de là, sur les îles ioniennes en Grèce, Luna a choisi de protéger les tortues caouannes. Ce reptile, classifié « vulnérable », pointe le bout de son nez au large des côtes méditerranéennes. Durant la période estivale, les femelles déposent leurs œufs sur les plages de l’archipel. La jeune diplômée de 23 ans a eu la chance, en octobre 2023, d’aider ces tortues lors des dernières pontes. « Nous dormions sur la plage pour surveiller les naissances, », explique Luna à 30millionsdamis.fr. De jour comme de nuit, nous aidions leurs petits sortant tout juste de leur œuf à se diriger jusqu’à la mer. » La jeune femme effectuait un travail de suivi quotidien aux côtés des scientifiques, en surveillant l’état de santé des spécimens adultes depuis le port. « Certaines pouvaient adopter un comportement agressif à cause des activités de pêche », souligne la bénévole.
Luna a participé à une mission de conservation marine et côtière en suivant de près les tortues caouannes et leurs petits, sur l’île ionnienne (Grèce) / ©LunaGuillon
Une mission d’envergure, puisque les tortues caouannes peinent à trouver les endroits les plus appropriés pour leur nid, en raison d’une pollution plastique importante, des filets de pêche et la présence d’hydrocarbure dans les eaux. Un travail d’identification est nécessaire pour mesurer l’évolution des populations de tortues. Ce suivi quotidien auprès de scientifiques a redonné du baume au cœur à la jeune volontaire : « On les identifiait et nous pouvions leur choisir un prénom. Pour l’anecdote, j’ai eu la chance de pouvoir nommer une tortue et j’ai choisi de l’appeler Samy, comme le dessin animé [Le voyage extraordinaire de Samy (2010), NDLR] ! », se réjouit Luna.
Luna, volontaire en conservation marine aux îles ioniennes en Grèce / ©LunaGuillon
Une expérience « enrichissante » pour cette diplômée en nutrition : « Je n’hésiterai pas à le refaire si l’opportunité se présente ! C’est vraiment chouette de pouvoir être au contact des tortues et de les aider ! »
L’immersion au sein d’une réserve africaine a également séduit Marie, 23 ans. Auparavant bénévole dans un refuge pour chiens et chats en France dans le Lot, la jeune femme a choisi l’Afrique du Sud pour s’engager à nouveau pour la cause animale. « Il y a des espèces que je rêvais d’observer dans leur milieu naturel », raconte-t-elle. Diplômée en études d’ingénierie, elle a profité d’une « coupure » entre la fin de ses études et le monde professionnel pour réaliser ce projet. Le suivi de quinze espèces et la gestion de la réserve devenaient son quotidien. « Nos plannings s’organisaient en fonction des priorités de la réserve, explique la jeune femme. Nous pouvions procéder à l’installation de caméras trappes, refaire les photos d’identité des lions, suivre une éléphante âgée… »
Une Nyala, observée au sein de la réserve Makalali, en Afrique du Sud / ©MarieDurlot
Pendant un mois, Marie a pu côtoyer différentes espèces et étudier les comportements et les émotions des animaux sauvages. « Un jour je suis tombée nez à nez avec une nyala et j’ai vu une trace sur sa joue, comme si elle avait versé une larme, se souvient la diplômée en ingénierie. Une des rangers m’a pourtant affirmé qu’elles ne pouvaient pas pleurer, sauf si elles se sont pris quelque chose dans l’œil… »
Rencontres avec des éléphants au sein de la réserve Makalali, en Afrique du Sud / ©MarieDurlot
Eléphanteau, gnou, lions… la jeune femme décrit à 30millionsdamis.fr son émotion à chaque rencontre inattendue avec un animal. « Une hyène est apparue soudainement devant le camp, se souvient Marie. Je suis restée figée devant elle. C’est un animal très intéressant que je trouve magnifique. Dommage qu’elle ait si mauvaise réputation dans les esprits. » Ces découvertes, possibles grâce à des missions variées au sein de la réserve, « intensifient les émotions » d’après la jeune femme : « On se rend compte à quel point la faune sauvage est merveilleuse ! » La rencontre avec une éléphant et son petit a particulièrement marqué la volontaire : « Elle restait méfiante face aux humains, et entourait son éléphanteau avec sa trompe. Elle nous fixait, agitait ses pattes… A travers son regard et son langage corporel, tout indiquait qu’elle était en train de réfléchir. Elle cherchait tout simplement à protéger son petit. » Des souvenirs gravés à vie !
Si comme Amélie, Luna ou Marie, vous souhaitez secourir des espèces menacées, il est possible de partir quelques semaines en immersion dans un pays pour des missions toutes aussi intéressantes et riches en émotions. De nombreuses pistes s'offrent à vous pour vous engager pour la protection animale. En France ou dans le monde entier, les associations et organismes proposent des missions de volontariats accessibles, parfois dès l'âge de 16 ans. Les conditions d'accès dépendent des programmes mis en place pour protéger l'environnement et sa biodiversité. Quel que soit votre choix, vous ne pourrez qu'être éblouis par la beauté de la faune sauvage !
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